Chapitre 4 : Tout le monde s'en mèle

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-Tu ferrais une piètre comédienne, lui dit-elle d'un ton neutre.

-Zakuro ? Qu'est-ce que tu veux dire ?

-Tu sais très bien de quoi je parle. Tu ne veux pas en parler et c'est ton choix mais si tu veux qu'on arrête de s'inquiéter pour toi, soit plus convaincante la prochaine fois.

Elle parti sans dire un mot de plus. Ichigo se sentie perturbée. Elle s'observa un moment dans la glace, se disant qu'elle aurait beaucoup de mal à faire comme si de rien n'était, mais il fallait qu'elle soit forte, l'avenir du monde reposait entre les mains des Mew Mew, mais sans elle la partie serait perdue d'avance. Elle se composa une expression chaleureuse, puis sortie en salle où les premières clientes entraient déjà.



L'après-midi fut mouvementé, Ichigo était distraite, cela se voyait au nombre d'assiettes cassées et de parts de gâteaux qui avaient malencontreusement atterris par terre. Mais personne ne faisait de commentaires, faisant mine de ne rien voir et de réparer les dégâts.
Shirogane l'observait du coin de l'œil alors qu'un groupe de lycéennes l'assaillait pour discrètement essayer d'obtenir un rendez-vous avec lui. Il ne savait pas bien se qu'il s'était passé cette nuit là, il ne pouvait que s'en douter vu l'état dans lequel était Ichigo et les ragots qui avaient fusés le lendemain au café, proclamant le départ d'Aoyama. Il crispa le poing en se remémorant cette soirée, jurant de tout faire pour qu'elle retrouve sa bonne humeur.

L'heure de la fermeture arriva mais quand Ichigo se proposa pour rester mais devant les regards suppliants des autres serveuses, Keiichiro se vit contraint de refuser gentiment son aide.

-Merci Ichigo, mais la journée a été longue et tu mérites bien de te reposer un peu.

La jeune fille allait protester mais s'en abstint, comprenant qu'elle avait déjà accumulé assez de gaffe dans l'après-midi pour ne pas rajouter du travail en plus à ses camarades. Elle se força à sourire puis retourna au vestiaire. Elle finit de se changer puis sorti par la porte de service. Enfin elle pouvait souffler et lâcher le masque qu'elle avait porté toute l'après midi.

-Zakuro a raison, tu joues très mal la comédie, fit une voix dernière elle.

Ryo sorti de l'ombre du bâtiment, les mains dans les poches, il s'approcha de la jeune fille.

-Ca va ? fini t-il par demander comme elle avait baissé la tête.

-Je fais de mon mieux, tu sais ?

Il sorti une main de sa poche pour lui relever doucement la tête. Ses grands yeux bleus la scrutaient intensément.

-Peut-être que tu n'en fais pas assez alors, dit-il pour la taquiner.

-Et toi tu ne changeras jamais, marmonna Ichigo, ce qui eut le dont de faire rire Ryo.

-Je te donne ton congés pour demain, reprit-il après s'être calmé, profite de ton samedi pour te reposer, tu sembles exténuée.

-Mais...

-C'est un ordre, Ichigo !

La jeune fille soupira, décidément il avait toujours le dernier mot. Elle le salua puis repris le chemin du retour.


Son père lui fit un sermon lorsqu'elle arriva enfin chez elle, il semblait hystérique. L'infirmière scolaire avait eu la bonne idée de téléphoner pour prévenir qu'Ichigo ne se sentait pas bien et qu'elle allait rentrer. Ne la voyant pas rentrer, ses parents se sont, bien entendu, fait du souci.

-C'est que...je suis passé au café pour dire bonjour et... j'ai décidé de reprendre le travail, dit-elle d'une petite voix.

Son père se stoppa net. Ichigo avait donc reprit une « vie sociale » ! Il avait eu peur que sa fille n'ait des tendances suicidaires alors tout bien réfléchi, il était content qu'elle retourne travailler avec ses amies.

-Bien, heu... dans ce cas tu seras privée de télévision pendant une semaine.

Ichigo ne s'y opposa pas, sachant qu'elle aurait dû les prévenir, ils s'inquiétaient tellement pour elle depuis que Masaya était parti. Elle grimpa les escaliers pour aller s'affaler sur son lit. Shirogane avait raison, elle était fatiguée, d'ailleurs elle ne tarda pas à sombrer dans un sommeil sans rêve, ne se doutant pas qu'un visiteur nocturne la contemplait, un sourire pendu aux lèvres.

Un cœur qui balanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant