Shout About It (Tome II) - [Bradley Simpson]

13 - Treizième Chapitre

Treizième Chapitre

Point de vue : Cameron Johnson

Tout le monde me regardait les yeux écarquillés face à mon choix. Je n'avais rien qui me retenais ici, pas même le père de ma fille. Alors à quoi bon rester si c'est pour souffrir ?

« - Tu n'as pas le droit ! S'exclama Bradley légèrement énervé.

- Comment ça ? Lui demandai-je en fronçant les sourcils.

- Tu n'as pas le droit de m'enlever ma fille, répondit-il la colère se faisant entendre dans sa voix.

- Ta fille ? Ricanai-je. Celle que tu as abandonnée pendant deux jours parce que tu étais trop occupé a baisé une blonde décoloré ? Laisse moi rire, Juliet est dix fois plus la fille des Janoskians ou même d'Alana que la tienne, m'énervai-je froidement. »

Les autres observaient la scène en silence. Bradley quant à lui, baissa la tête sur son assiette, ne me répondant pas. En même temps, que dire à une vérité qui blesse ?

« - Tu es vraiment sûr de toi ? Me demanda William.

- Oui, répondis-je fermement.

- Tu vas nous manquer ma chérie, me dit Maria.

- C'est une blague j'espère ? Quand je suis au bout du monde, je vous manque et quand j'habite à seulement deux rues d'ici, vous ne prenez même pas le temps de m'appeler pour savoir comment je vais ou même de venir me voir, lançai-je sarcastiquement. »

Je secouai la tête et me levai de ma chaise. Ça me faisait du bien de leur dire la vérité, ça me vidait, sachant que j'avais gardé tout ça en moi trop longtemps ; je pris Juliet, lui remis son manteau, mis ma veste en cuir, attrapai les sacs et sortis de la villa, laissant la porte claquer derrière moi. 

J'attachai Juliet dans son siège, mettant les sacs à ses pieds, puis allai m'installer derrière le volant. Au moment où j'allai commencer à rouler, la portière du côté passager s'ouvrit, puis Alana s'installa à côté de moi.

« - On y va ? Me demanda-t-elle. Les garçons nous suivent en voiture.

- Tu dors à la maison ? Dis-je en sortant de la propriété. »

Elle hocha la tête et je me mis en route, le trajet se passant dans la bonne humeur. Je garai ma voiture sur le parking, et pendant je prenais Juliet dans mes bras, Alana prit les sacs.

On monta à l'intérieur, et j'allai changer Juliet, la mettant en pyjama et la mis au lit, allumant sa veilleuse, tandis qu'Alana faisait rentrer les garçons.

J'allai enfiler un jogging en coton gris, me fis un chignon rapide et les rejoignis dans le salon. Je m'assis entre les jumeaux et posai mes jambes sur celles de Luke, tandis que je posai ma tête sur l'épaule de Jai.

« - J'ai adoré la façon que tu leur as parlés, sourit James.

- Fallait que ça sorte, dis-je en haussant les épaules. Sinon, le départ dans deux semaines, ça vous va ? Leur demandai-je. Le temps que je fasse les papiers pour le café.

- Ouais, ça serait bien, approuva Beau.

- Ça va être génial ! S'extasia Alana en tapant dans ses mains.

- Mais tu es sûr de ton choix ? M'interrogea Daniel, légèrement inquiet.

- Plus que sûr, répondis-je. Il faut juste que je trouve quelqu'un pour s'occuper du café à la place d'Alana, vu qu'elle vient avec nous, ajoutai-je. »

Il hacha la tête et on continua de discuter de notre départ pour L-A. Je pris mon MacBook, et réservai les billets d'avion, les payant pour tout le monde, sous leur protestations.

« - C'est moi qui ai eu l'idée de retourner à L-A, alors c'est moi qui paye, leur fis-je.

- Sauf que tu dois subvenir au besoin de Juliet, me dit Beau.

- J'ai suffisamment d'argent Beau, ne t'en fait pas, souris-je doucement. »

Il allait me répondre quand on frappa à la porte. Je me levai, surprise vu qu'on était tous là, et partis ouvrir. Bradley se trouvait sur mon palier, les mains dans les poches de son jean.

« - Tu veux quoi ? Demandai-je en croisant les bras sur ma poitrine.

- Voir ma fille et discuter avec toi, répondit-il.

- Non, pour les deux, refusai-je. Maintenant tu peux partir, tu es venue dans le vide.

- Tu n'as pas le droit de me refuser Juliet, elle a besoin de moi, rétorqua-t-il fermement.

- J'ai réussi à m'occuper seule de Juliet sans toi, et si j'ai tout les droits de refuser, puisqu'elle est plus ma fille que la tienne. Alors maintenant, retourner baiser ta pouffiasse et ne revient pas, crachai-je froidement. »

Je ne lui laissai pas le temps de me répondre que je lui claquai la porte au nez, la fermant à clé. Je retournai au salon, qui était silencieux, et ma rassis à ma place, sous le regard des autres.

« - Vous avez entendu, n'est-ce pas ? Leur demandai-je.

- Tu as eu raison, me répondit Alana en me faisant un sourire rassurant. »

Je lui rendis son sourire et les discussions repartirent dans la bonne humeur. Ce n'est que vers 01 :00am que les garçons repartirent chez eux, et qu'Alana et moi.

Alana partirent se mettent en pyjama, tandis que je me lavais les dents, et elle me rejoignit, faisant pareil que moi, puis on alla se coucher. Je m'endormis dès que ma tête toucha l'oreiller, ne me laissant pas le temps de penser à ma journée plus que mouvementée.