𝗨𝗡 𝗝𝗢𝗨𝗥, 𝗨𝗡𝗘 𝗟𝗘𝗧𝗧𝗥𝗘

━━𝐋𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞 𝟎𝟎𝟏.

手紙
tegami, lettre

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CHAPITRE I
Lettre première
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Carillon japonais tintant au rythme de la brise légère, non loin sous un pommier, un jeune homme somnolait sous le feuillage grillageant la forte lumière de l'astre du ciel. Cheveux bruns abandonnés à l'herbe fraîche s'y mêlant, yeux clos, cerveau travaillant, gloussement des poules se promenant non loin. Soudain, comme une évidence, le regard bleuté apparu intrigué par le son inhabituel passant. Un homme devant avoir près de la quarantaine passait sur son vélo une boîte rouge comportant un T blanc à l'arrière, sur la selle, de celui-ci. Pensant, il se rendit vite compte que l'homme portait un uniforme de postier. Connaissant les postiers à moto, produisant pas mal de bruit, il trouvait cette manière de distribuer le courrier plus apaisante. Peut-être celui-ci aussi aimait ce mode de déplacement pour tranquillement distribuer le courrier.

Se redressant vivement, il n'allait pas lâcher la curiosité de cette poste de campagne si facilement. Après tout, qu'avait-il à faire de toute manière ? Rien, alors pour une fois que quelque chose l'intéresse autant se plonger dans le vif du sujet. Sugitsu Hanae, sa grand-mère, devait sûrement en savoir plus !

En effet, Sugitsu Makoto n'a aucune passion particulière. Rien ne l'intéresse vraiment, il vit, point. Sa vie lui parait plutôt ennuyeuse, il a toujours voulu connaître une passion comme ses camarades. Malheureusement, ses parents ne furent pas d'une grande aide ceux-ci trop occupés par leur travail. Bien sûr il comprenait parfaitement le but de travailler, c'est d'ailleurs pour cela qu'il ne les a jamais dérangés pour quelque chose de futile. Pour lui « avoir une passion » était un sujet bien peu important. Il erre donc ainsi, sans but précis, dans un brouillard épais ne pouvant se dissiper au point où il ne connaissait plus cette lueur appelée « rayons solaires ». Ses notes sont moyennes, son physique est banal pour un jeune japonais, l'amour ne l'intéresse pas vraiment contrairement à ses camarades se plaignant vouloir une petite amie, et ses amis n'ont rien de bien spécial. Du moins « amis », si il se donnait le droit de les appeler ainsi ceux-ci l'oubliant lorsque les vacances se présentes. Une fois, il s'était fait abandonner par ses « amis » suite à un simple week-end. Se baladant ainsi de groupe en groupe, seule la solitude lui était fidèle.

Makoto n'est pas attiré par les réseaux sociaux, appels, jeux sur mobile...Non, son téléphone portable lui sert seulement de lien avec ses parents si besoin. De plus, celui-ci est plutôt franc déplaisant a beaucoup de gens. Des déclarations il en avait étonnamment connu, et pourtant les jeunes filles s'en allaient vite suite à une discussion. Le jeune homme plaçait parfois une remarque les heurtant, sauf qu'il ne s'en rendait pas réellement compte. Mentir n'était pas dans ses cordes, certains disant même qu'il porte bien son nom ayant pour signification la sincérité. Critiqué ? Eh bien non, ce qui paraissait plutôt surprenant. Avec son attitude ainsi que son faible physique il aurait pu être une cible facile, et pourtant les gens avait simplement décidé de l'ignorer. Remarquant, par discussion, que celui-ci n'était pas réellement du genre à faire des choses « intéressantes » comme ils disent le laisser de côté leur avait paru plus efficace. En effet, ceux-ci en venaient même à l'oublier sans grande difficulté.

Arrivant à l'intérieur de la maison aux traits traditionnels, il sut rapidement trouver sa grand-mère installée sur un coussin de sol faisant des mots croisés. Petites lunettes orange posées à son nez, regard océanique semblable au sien concentré, crayon de papier en main, réfléchissant avec tranquillité. Son habituel silencieux petit-fils vint la sortir sans scrupule de sa dure réflexion, ce qui valut un léger soupir de sa part étant non loin de trouver le mot qu'elle cherchait. Mais bon, il était rare que celui-ci vienne de lui-même.