𝟎𝟎. 𝐏𝐑𝐎𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄

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Ace

Ecosse, Edimbourg
15 ans

Gab me suit jusqu'à ma chambre, comme toujours, alors que je ne daigne à peine le regarder et encore moins lui parler, pendant qu'il essaie encore, de tisser un lien entre lui et moi.

Je pense que ce sont ce genre de personne que j'aime le moins ; tu t'entête à tout faire pour qu'il te déteste autant que toi tu les hais (sans aucune raison, biens sur, juste etre un gamin ingrat), mais eux, s'entête à voir ce « bon côté » en toi qui « suffit juste de chercher un peu plus ».

-A quelle heure dois-je vous réveiller, demain matin ? demande-t-il au moment ou je pose ma main sur la poignée de ma porte.

J'ai honte de me comporter comme ça, soufflant nonchalamment devant lui sans chercher à lui cacher qu'il me gonfle, mais le fait quand meme sans retenue.

Parfois, tu as beau savoir que tu es un petit con, tu ne fais rien pour changer ça.

-Jamais ? je demande en souriant sarcastiquement.

J'ai le droit à un petit sourire et des lèvres pincées, suivis d'un semblant de révérence.

-Je viendrais à huit heures. Bonne nuit Ace.

Je marmonne un semblant de bonne nuit pour me rattraper de mon mauvais comportement, avant de me réfugier dans ma chambre. J'aimerais fermer à clef, mais malheureusement je me rappelle que je n'en ai pas le droit. Je ne sais pas de quoi ont peur mes parents, sérieusement.

Que je fume ? Que je boive ? Que je me drogue ?

Sérieusement, comment je pourrais m'en fournir, déjà ?

Et le pire, c'est qu'ils savent que je n'oserais jamais enfreindre les règles. J'ai l'impression qu'ils veulent seulement me rappeler à quel point je suis un enfant parfait, comme ils l'ont toujours voulu.

Je m'effondre dans mon lit à baldaquin noir et m'enfonce dans mes oreillers plus nombreux que mes amis (il y en a quatre, pour la précision).

Après une journée en repas d'affaire, comme ma mère aime les appeler, j'ai passé la soirée à diners avec leur ami préféré, Madame et Monsieur Silverstone, les ministres de Edimbourg, et leurs chères enfants avec lesquels ils rêveraient que je m'entende.

Malheureusement, l'asociabilité est un de mes défauts préférés.

L'heure sur mon réveil en forme de téléphone rouge, un cadeau de Meredith, nourrice qui s'occupe de moi depuis que je suis sorti du ventre de ma mère, affiche vingt deux heure trente.

Je dors depuis trente minutes, en temps de soirée normale. Ce soir, le diner s'est tenu en longueur, et voila mon rythme totalement décalé.

Je n'ai plus sommeil.

Il suffit d'une coupe de champagne quand on ne boit pas, pour nous tenir debout un peu plus que d'habitude.

Je roule sur mon lit et me dirige vers ma bibliothèque bientôt pleine, et cherche ma nouvelle lecture.

Je lis depuis toujours. A vrai dire, je ne fais que ça de ma vie. Je n'aime rien d'autre, à part la lecture.

Il m'arrive de faire des activités, comme du cheval, du golf, du tennis ou du marathon. Mais rien ne m'a jamais plus comme j'aime la lecture, au désarroi de mon papa, très sportif.

J'attrape un livre au hasard, et sourit en voyant le nom d'une autrice que j'affectionne particulièrement. Taylor Jenkins Reid a réussi à me plaire avec ses deux premiers romans, alors je ne suis pas inquiet pour celui-ci. J'allume la lumière de mon balcon, et m'assoit sur ma balancelle illuminée de guirlande malgré la fraicheur de la nuit pluvieuse, les pieds sur ma petite table, et c'est la que je la vois.

THE SCOTTISH DEAL ( en contrat d'édition chez collection&h numérique) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant