01. 𝙇𝙚 𝙢𝙤𝙣𝙙𝙚 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙣𝙪𝙞𝙩

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Rubia

Edimbourg,
22 ans

J'avais quatorze ans le jour où j'ai compris que la vie n'était qu'une sombre connasse.

Qu'elle n'était ni mon amie, ni ma chance, et encore moins la source de mon bonheur.

Ce n'est pas elle qui te donnera l'envie de la vivre, au contraire, j'ai plutôt l'impression que c'est une sale garce prétentieuse aimant se faire désirer et nous mettre à l'épreuve pour voir qui survivra à son stratagème égoïste d'en éliminer le plus possible. Une sorte d'Hunger Games, ou seul les plus forts survivent à cette arène de combat mené par cette sombre connasse.

Moi, je n'ai pas perdu.

Je n'ai peut-être pas totalement gagné, car ce qu'elle m'a enlevé n'est toujours pas revenu, et que je suis toujours une pauvre petite fille qui n'a ni maman, ni papa, car elle n'est pas assez pour etre aimé, mais, car il y a un mais, je n'ai pas abandonné.

Je suis heureuse, complètement, et je vis une super vie.

Pas grâce à elle, mais grâce à moi. Ce que j'en ai fait, et ce que je continuerais à faire. Car je rappelle encore une fois ; la vie n'est pas notre amie.

Mais nous, nous le sommes.

Je suis ma meilleure amie.

-Tu as ta tête des cours de psychologie clinique, Rubi.

Mon regard se tourne vers Anaelle, que j'interroge d'un sourcil arqué.

-Tu as ta tête qui réfléchis au texte de Freud.

-Je devrais me mettre à écrire, moi aussi. Des essaies philosophique sur la vie et son incapacité à nous maintenir, en vie.

-Pourquoi tu deviens aussi pensive avant de monter sur scène, exactement ?

-Bonne question, nana.

Je souffle devant ma coiffeuse, incapable de me coiffer, et c'est dans ces uniques moments-là que je craque avec des envies de rentrer chez moi en courant.

-J'avoue ne pas avoir la fois, ce soir. Je suis fatiguée.

-Tu es, la fatigue incarnée. Si tu dormais, peut-être que...

-Ne prononce pas ce mot, Anaëlle. Tu sais ce que je pense du sommeil.

-Oui, que c'est une perte de temps. Tu captes le souci et pourquoi tu es fatiguée, non ? Il faut que tu dormes, Rubia. C'est important.

Je m'affale dans le canapé à coté d'elle et attrape les chips hot et spicy que j'aime tant, qu'elle me ramène à chaque fois.

-Les journées ne sont pas assez longues pour des gens comme moi.

-Des gens qui n'ont pas de boulot ?

-Des gens créatifs, espèce de garce ! dis-je en frappant son visage avec un cousin qui trainait. Et je bosse, je te signal.

-Tu fais le ménage pour ta famille, et tu mixes pour ta meilleure amie.

-Est-ce que tu es entrain de devenir comme ces reclus de la société qui jugent les jeunes et leur métier ? je demande en me redressant.

-Je suis propriétaire de boite de nuit, Rubi. Tu penses que j'ai un droit de jugement ?

-Merci bien.

Au bout de presque dix ans au sein de la famille Brown, considérer ça comme un boulot n'est plus évident. J'ai plutôt l'impression d'aider ma famille, en étant payé. Il n'est presque plus question d'employé et employeur, Lisandra est presque devenue une mère, pour moi. Le palais est ma maison, et j'ai encore du mal à me dire que je suis plus que sérieuse.

THE SCOTTISH DEAL ( en contrat d'édition chez collection&h numérique) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant