La quête des pierres

Chapitre 5 : choix et éveil

Dialogue entre Dimitry et Elisa
- Je vais le faire.
- Tu ne peux pas, pas sans leur autorisation.
- Je risque de la perdre.
- Tu risques de nous perdre.
- Je prendrai le risque pour elle.
- C'est trop dangereux, tu cours à notre perte. Tu dois leur en parler.
- Autorisation ou non, je le ferai.
- Mieux vaut désobéir, que caché. Mieux vaut leur demander et avoir un non, que de le faire entièrement dans leur dos.
Elisa pesa un moment le pour et le contre, mais décida de suivre l'idée de Dimitry. Si elle n'en fait qu'à sa tête, elle n'aura pas son aide, mais si elle l'écoute, qu'elle reçoit un oui ou un non il sera de son côté.

Pdv : Elisa
Je suis à l'hôpital pour voir Deborah, elle n'a pas l'air mieux depuis le jour où elle y est rentrée, mais je n'ai pas l'impression que cela ai empiré. Je reste un peu près d'elle pour essayer de lui changer les idées. Cela me rend triste de la voir comme ça, mais je m'y attendais. Avant de sortir de sa chambre je lui ai posé cette question : "Si un jour ça ne va vraiment pas et que j'aurais le pouvoir de te guérir, accepterais-tu que je le fasse, même si cela changerait totalement ta vie et ta façon d’être ?" Elle m'a regardé et dans ses yeux j'ai vu l'incompréhension, mais elle finit par me répondre que si elle avait la possibilité de sauver quelqu'un qu'elle aime, elle ne réfléchirait pas aux conséquences et le ferait. Je lui souris et l'embrasse avant de partir en lui disant de bien prendre soin d'elle. Pour ça on est d'accord.
En sortant de sa chambre, je vois son médecin et je vais vers lui pour lui poser des questions sur l'état de Deborah et ce qu'il en pensait. Il me répond que son état n'a pas bougé, mais il ne veut pas m'en dire plus, soit-disant pour le secret professionnel, c'est vraiment n'importe quoi. Mais je ne vais pas abandonner si facilement, quand je retourne voir Deborah le lendemain j'ai demandé à Dimitry de venir avec moi. Je sais qu'il va réussir à faire parler le médecin et c'est effectivement le cas. Il a donc répondu à toutes nos questions.
Cela fait longtemps que Deborah se bat avec sa maladie, car celle-ci était présente dès son plus jeune âge. Selon son médecin, plusieurs fois il a cru qu'elle allait mourir, mais elle réussit chaque fois à s'en sortir. Ce n'est pas la première fois qu'elle séjourne à l'hôpital, il y avait même un moment où c'était régulier. Il ne sait pas si elle va s'en sortir cette fois-ci, c'est toujours un mystère, car sa maladie est imprévisible. Il compare souvent sa maladie à une montagne au russe et Deborah à une guerrière très courageuse.
Dans cet hôpital, trois personnes ont déjà eu cette maladie. Cela m'a étonné, car je pensais que c'était rare comme maladie, mais le médecin nous a expliqué que cet hôpital est considéré comme l'un des meilleurs des alentours. C'est pour ça que les cas plus compliqués sont envoyés ici. Les trois personnes avaient des similitudes dans leurs symptômes, mais aussi beaucoup de différences et de réactions différentes aussi.
En rentrant chez moi j'ai beaucoup pensé à ce qu'a dit le médecin. L'idée d'aller voir Deborah et qu'on me dise qu'elle n'est plus là me détruit le cœur. Dimitry l'avait vu venir dès le début, mais j'ai préféré ne pas l'écouter pourtant à ce moment-là je savais déjà qu'il avait raison.
Après plusieurs jours l'état de Déborah s'est amélioré et elle a enfin pu sortir. J'étais tellement contente. C'était juste un mauvais moment à passer. On a fêté son retour chez elle avec Dimitry, Titiana et Geneviève. Je ne sais pas vraiment qui est Geneviève pour elle, mais je sais que c'est quelqu'un d'important pour elle, je l'ai croisée plusieurs fois à l'hôpital. Titiana aussi je l'ai croisée plusieurs fois. Les parents de Deborah n'étaient pas là, car ils travaillaient, je me demande quand je vais les rencontrer. Je trouve ça bizarre de ne pas les avoir vus à l'hôpital, maintenant ils venaient peut-être à l'heure d'école.
La minifête de son retour c'est super bien passé, on était contente d'être tous ensemble. Je suis restée après la fête pour aider à ranger et Geneviève à fait de même. Quand il ne restait plus beaucoup, j'ai proposé à Deborah d'aller déjà dormir et que je la rejoindrai une fois terminée.
Une fois seule avec Geneviève, j'en ai profité pour faire ma curieuse sur qui elle est. À mon étonnement Geneviève a répondu à mes questions et on a parlé comme si on se connaissait depuis longtemps.
Elle est la cousine de Deborah, mais entre elles, Deborah dit parfois sa sœur. Elles ont toujours été proches, elle s'occupe de Deborah quand ses parents travaillent tard. Elle n'a personne dans sa vie et se concentre quasiment que sur son travail, cela lui fait donc plaisir de passer du temps à Deborah, cela lui permet de ne pas rester seule.
Elle me propose ensuite de la suivre et me montre une pièce de la maison que je n'ai jamais vue et me demande si j'ai envie de savoir ce qui se cache derrière la porte. Prise par la curiosité, je dis oui. Et Geneviève ouvre la porte, c'est sa chambre. Les parents de Deborah l'on fait pour qu'elle puisse rester près de Deborah quand ils n'étaient pas là. Je me demande si c'est fréquent qu'elle vienne dormir, la chambre est bien garnie tant en décorations, qu'en meubles et on peut voir que la garde-robe est bien remplie. Cela donne plus l'impression que c'est régulier, car si c'était une chambre juste pour une ou deux fois je ne pense pas qu'elle serait aussi fournie. Je lui pose donc la question et elle me répond que les parents de Deborah font de leur mieux pour être présent pour leur fille, mais qu'ils ont beaucoup de travail.
Geneviève m'a déjà apporté pas mal de réponses à mes questions, mais il reste une question que j'aimerais lui poser. À quoi ressemblent les parents de Deborah ?
Cette question qui pourrait sembler banal à créer un blanc, je vois alors Geneviève réfléchir. Je sais qu'on ne m'a pas tout dit sur les parents de Deborah, mais je ne sais pas ce que cela cache. Quel mystère y a-t-il derrière ?
Geneviève finit par prendre son téléphone et je la vois chercher. Elle me montre ensuite une photo d'un couple, cette photo semble être vieille. C'est la seule photo que j'aie des parents de Deborah, elle date un peu, mais on les reconnait, me dit Geneviève.
Je remercie Geneviève et ne lui pose pas d'autre question. Elle m'a déjà bien informé pour un soir. Et je sais que si je lui pose trop de questions, cela risque de l'énerver et je n'aurai plus de réponses. Je lui souhaite une bonne nuit et quitte sa chambre pour rejoindre celle de Deborah. En entrant je vois Deborah endormie, mon cœur fond, elle est trop mimi. J'essaie de mettre mon pyjama et de rentrer dans le lit discrètement pour ne pas la réveiller.
Je profite qu'elle dort pour admirer son visage, elle est magnifique. Son visage semble tellement paisible, cela fait du bien de la voir comme ça. C'est avec cette dernière vision que je finis par m'endormir.