Shout About It (Tome II) - [Bradley Simpson]

04 - Quatrième Chapitre

Quatrième Chapitre

Point de vue : Cameron Johnson

Maria termina ma tresse indienne et je me retournais, posant ma tête sur son épaule, tout en regardant Juliet qui gazouillait en jouant avec ses pieds.

« - Tu comptes le lui dire ? Me demanda Maria, en posant sa tête sur la mienne.

- Je ne sais pas, je m'en sors très bien toute seule. Puis il est avec Elisa, soufflais-je.

- Il ne l'aime pas, tu sais, puis elle profite beaucoup de fait qu'il soit célèbre, fit Maria d'un ton doux.

- C'est justement pour sa célébrité que je suis partie, alors je ne vais pas lui imposer un enfant, répliquais-je, en relevant ma tête pour la regarder. Un enfant c'est beaucoup de responsabilité, ce n'est pas un objet décoratif, et je ne pense pas qu'il soit prêt à assumer son rôle de père.

- Tu ne pourras pas lui cacher longtemps la vérité, rétorqua Maria.

- Il est jeune et il veut profiter de la vie avant de s'engager sérieusement dans une relation, dis-je, en baissant la tête. Je ne veux pas lui gâcher ça.

- Tu l'aimes encore ? Me demanda-t-elle.

- Oui, mais le bonheur de Juliet passe en priorité, répondis-je calmement en regardant ma fille qui s'était endormie.

- Alors prend en considération, que plus tard, quand elle sera plus grande, le manque de son père se fera ressentir en elle, fit Maria en me caressant la joue.

- L'appartement au dessus du café est toujours libre ? Lui demandais-je pour changer de sujet, ayant marre de parler de la paternité de Bradley.

- Non, Bradley a demandé à ton père pour qu'Elisa y vive et il a accepté, répondit Maria. »

Je ne lui répondis pas, me levais en vitesse de mon lit et sortis de ma chambre, les nerfs à vifs. De quel droit Bradley se permettait de louer MON appartement, qui se trouve au dessus de MON café, à cette pouffiasse d'Elisa ?

Je descendis les escaliers limite en courant, Maria derrière moi, et allais directement dans le bureau de mon père, où tout le monde s'y trouvait. Encore mieux !

« - A qui paies-tu le loyer de l'appartement ? Demandais-je directement à Elisa.

- Je ne paies aucun loyer et puis ça ne te regarde pas, répondit Elisa avec froideur.

- Ça me regarde car c'est MON appartement, qui se trouve au dessus de MON café. Maintenant, tu vas prendre toutes tes affaires et dégager de l'appartement sinon je le ferais moi-même, c'est clair ? Crachais-je, en la pointant du doigt.

- Cameron, tenta de me calmer William.

- Non, j'accepte le fait qu'elle soit ici ou plein d'autres choses, mais qu'elle vive dans le seul truc qui me raccroche au souvenir de Robert, ça ne passe pas. Tu as dit oui pour que cette pouffiasse y vive alors que tu n'avais pas le droit ! M'écriais-je, en me tournant vers lui. TU COMPRENDS ? TU N'AVAIS PAS LE DROIT !! Criais-je, les larmes aux yeux. »

Je m'effondrais à genoux sur le sol, pleurant et répétant « T'avais pas le droit » et je vis Beau se précipiter vers moi. Il me prit la main, me releva et me serra contre lui.

« - Ne me parle pas sur ce ton, je suis ton père, tonna William.

- Tu n'es mon père que quand cela t'arrange, alors arrête tes leçons de moral, répliquais-je en me tournant vers lui et essuyant mes joues. Et puis, si on est dans cette situation aujourd'hui, dit toi que c'est de ta faute, alors maintenant laisse-moi tranquille, l'accusais-je en le pointant du doigt. »

Je ne lui laissais pas le temps de répondre que je remontais dans ma chambre. Je me plongeais à plat ventre sur mon lit, ma tête tournait vers Juliet.

Elle était là, tranquillement endormie, ne se doutant pas de problèmes qui l'entourer. Je me levais de mon lit, allais vers le siens, la pris dans mes bras en faisant gaffe à ne pas la réveiller et repartis m'allonger dans mon lit, installant Juliet contre moi.

Je l'observais, lui caressant les cheveux, quand on toqua à la porte. J'émis un léger « entrer » et Beau fit son apparition dans l'encadrement de la porte. Il rentra dans la chambre, ferma la porte derrière lui et vint s'allonger de l'autre côté de Juliet.

« - Comment tu te sens ? S'inquiéta-t-il légèrement.

- Je vais bien, c'est juste que d'apprendre qu'elle vit dans l'appartement que Robert m'a légué qui m'a mit hors de moi, le rassurais-je en souriant. Puis j'ai Juliet à m'occuper maintenant, donc il faut que je sois plus calme, sinon j'aurais refais le portrait d'Elisa, ajoutais-je, en riant légèrement.

- En parlant d'elle, elle est en train de se prendre la tête avec Bradley, car il ne l'a pas défendu contre toi, se moqua Beau à son tour.

- Elle ne sait même pas défendre toute seule, c'est pathétique, rigolais-je doucement. »

Nous continuâmes de rire, tout en faisant attention à ne pas réveiller Juliet, quand on toqua à nouveau à la porte. Je cessais de rire et invitais la personne à entrer. La porte s'ouvrit et William rentra dans ma chambre.

« - Tu peux nous laisser Beau s'il te plaît ? Lui demanda William. »

Beau me regardais, hésitant. J'hochais la tête, en souriant pour le rassurer, puis il sortit de la chambre, refermant la porte derrière lui. William vint s'asseoir au bord du lit et porta son regard sur Juliet blottit contre moi, installant un silence pesant entre nous.

« - C'est vrai qu'elle est magnifique, fit-il en brisant le silence.

- Tu es venu juste pour me dire ça ? Répliquais-je sèchement en fronçant les sourcils.

- Non, je suis là pour m'excuser. Je n'aurais pas dû permettre à Elisa de vivre à l'appartement, mais je doutais que t'allais revenir. Et que même si tu revenais, tu resterais ici, dit-il, en me regardant.

- J'ai besoin de mon indépendance. Je ne suis plus toute seule, j'ai Juliet avec moi maintenant, dis-je en le regardant à mon tour.

- Je peux te poser une question à laquelle tu répondrais sincèrement ? Me demanda-t-il.

- Vas-y, acceptais-je ne me redressant.

- C'est Bradley le père n'est-ce pas ? C'est pour ça que tu fais tout pour cacher l'identité de son père, affirma-t-il.

- J'ai peur qu'il rejette Juliet s'il venait à apprendre la vérité, avouais-je, en regardant ma fille. Et elle n'a pas besoin de ça.

- Il faudra bien qu'il le sache un jour, répliqua doucement mon père.

- Oui, un jour, pas maintenant, dis-je, en relevant la tête. »

Il ne me répondit pas, s'allongea à la place de Beau et me prit dans ses bras. De toute façon, il n'avait pas besoin de parler, j'étais assez chamboulée comme ça dans ma tête.