Obsession

Chapitre 16 : Angoisse et passé

Aurora

Gio et moi avions pris nos repères dans ce fameux bunker et étions retournées à l'étage dans le salon. Un étrange pressentiment me parcouru en pensant à l'homme qui m'avait secouru deux semaines auparavant.

Pourquoi un homme censé être un tueur à gage était à 1km de chez Alessandro ? Pourquoi avait-il était sympa avec moi ?

Un tas de questions me passaient par la tête.

Et si il était là pour moi ? Et si il m'avait retrouvée ?

J'avais pris les précautions nécessaires pour éviter que mon géniteur ne me retrouve. Toutefois, je n'avais pas voulu changer de nom, et Francesca ne m'avait pas laissé le choix non plus car je cite : "Tu vas le laisser prendre ton nom aussi ! Tu ne crois pas qu'il t'a déjà assez pris dans ta vie ?!". Je savais qu'elle avait raison et m'avait donc résigner à garder mon nom de naissance. Francesca avait des amis hauts placées de ce qu'elle m'avait dit, qui se chargeraient de supprimer les traces que j'avais pu laisser.

Et si ils n'avaient pas étaient efficace ? Devrais-je parler de cette histoire à Alessandro ? Suis-je vraiment prête à m'ouvrir à lui ?

J'étais peut-être aussi entrain de me faire des films et au vu du métier de l'homme en question, il était plus probable que le tueur en soit après lui. Néanmoins, les pensées qui se répétaient en boucle dans mon esprit faisaient monter une vague d'anxiété en moi. Ce que Gio, ne tarda pas à remarquer du coin de l'oeil.

- Ça va ma chérie ? Tu fais une de ces tête !

- Oui ne t'en fais pas c'est encore mes pensées qui m'embrouille un peu. Bafouillais-je.

- Alessandro ? Chuchote-t-elle d'un air interrogé.

Je lui fais signe de la tête que non.

- C'est cette histoire de tueur à gage ? Parce que je ne sais pas qui ton mafieux à énervé mais la pilule a vraiment pas du passer.

Tout en acquiesçant, cette remarque m'arracha un rictus mais ne réussis pas à baisser mes angoisses.

- Gio... Lui dis-je la voix tremblante. Et si c'était lui...

Elle me fixa un instant, elle devait voir à travers mes yeux la peur montante.

- Aurora, ne t'en fais pas je suis sure que cela n'a rien à voir. Je te rappelles que ton homme est un mafieux, je pense qu'il a du attirer ça tout seul. Et puis je suis convaincu que les amis de Francesca ont étaient efficace. Tente-t-elle pour me rassurer.

Je ne répondis pas, mais la serra tout de même dans mes bras, elle faisait de son mieux pour essayer de m'apaiser, je le savais.

Des pas résonnèrent alors derrière nous, d'ou surgis Alessandro.

A-t-il entendu notre conversation ? Et si c'était les cas, serait-ce grave ?

Il s'assît alors près de moi tout en plongeant ses yeux dans les miens comme pour essayer d'y percevoir quelque chose.

Il a entendu j'en suis certaine.

Il brisa ensuite le silence qui s'était installé à son arrivée.

- Votre nouvelle chambre vous satisfait ? Lache-t-il d'un air ironique.

J'étais encore trop angoissé pour réussir à parler, et sans que je n'eu besoin de lui faire comprendre, Gio répondit.

- Moi qui pensait que ça allait être un 10m2, je vois que je me suis trompé, il n'est pas si mal.

Il lui souris avant de reposer son regard sur moi avec la même insistance. Puis sans un mot, il se leva et disparu dans l'immensité de la maison.
Gio et moi nous regardâmes un instant, sous l'incompréhension de la scène.

- Tu penses qu'il a entendu quelque chose ? Me demande mon amie

- A mon avis, oui... Soupirais-je. Peut-être devrais-je lui en parler. A moins qu'il le fasse en premier...

Alessandro

En arrivant dans le salon, j'avais surpris une bribe de conversation entre Aurora et Gio. Elle avait évoqué un homme je présume dont elle s'inquiétait au vu de l'intonation de sa voix. Je n'avais aucune idée de qui il pouvait s'agir mais une chose est sure j'allais le découvrir.

Devrais-je avoir une discussion avec elle ? Peut-être mentira-t-elle. Et si c'était un ancien amant à elle ? Lui aurait-il fait du mal ?

Les questions fusaient dans ma tête. Je pris alors le téléphone et composa le numéro d'Armando.

- Il faut que tu me trouves une information ! Aurora a parlé d'un homme dont elle avait peur a Gio. Je veux savoir qui c'est ! Ordonnais-je.

- Patron, je vous avez donné tout ce que j'avais pu trouver sur elle. Le reste de sa vie a était comment dire... effacer je pense.

- Effacer ? Comment-ça ?!

- La trace la plus ancienne que j'ai trouvé remonté à 2012. L'année où elle est arrivée à Naples. Avant ça c'est comme si elle n'avait jamais existé.

- Alors cherches encore plus. Lui dis-je avant de raccrocher.

Si il ne trouve rien je vais sûrement devoir en parler avec elle.

Aurora avait sûrement peur qu'Adam soit la pour elle, mais même si nous n'avions pas encore trouvé la raison de sa mission, je restais persuadé qu'il était là pour moi.

Puis pourquoi un tueur à gage s'intéresserait à elle ? Une boxeuse amatrice d'art, n'a rien à voir avec ce milieu.