chapitre 18

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Pdv Ophelia :

Le lendemain matin je me réveille seule, un petit papier est déposé sur la table sur lequel est écrit "je suis désolé j'avais un rdv pour mon travail mais on se revoit très vite ;) ".
Honnêtement je ne sais pas si c'était une très bonne idée cette nuit, j'ai l'impression de plus retomber dans ses bras qu'autre chose et ça me fait mal parce qu'on va se le dire, quand on a aimé profondément quelqu'un on l'aimera toujours selon moi (bon sauf si évidemment il nous a fait une grosse crasse mais ici ce n'est pas le cas). Je me lève et décide de me rendre au salon où Élise est déjà présente.

- ouuhhh j'en connais une qui a baisé hier soir
- quoi n'importe quoi !
- tu ne peux pas me mentir, j'ai un radar.
- oui je vois ça.
- et je parie même que c'était avec le dernier client canon d'hier soir. Je me trompe ?
- hé mais change de job, je te jure t'as raté ta voc pour la voyance.
Puis elle rigole.

Moi je pense toute la journée à Roméo et à la nuit de folie d'hier, je crois qu'il va falloir que je lui parle. Je prends mon téléphone quand soudain je reçois un message de sa part disant "il faut qu'on parle". Oulala, cette phrase annonce rarement quelque chose de bon. Je finis ma journée de travail à me poser mille et une questions à propos de ce message. Il m'envoie son adresse et vers 19h30 me voilà en bas d'un bel immeuble haussmannien . Je monte les escaliers très doucement parce qu'il faut dire que je stresse, je ne sais pas trop ce que je vais lui dire et ne sais même pas pourquoi il veut parler d'ailleurs mais je prends mon courage à deux mains et continue de monter jusqu'à son étage et sonne. Une grande porte s'ouvre donnant une vue sur un appartement immense avec des moulures partout et des cartons éparpillés partout. Lui a un air à la fois dépité et inquiet, il commence à me faire encore plus peur.
-salut.
-salut, vas-y entre.
Je rentre dans ce somptueux appartement puis il m'indique le salon et me propose de m'asseoir. Puis il brise directement la glace :
- bon écoute je vais pas passer par quatre chemins, je crois que la nuit d'hier soir n'était pas une bonne idée du tout.
- je pense la même chose !
- c'est vrai ?
- oui mais attends pas une bonne idée dans quel sens exactement ?
Puis il prend une grande inspiration et passe sa main sur son visage.
- écoute Ophelia... en fait je crois que je n'ai jamais fait le deuil de notre relation, je t'ai aimé dès la première fois où je t'ai vu au bord de ma piscine. Quand on a mis fin à notre relation, j'étais effondré, je crois qu'une fille ne m'avait jamais fait autant de mal mais je crois aussi que c'est parce que je n'ai jamais été plus amoureux qu'avec toi. Je ne peux pas te résister, j'essayais de m'en persuadé au tout début quand on jouait tout les deux les gros durs et qu'on arrêtait pas de se lancer des pics mais la réalité c'est que dès que je croise ton regard pétillant, que je te vois froncer son petit nez comme tu as tant l'habitude de le faire, que je me surprends à être en extase devant tes lèvres, que j'admire tout ton corps entier mais aussi ton courage, ton intelligence, ta créativité, ta douceur, que je me rends compte que je suis en amour autant pour tes qualités que pour tes petits défauts, c'est là que je me rends compte que je suis complètement fou amoureux de toi et que je n'ai jamais cessé de t'aimer. Tu es mon talon d'Achille, celle qui arrive à faire ressortir des facettes de ma personnalité que j'enfouis au plus profond de moi même depuis tant d'années parce que je considère qu'elles me rendent faible et le tatouage que tu as sur les côtes est pour moi un signe, je ne peux et tu ne peux pas non plus le nier, on est fait pour être ensemble.

Wow je n'ai jamais eu de déclaration comme celle là auparavant, il faut l'avouer, j'ai les larmes aux yeux.
Ah oui j'ai oublié de préciser, sur mes côtes sont tatouées des fleurs de chèvrefeuille car c'est ma fleur préférée aussi.
Je sais pas trop quoi faire ni quoi dire, je ne pourrais pas faire d'aussi belle déclaration.
Je me lève, lui aussi, on est face à face et je crois qu'il attend une réponse alors je lui attrape son visage d'ange (je n'aurai jamais pensé dire ça moi qui ne pouvait pas me l'encadrer) et je l'embrasse. Il m'emmène doucement vers sa chambre et on fait l'amour.
J'ai les bras autour de lui et ma tête posée sur son épaule et soudain il me dit ces mots magiques : "je t'aime".
Je bondis hors du lit et crie "Wow est-ce que Romeo, le Romeo que je connais viens de me dire"je t'aime "!!??"
Il explose de rire, je retombe sur lui et lui murmure à l'oreille "moi aussi je t'aime mon ange gardien".

Juste ennemis ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant