3. Bières, pancakes et débat

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MACY 

Le 12 août

Ma mère va m'assassiner, quand elle se rendra compte que j'ai encore tué le paquet de sucre. 

Pour ma défense, je n'avais plus du tout envie de dormir, après le faux-cambriolage de tout à l'heure, et j'estimais avoir assez lu pour l'année entière, alors j'ai plongé tête la première dans ma passion de toujours : la pâtisserie. 

OK, ce n'est pas très bon pour ma jambe, mais je suis restée simple, promis. 

J'ai fait des pancakes. 

— C'est quoi, cette odeur ? 

Je manque de me péter le deuxième tibia lorsque mon frère se rue dans la cuisine, une expression de franche terreur plaquée sur le visage. 

— Aïe ! 

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— Aïe ! 

Qu'est-ce que Liam fiche ici ?

— Mace ? s'alarme-t-il, non sans scruter avec inquiétude les trois saladiers laissés à l'abandon sur le plan de travail. 

J'ai... tenté des expériences.

Presque toutes défectueuses, certes, mais c'est en pâtissant qu'on devient pâtissier, non, ou un truc dans le genre ?

— Je croyais que tu étais reparti voir tes potes ! l'assaillé-je en pointant une spatule accusatrice dans sa direction. 

— Je l'étais, ouais, mais il y avait... cette fille. 

Je m'appuie sur le rebord de l'évier, mais étouffe un cri de stupeur en me rattrapant de justesse au robinet. C'était moins une avant que je ne me fracasse le crâne contre l'inox en apercevant cette fille, LA FILLE de tout à l'heure examiner la poubelle d'un air méfiant, comme si elle allait se jeter sur elle et la dévorer tout entière. 

Bon sang ! Qu'est-ce qu'elle a contre les poubelles ? 

— Ah, oui. « Cette fille »... marmonné-je. 

— Je n'étais pas en train de la draguer ! objecte Liam en levant les deux mains en l'air. 

— Eh ! Encore heureux, que tu ne la draguais pas ! Elle ne doit pas être plus âgée que moi.

— Voilà ! souffle-t-il, visiblement soulagé. C'est exactement ce que je lui ai dit. 

J'adore mon frère, vraiment, mais il lui arrive parfois d'être particulièrement con, et ce soir est sans conteste l'une de ces fois. 

— Pourquoi tu ne l'invites pas à entrer ? 

— Je suis censé la ramener chez elle. 

— Elle peut marcher sur ses deux jambes, non ? raillé-je en la lorgnant depuis la fenêtre. 

ON THE LEAVES OF AUTUMNOù les histoires vivent. Découvrez maintenant