Que dire?...

Hans

Celà faisait déjà quelques heures qu'Emma avait pris la route,au manoir Compton tout était calme, Valérie n'avait toujours pas quitté sa chambre, Christopher s'était enfermé dans son bureau pour travailler, Adhémar quant à lui était chez Madame Isabelle. Il était dix-neuf heures lorsque qu'Emma arriva chez le Vi-comte Hans, son grand manoir était au coeur d'un bois, tout comme chez les Compton il était isolé du reste du domaine. On avait beau apercevoir le manoir de loin ,mais il n'en restait pas moins impressionnant. Un grand portail noir s'ouvrit et laissa alors entrevoit la porte central du manoir, un homme tout vêtu de noir s'avança alors vers Emma,il était plutôt souriant et ne cadrait pas du tout avec le décor:
-"Mes salutations madame,je vous souhaite la bienvenue à Mira, nous sommes ravi de vous recevoir dans le domaine des Hans. Je suis Gérald,le majordome,si Madame veut bien se donner la peine" dit-il en ouvrant la calèche d'Emma, elle se contenta alors de le suivre. Ils s'enfoncèrent tous deux dans les couloirs du manoir,tout était sombre et triste autour d'eux,des rideaux noir recouvraient les fenêtres du manoir, l'ambiance étaient décidément très triste. Ils arrivèrent ensuite dans la salle de séjour,deux hommes étaient installés, Gérald annonça alors Emma et celle si entra dans la pièce :
-"Vous pouvez disposer mon cher Gérald" entama un jeune homme aux cheveux bruns, vêtu d'un long menteau noir qui laissait entrevoir des médailles décorant sa veste. Emma qui avait une bonne mémoire savait très bien qu'il ne s'agissait pas du Vi-comte Hans mais qui était cet homme ? Elle se contenta d'exécuter une révérence et d'observer l'autre jeune homme qui ne lui accordait même pas un regard. Le premier jeune homme s'approcha pour baiser la main d'Emma et enfin se présenter :
-"Nous sommes ravie de vous accueillir dans notre humble demeure,je suis Frédéric, Frédéric Hans,le jeune frère du Vi-comte " dit-il en souriant à Emma. Surprise de comprendre qui il était, elle fut une révérence à la va-vite,qui l'a conduisit vers le sol,mais rattraper par le jeune homme elle se relèva,un peu gênée elle éssaya de sauver la situation :
-"Veuillez... Je suis navrée de ma maladresse" dit-elle en balbutiant
-"J'ose espérer que vous n'avez rien" dit Frédéric un peu amusé.
-"Je suis mademoiselle Doll, Emma Yôhanan Doll.... Je suis enchantée de faire votre connaissance" souffla-t-elle un peu embarrassée.
-"Voilà un nom bien original..." Dit Frédéric quand il fut interrompu.
-"Il veut dire Dieu miséricordieux , c'est une poupée qui fait miséricorde... Mais attention à ne pas jouer longtemps avec elle..." déclara le jeune homme qui dégna enfin levé la tête,il prit appuie sur sa main et regarda Emma avec un sourire en coin. C'était le Vi-comte Hans. Ils s'échangèrent alors un regard intense,ils semblaient même tous les deux être ailleurs, laissant ainsi le jeune Frédéric perdu. En un temps record ,ils venaient de s'exprimer tout le ressenti qu'ils avaient l'un pour l'autre, tout celà à un regard. Se souvenant de sa position et de la raison de sa présence dans ces lieux, Emma s'avança alors vers lui et exécuta une révérence avant de lui parler :
-"Je vous adresse mes plus plates salutations monsieur le Vi-comte Hans, suite à l'ordre de mon employeur je serai à votre service pour les prochaines semaines.." soupira t-elle agacée.
-"Je suis ravie de t'avoir ici ma chère Emma, j'ose espérer que tu m'aideras à tromper l'ennui..." Déclara Philippe en quittant la pièce. Une jeune femme apparue et conduisit Emma dans la chambre qui lui avait été attribuée, elles s'en allèrent toutes deux en laissant Frédéric seul dans la salle de séjour.
     Elles montèrent les escaliers en silence et il en était de même lorsqu'elles parcouraient les couloirs,une fois dans la chambre la jeune femme aida Emma à se changer, elle la coiffa sans ouvrir la bouche une seule fois, pourtant Emma avait essayé plus d'une fois de lui arracher quelques mots,et à chaque fois elle se contentait d'hocher la tête pour répondre ou tout simplement sourire C'était une jeune fille magnifique, ses pommettes rosée lui donnait l'apparence d'une princesse,elle avait la taille fine et de longs cheveux blonds qu'elle avait tressées. Une fois la jeune fille sortie,Emma se retrouva seule et éssaya de se reposer,ne trouvant guère le sommeil, elle s'installa au bureau présent dans la pièce, elle prit du papier et saisit sa plume et rédigea une première lettre :

          "Chère Madame Monroe,
je vous adresse mes plus tendres salutations,je viens tout juste d'arriver mais je tenais à vous informer, Violette et vous n'avez donc aucune raison de vous inquiéter.
    C'est avec une grande surprise que j'ai appris que le Vi-comte Hans avait un jeune frère, j'étais sans doute optimiste lorsque j'espérais que ce cher Vi-comte ait oublié notre passé tumultueux....
    Je ne saurais dire avec exactitude la nature des tâches que j'aurai à effectuer,mais j'essaierai de vous écrire le plus possible.
     Un dernier point, j'apprécierais que l'existence de ces lettres restent confidentielles.
      Je vous dis à très bientôt.
      
                                        Emma Doll"
   Et après une heure d'hésitation, elle se décida à écrire une seconde lettre :

             " Chère Madame Isabelle,
Aussi incroyable que celà puisse paraître,vous me manquez déjà et je ne saurais vous dire avec exactitude la prochaine fois que nous pourrions boire une tasse de thé ensemble ou alors parler de vos histoires toutes plus extravagantes les une que les autres.
      Quoiqu'il en soit,je tenais à vous informer que le dessin de votre robe sera terminé d'ici quelques temps, je vous le ferai parvenir une fois que je l'aurai terminé. J'osais espérer vous la porter .
 
                Cordialement Emma Doll "

    Une fois ces lettres terminé,Emma cherchait des enveloppes quand soudain,l'on frappa à sa porte . Surprise elle se leva pour l'ouvrir, c'était la jeune de tout à l'heure, elle tenait une robe bleue, étincelante et très voyante. Aux allures de cette robe,Emma compris toute suite qui en était le destinateur, que finalement les fiançailles très récente de cet homme ne l'avaient guère séparés de sa grande frivolité.