FIN - Chapitre 51

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— Ah, Barty ! s'exclama Maugrey. Enfin te revoilà. Tu allais me manquer, sale serpent. J'ai réfléchi à quelques nouveaux sortilèges que je pourrais essayer sur toi.

Harry et Hermione détachèrent leur regard l'un de l'autre pour regarder Barty entre dans la pièce. Il était encore plus échevelé que d'habitude, et une vilaine marque rouge barrait son cou. Il jeta un regard triste à Hermione.

— Eh bien ? demanda Molly. Avec cette menaçante annonce, j'imagine que Vous-Savez-Qui a accepté le cessez-le-feu ?

Barty hocha la tête. Il déglutit ensuite et se racla la gorge. Quand il ouvrit la bouche, sa voix était éraillée.

— Il vous retrouvera dans l'Atrium, comme convenu. J'espère que vous pourrez faire vite. Il est d'une humeur massacrante.

— Finissons-en, dit Maugrey. Faites vos adieux.

— Quoi ?! s'exclamèrent les adolescents.

— Nous allons tous dans l'Atrium, dit Georges.

— Sûrement pas ! répliqua Molly, les mains sur les hanches. Vous restez tous ici, surtout Harry.

— Molly a raison, Harry, enchaîna Arthur comme Harry ouvrait la bouche pour répliquer. Avec si peu d'entre-nous, ce serait trop dangereux pour toi. Voldemort voudra sans doute tenter sa chance.

Harry demeura silencieux un moment ; il regarda autour de lui, les poings serrés, avant de reporter son attention sur Hermione. Il l'observa un long moment, lui faisant froncer les sourcils, intriguée.

— Comme Ron a dit, dit-il alors. Et si nous ne voulions pas la lui rendre ?

Les adultes poussèrent aussitôt des hauts-cris. Ron se redressa avec une lueur d'espoir dans le regard.

—Nous avons un arrangement, Harry, dit Lupin en s'approchant de lui. Nous avons besoin du Ministre.

— Mais elle est précieuse, répondit le Gryffondor. Avec cette guerre qui nous échappe, elle pourrait être notre seul avantage que nous avons contre lui.

— Je comprends ce que tu veux dire, mais le Ministre est plus important, dit Molly. Avec lui, nous pouvons reconstruire nos rangs et récupérer le Ministère.

— Mais...

— Tic-tac, tic-tac, dit alors Barty en tapotant une montre imaginaire à son poignet. Le Seigneur attend.

— Tiens ta langue ! Moody a crié et Barty se moqua de lui.

— Il a raison, nous n'avons plus de temps à perdre. Les enfants, vous restez ici ; Hermione, allons-y.

La jeune sorcière et les sorciers voulurent protester encore un peu, mais les adultes refusèrent d'en entendre plus. Lupin posa ensuite une main chaude et réconfortante sur l'épaule d'Hermione et la guida à travers la porte. Elle lança un regard désolé à ses amis en guise d'adieu, laissant l'homme qui l'avait amenée ici, la récupérer. Lorsqu'elle les aperçut pour la dernière fois, ils lui rendirent son regard, des mots inexprimés sur les lèvres.

Barty prit la tête, suivi de Lupin escortant Harmony, puis de Monsieur et Madame Weasley, Moody fermant la marche. Ils traversèrent le Ministère, faisant tant de détours que Hermione se demanda comment Barty parvenait à trouver son chemin. Ils passèrent devant de nombreux départements abandonnés dont les fenêtres avaient été brisées et saccagés pendant la violente bataille. Chaque virage qu'ils prenaient présentait de plus en plus de cadavres qui jonchaient le sol. C'était comme la Bataille de Poudlard, bien qu'Hermione ne sache pas ce qui était le pire. Le nombre de morts qu'elle voyait maintenant dépassait largement ceux dont elle avait été témoin à Poudlard. Cependant, à l'époque, la plupart des morts étaient des enfants, y compris des personnes qu'elle connaissait personnellement.

✔️ Serpentine - Livre 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant