Chapitre premier.

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J'avais senti mon cœur battre à une vitesse folle. J'avais tourné ma tête vers la caissière. Elle ne m'avait même pas lancé un regard. J'avais ouvert mon blouson et j'en avais profité pour glisser les boîtes de maïs à l'intérieur. Je m'étais baissé et j'en avais profité pour rajouter une tablette de chocolat.

Sans m'y attendre, j'avais senti qu'on me tirait violemment. Devant moi c'était dressé le vigile. Il me dépassait d'une bonne tête. J'étais resté figé. Je m'étais déjà fait prendre mais j'avais toujours eu le temps de m'échapper.

- Je peux vous aider ? il m'avait lancé ironiquement.

Je n'avais pas osé répliquer, trop honteux pour pouvoir sortir un mot.

Il m'avait alors obligé à le suivre dans le petit bureau vers le fond du magasin. J'avais marché la tête baissé pour ne pas sentir les regards des gens curieux qui me scrutaient - quoi que ce fût possible que ce ne soit que le fruit de mon imagination.

" - Assis toi." il m'avait ordonné.

Suite à ça, il m'avait interrogé pendant un long quart d'heure. Pendant ce temps-là je m'étais dit que finalement sans son costume il ne paresserait pas aussi imposant. Il m'avait sorti de mes pensées en me rappelant.

- Nous allons appeler tes parents.

- Pas possible.

- Et pourquoi, jeune homme ?

- 'sont en voyage. Y a que l'ami de mon frère qui me garde.

Le vigile m'avait regardé de longue seconde avant de se lever.

- Dinah !

La dite Dinah était arrivée dans la pièce en sautillant sur ses talons ridiculement haut. Il s'était approché d'elle, chuchotant à l'oreille de cette dernière, sans oublier de mettre la main devant ses lèvres pour cacher ses paroles, il était vrai que je risquais quelque chose, à entendre ses fragments de phrases.

Il s'était approché de moi et m'avait demandé le numéro de Louis. Sans oublier à quel point j'étais chanceux.

- 993-23-56-75.

Sans un mot il avait tapé le numéro en question. Et moins d'un quart d'heure plus tard il était arrivé.

Il avait rapidement serré la main du vigile et de talons-trop-haut, en guise de politesse et il s'était s'approché de moi, un faux visage contrarié.

- Mais enfin, Harry ! Je t'avais pourtant dit que si tu avais besoin de quelque chose tu venais me le demander ! Je suis responsable de toi.

J'avais masqué mon sourire. C'est yeux me lançait des éclairs et je m'étais senti obliger de l'aider. J'avais théâtralement baissé la tête, endossant mon rôle d'acteur.

- J'ai pas besoin d'toi.

Il avait passé la main derrière sa nuque et avait marmonné des excuses à l'adresse du grand type.

- T'as de la chance, petit. Que j'te reprenne pas, parce que tu n'aurais pas de ce droit la prochaine fois. Et je pense pas que tu serais très content d'avoir cela dans ton casier pour le futur.

J'avais esquivé un sourire. Mon futur, il était déjà fichu.

J'avais hoché la tête de bas en haut, peut contrarié par la situation tandis que Louis avait passé une main derrière mon dos pour me faire avancer vers la sortit.

- Encore désolé, ça n'arrivera plus.

- Je l'espère.

On était sortie en silence.

- C'est la dernière fois que je t'aide. Je te jure que la prochaine fois-

- Ne jure pas.

Il s'avait qu'il ne pourrait s'empêcher de me venir en aide. C'était comme ça.

- T'as tous, pourquoi tu ressens le besoin de voler ? Tu peux pas faire comme tout le monde et utiliser ton argent ? Non, monsieur ce sens obligé de faire ça pour te différencier de la société. Mais t'es encore pire que celle-là, tu ne vaux pas mieux avec t'es belles paroles que tu me sors à longueur de journée. C'est quoi ton problème ? J'étais en rendez-vous, putain.

Je l'avais laissé respirer après son monologue.

- C'est à moi de décider si tu dois le savoir ou pas. Et là, je décide que non.

Il avait soupiré mais je savais qu'il serait patient. Il l'était toujours.

Je l'avais observé, il avait ses cheveux retroussés en arrière, ses sourcils froncés accentuait ses traits fins et c'est yeux bleu électriques lui rendait un air intouchable. Il avait passé une main sur son visage et je m'étais senti con car il on aurait dit que c'était lui qui avait été arrêté en train de voler. J'avais presque faillit ressentir de la culpabilité - presque.

Mais en attendant, il ne comprenait rien.

**********

Je posterais la suite à partir du moment ou j'aurais des commentaires instructifs car c'est mon premier chapitre et j'aimerais savoir ce que vous en pensez !

PS : s'il y a des fautes, prévenez moi ! xx.

Calomnie // Slow UpdateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant