Chapitre 24

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Pdv Romeo :

Il était environ trois du matin quand je fus réveillé par de l'agitation à côté de moi dans le lit. Ophelia n'arrêtait pas de bouger, de se tourner dans tous les sens, de s'agripper aux draps et de sangloter, j'allumai alors la lumière et m'aperçus qu'elle avait le visage plein de larmes, elle faisait un cauchemar. Je m'approchai d'elle pour essayer de la réveiller et eu droit à un coup de pied dans le tibia, je lui tapotai d'abord sur l'épaule mais elle s'agitait encore plus donc je finis par lui saisir les épaules.

- Ophé réveille-toi. Lui dis-je doucement.

Pas de réponse, seulement des sanglots. C'était la première que je voyais quelqu'un faire un cauchemar pareil.

- Ophelia ! Criai-je tellement fort qu'en ouvrant les yeux elle sursauta et se réfugia automatiquement dans mes bras plaquant son visage contre mon torse.

- Hé ça va aller, tu as fait un mauvais rêve. Lui dis-je en lui caressant les cheveux.

- j'en peux plus, si tu savais à quel point ça me fatigue.

- ça dure depuis longtemps ?demandai-je, incrédule.

- depuis que j'ai revu Maxence.

Un long silence s'installa, je ne savais pas quoi lui dire...

- Romeo ?

- hmm quoi ?

- ça va pas, je crois que je vais vomir. Me lança-t-elle.

- la salle de bain vite !

Devant les toilettes, je l'aidais comme je pouvais en lui tenant les cheveux puis lui nettoyer la bouche. Je la raccompagnai dans le lit à côté duquel j'avais posé une bassine au cas où.

- donne moi ton téléphone. Lui dis-je.

- Pourquoi ? Me demanda-t-elle en me le tendant.

- j'envoie un message à Élise, tu ne vas pas au travail demain, elle s'occupera de repousser les rendez-vous.

- quoi ?! Mais non je peux pas faire ça !

- Si Ophelia ! Tu n'es pas bien, tu as bien le droit de fermer une journée  ! Dis-je en haussant la voix pour qu'elle comprenne.

- pfff fais ce que tu veux de toute façon je crois que je suis trop crevée.

Je m'étais levé vers 7h30, avec une tête de zombie, j'avais passé le reste de la nuit à veiller sur Ophelia pour m'assurer qu'elle ne vomissait pas ou qu'elle ne refaisait pas de cauchemar. Je lui avais fait un café, lui avais coupé et épluché une pomme et lui laissé un petit mot. Je reviendrai vers 18h30 et verrai bien si elle serait en état ou non de venir à la fête organisée par mon boulot. En fait, j'espérais qu'elle irait mieux pour pouvoir potentiellement parler avec quelques connaissances qui seraient présentes aussi et faire en sorte qu'elle puisse témoigner lors du procès et surtout que ça fonctionne ! J'avais dû lui envoyé une dizaine de messages du style : " ça va ?", "Si tu as encore la nausée, je t'ai laissé des médicaments dans la cuisine", "si tu ne te sens pas bien tu m'appelles hein ?" ou encore " tu te sens mieux ?" ou "ça va tu n'as plus mal à la tête ?". Ça l'a tellement gonflé qu'elle a fini par m'envoyer boulé.
Après cette longue journée, je rentrais enfin et en pénétrant dans l'appartement je ne vis pas Ophelia, la panique commença à monter mais quelle fut ma surprise de la trouver dans la salle de bain en train de se maquiller devant le miroir, elle portait une longue robe noire en soie très élégante et elle s'était bouclée les cheveux ce qui me rappela notre superbe soirée sur le toit quand je nous avais enfermé. Physiquement, elle avait l'air d'aller mieux. Je m'adossai à l'encadrement de porte et la regardais comme si c'était un ange tombé du ciel. Elle me remarqua dans le reflet du miroir mais continua de s'appliquer du mascara.

- j'imagine que je ne te demande pas comment tu vas au risque de t'agacer. Dis-je toujours à la même place.

- Effectivement. Dit-elle en rangeant son maquillage dans une petite trousse.

Je m'approchai d'elle et l'enlaçai par derrière, tous les deux face au miroir.

- tu es sublime. Lui chuchotai-je dans l'oreille.

Elle leva les yeux aux ciel, fit volte-face et planta son regard dans le mien.

- mais tu ne veux toujours rien faire j'imagine ? Me lança-t-elle sèchement.

Je me raidis automatiquement, elle ne comprenait pas que si je faisais ça ce n'était pas pour la faire chier mais que c'était pour son bien. Je ne voulais tout simplement pas le faire tant qu'elle n'irait pas mieux mentalement, je voulais la savoir bien dans sa tête, pas avec toutes ses pensées qui devaient sûrement tourner autour de l'autre connard de Maxence.

- on va être en retard. Lui sortais-je pour ne pas rentrer dans un conflit.

- bien-sûr.

Puis elle sortit de la salle de bain.

Juste ennemis ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant