03. 𝙊𝙥𝙥𝙤𝙧𝙩𝙪𝙣𝙞𝙩𝙚́

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Rubia

-Je pense préférer mourir écraser par un bus, meme par un train, non, carrément un avion ! Que de faire ça.

-Rubia...

-Non ! Non, non, et nooon !

J'agis comme une enfant ? Oui.

Est-ce que je m'en fiche totalement ? Également.

Deux mains sur mes oreilles, je contourne Meredith pour aller me chercher du lait. Bien sûr, quand je l'attrape, Lisandra revient à la charge.

-Vous étiez proches, avant, Ace et toi... Je ne comprends pas pourquoi tu détestes mon fils...

-Est-ce que vous êtes en train de me faire la pitié, la ? je demande en fronçant les sourcils, après mes trois gorgées de lait frai.

-Je crois ? Est-ce que c'est ce que je suis en train de faire ? demande-t-elle à Meredith et Sophia, qui hoche toute les deux la tête.

Lundi matin, treize heures, (pour une personne de la nuit, c'est le matin), meme pas un bol de céréale dans le ventre, que je suis agressée par les idées « géniales » de Lisandra, qui m'apparaissent plutôt comme une corde et un tabouret pour mettre fin à mes jours.

Non, comment peut-elle croire que je serais une bonne fausse petite amie pour son fils ? Pire, une fiancée !

-Tu pourrais fournir un effort, Rubi, me sermonne presque Meredith, avec son regard dur et sévère.

-Je ne suis pas du meme monde, je ne suis pas la meme que lui... personne n'y croira !

-Pourquoi pas ? Ça sonnerait meme comme une romance interdite ou encore ouverte. « Un prince et sa femme de ménage. » « Le Prince au grand cœur, qui voit au-dessus des statuts ». En plus ça lui donnerait une super image !

Je plisse les yeux pour fusiller Sophia du regard quand je vois notre Reine hochée la tête machinalement, totalement d'accord.

-Exactement. Et ce serait seulement pour deux mois. Bon, peut-être trois, après la cérémonie, et on fera croire à un divorce prématuré car votre couple ne supportait pas la pression royale. Voila.

-Un Prince qui reste marié un mois vaut mieux qu'un Prince qui n'a jamais eu personne en vingt-deux ans ? je demande en fronçant les sourcils, encore plus qu'il ne l'était déjà.

Bizarrement, aujourd'hui, le mal de tête et la fatigue de la soirée disparaissent avec moins de facilité.

-Un Prince qui n'a personne ne peut pas se faire couronner, ce sont les règles...

-Les règles datent du 17eme siècle, c'est bidon.

-Tu vois, tu penses exactement comme Ace ! C'est une bonne chose.

-Et bien c'est surement sur la seule chose sur quoi nous sommes d'accord, Lisandra.

-Non, il n'était pas non plus d'accord pour cette idée, rajoute Meredith en attaquant le repas de ce midi (ce qui lui vaudra encore une fois une dispute avec les cuisiniers, car elle n'est pas capable de se contenter de son travail à elle.)

-Tu sais que nous avons des cuisiniers, Meredith ? lui demande Sophia en souriant, tout en tournant sa cuillère dans sa tasse de thé.

-Je leur avance le repas de ce soir, ils me diront merci.

-Ils te disent merci car ils ont peur de toi, c'est tout.

Je profite de cette diversion pour attraper mon bol de céréale et me faufiler en douce sans que personne ne fasse attention à moi.

THE SCOTTISH DEAL ( en contrat d'édition chez collection&h numérique) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant