Paris, automne 81,
Première fois que j'ai réalisé
Que même quelqu'un du commun
Pouvait ne jamais être oublié
C'est un beau Paris sous la pluie
Et ces deux chaises abandonnées
Qui ont soudainement fait remonter
Des souvenirs profondément enfouis.
La douleur de perdre un ami,
Les nuits de sanglots et d'insomnies,
Tout est d'un coup réapparu
Après les avoir simplement aperçues.
Ces deux chaises ont supporté
Tout le poids de notre amitié,
Témoins de six magnifiques années
Que rien, même le temps, ne pourra effacer.
Je me souviens m'être arrêté,
Les avoir longuement regardé,
Nous avoir imaginé à s'esclaffer
Et d'un coup, comme réveillé, je m'en étais allé.
Laissées seules sous la pluie,
Abritant feuilles et poussières,
Elles garderont pour elles nos folies,
Notre décadence, qui suivirent ton cancer.
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Plongeon
PuisiMon premier "recueil" de poèmes. Un premier plongeon dans le monde de l'écriture. Toujours en cours d'écriture...