Aurora
Naples, Université 11h30
Il était 11H30 quand mon cours d'art moderne se termina, j'avais donc 2H30 pour courir jusqu'à ma salle d'entrainement de boxe et avoir le temps de faire ma séance.
En me précipitant, je bouscula un homme sur mon chemin, apercevant du coin de l'oeil que je ne l'avais pas fait tomber, je m'excusa rapidement et fonça droit vers ma salle sans vraiment porter attention à l'homme que j'avais faillit renverser.
L'heure était venue pour moi de reprendre les cours, cette après-midi j'avais art pratique. C'était une de mes matières favorites, celle ou je peux être moi-même, et surtout, ou mes démons peuvent s'exprimer librement sans me provoquer de crises d'angoisses.
Mon projet du moment était une toile assez abstraite dans des tons sombres, un sorte de porte des enfers de Rodin en version peinture moderne. Le cours commença et je me mis face à mon chevalet, posa ma toile et attendus que le prof commence à parler.
- Aujourd'hui, je veux que vous me livriez vos envies du moment à travers la peinture. Je veux que vous laissiez votre pinceau prendre le dessus sur votre conscient pour laisser placer à votre inconscient. Lança soudainement notre professeur.
Les gens autour de moi, se regardait sans vraiment comprendre comment réussir à faire cela. Beaucoup d'élèves avaient pris l'art pratique en option moi c'était l'un de mes cours principal et arrivait très bien à comprendre sa consigne. A vrai dire, laisser prendre le pinceau prendre le dessus sur mon conscient était ma seule manière de peindre. C'était mon échappatoire émotionnel.
Je pris rapidement mon crayon et mes pinceaux tout en fermant les yeux je commença à dessiner à un endroit encore vierge sur ma toile. Je sentis une présence près de moi quand soudain :
- Mademoiselle Jones, prononça monsieur Renaldi, votre manière de dessiner m'impressionnera toujours. Des yeux aujourd'hui donc. Lâcha-t-il interrogé.
J'ouvris mes paupières quand il prononça le mot « yeux », comment-ça des yeux ? Pourquoi avais-je dessiner des yeux ? Je me posais souvent des questions lorsque je me mettais à peindre, mon inconscient prenant le dessus, j'avais l'habitude de m'interroger face à certains dessins. Cela me permettait également de me remettre en question et de faire le tris dans mes émotions.
- Je suis toute aussi surprise que vous Monsieur Renaldi, voyons ce que les couleurs nous révèlerons sur ces yeux. Dis-je avec un petit sourire en coin.
Pour ce qui était du choix de la peinture je faisais toujours passé ma main au dessus des tubes les yeux fermés, prenant que ceux qui « m'appelaient », comme je dis souvent.
Une fois mon choix fait, je m'aperçus que j'avais pris du vert, plusieurs sortes de vert. Et là.. je fis le rapprochement ! Ses yeux, l'homme avec lequel j'avais échanger un regard des plus étranges avant mon combat la dernières fois, Lui, ses yeux étaient verts.
Mais pourquoi à la question « dessinez vos envies » j'avais répondus par ses yeux.
Naples, Centre-ville 16h30
Giorgia et moi avions décidé en sortant des cours de faire un tour en ville pour se trouver une tenue pour la soirée organiser par mon entraineur pour remercier les gens présents lors de mon affrontement. Ça avait été un gros combat, et de grosses sommes ont été lâchées, d'une part pour l'organiser, mais également par les hommes, principalement, venus miser sur le vainqueur.
On apparentait une rue pleine de boutique quand Giorgia s'aretta net devant l'une d'elles.
- Auroraaa ! Cette robe ! Elle serait magnifique sur toi. Dit-elle surexcitée, tout en me montrant la robe qui ornait la vitrine.
C'était une longue robe bordeaux finissant par une mini traine, un décolleté prononcé sur le devant, elle avait une fente au niveau de la cuisse. Giorgia savait exactement ce qui pouvait m'aller au teint, aux formes, à la taille, une vrai conseillère mode.
- On peut entrer si tu veux. Lui dis-je d'une manière un peu timide qui pourtant n'est pas courant chez moi.
Or j'ai encore un peu de mal avec les robes et les talons, mon quotidien prônant sur le confort entre boxe et peinture, je n'ai pas l'occasion de m'habiller toujours à la pointe de la mode. Heureusement que ma meilleure amie était là pour rehausser le niveau et me trouver les habits confortables dont j'avais besoin tout en étant tendance.
Une fois rentrées dans la boutique, Giorgia se dirigea vers une vendeuse en lui demandait de sortir la robe en XS pour que je puisses l'essayer.
Pendant que la femme était partie chercher notre trouvaille, ma meilleure amie fit un tour pour voir si elle pouvait se trouver quelque chose aussi.
- Tu ne crois pas que tu assez de vêtements Gio ? Lui lançais-je en rigolant.
- Saches ma chère, qu'une femme ne possède jamais assez de vêtements, ni même de sac ou alors de chaussures. C'est une loi, c'est comme ça. Ajouta-t-elle morte de rire.
La vendeuse revint avec la robe et je partis l'essayer tandis que Giorgia attendait qu'on lui ramène la robe qu'elle avait trouvé. C'était une noire, longue, assez simple pour ma meilleure amie d'ailleurs, mais elle avait insisté sur le « c'est ta soirée, c'était ton combat, je veux que tu sois la seule à briller ». C'était un amour, quand il s'agissait de moi, elle était toujours bienveillante. Cela ne me dérangeait de la voir « briller » ce soir au contraire, pour moi c'était déjà mon soleil car sa bonne humeur et sa joie de vivre enchantée ma vie.
Je sortis de la cabine d'essayage et au même moment Gio aussi, la vendeuse avait pu trouver sa robe rapidement et elle s'était donc empressée d'aller l'essayer.
- Vas-y tournes toi pour voir ?! Dit-elle. Le décolleté dans le dos est aussi beau que celui de devant ! Ricana-t-elle
- Tu ne trouves pas que ça fait un peu trop ?
- Cherie, il y aura du beau monde là bas. Crois-moi que cette tenue est parfaite pour votre soirée.
- La tienne te va à ravir, tu devrais la prendre. Mais accessoirise la, je veux aussi que tu brilles ! Dis-je en la prenant dans mes bras.
Nos achats étaient finis, on avait prit des escarpins, doré pour moi et argenté pour elle, avec un sac chacune et des bijoux.
En sortant du magasin Giorgia lança :
- Je vais devoir passer chez ma mère avant la soirée, ça t'embête si je te rejoins à la maison ? Me dit-elle avec son ton déçu.
- Non ne t'en fais pas, je vais poser les affaires à la voiture et revenir prendre un café pour me détendre avant la soirée. Et ne te prends pas la tête avec ta mère, tu sais que tu ne la changera pas à cet âge.
Giorgia et sa mère ne s'entendait pas vraiment bien, elle était partie pendant 5 ans la laissant se faire élever par sa soeur. Elle était revenu quand Giorgia avait 16ans mais la relation perdurait difficile car mon amie lui reprochait beaucoup de chose. Quant à son père, elle ne l'a jamais connu et je crois qu'elle ne ressens pas le besoin de le connaitre.
- Par prendre un café tu veux plutôt dire dessiner en prenant un café. Rigola-t-elle. Mais oui je vais tacher de ne rien dire de contrariant à cette femme, puis je ne reste pas longtemps dans tout les cas. A tout à l'heure ma biche.
Elle prit la direction de sa voiture et moi de la mienne, je marchait en regardant mon téléphone quand une main m'attrapa le bras par derrière, mon seul réflexe, fut d'envoyer un coup de poing au visage de l'homme qui venait de...
- Vous ?! Criais-je en reconnaissant ses yeux entre mille, ces yeux que j'avais peint quelques heures au paravant. C'était lui, l'homme que j'avais fixé avant mon combat. Au mince, je suis désolé mais il ne faut pas surprendre les gens comme ça dans la rue, surtout si vous savez qu'elle fait un sport de combat. Lâchais-je en faisant un clin d'oeil.
L'homme reprenait à peine ses esprits après mon poing, faut dire que j'y suis pas allée de main morte. Tout en appuyant sa main sur sa joue, il lâcha quelques mots en Italien que je reconnus immédiatement «Puttana Del cazzo» (putain de salope). Mon sang ne fit qu'un tour et lui enchaina un deuxième coup de poing.
- Traites moi encore une fois de salope, et je te fais bouffer le sol d'un ring ! C'est clair ?!
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Obsession
RomanceAurora Jones a fuit New-York à cause de son père violent à l'age de 12 ans. Elle deviendra ensuite une femme forte et sure d'elle alliant boxe et art dans son quotidien. Alessandro Ricci est le patron du plus gros réseau d'armement d'Italie. sa vie...