Cœur Brownie

Soirée télé, amour rêvé

J'étais justement en train de repenser à cette journée, quand, trois jours plus tard, je reçois un message de Choco :

Choco : Hellooo Brownie ! Ça te dit de venir chez moi ce soir ? On se fait une soirée télé et tu peux rester dormir ?

Je m'empresse d'aller demander à ma mère, qui accepte vite, puisqu'elle a l'habitude qu'on dorme ensemble Choco et moi (que ce soit chez elle ou chez moi, on s'invite souvent, quoi).

Moi : Ouais ! J'ai demandé à ma mère elle est d'accord ! Je prépare mes affaires et je viens !

Choco : D'accord, je t'attends à tout'

Je me dépêche donc de prendre un pyjama, une tenue pour demain, je fourre tout ça dans un grand sac et je pars chez Choco après avoir souhaité une bonne nuit à mes parents.

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Choco m'accueille chez elle avec enthousiasme. D'après ce que je comprends, ses parents et sa petite sœur sont invités chez des gens, et son grand frère est chez « un pote ». Donc nous sommes toutes seules !

-À nous la grande télé du salon ! Conclue-t-elle.

D'un commun accord, on décide de manger d'abord, puis de regarder le film, parce que sinon, on ne profite pas de ce qu'on mange, c'est dommage. Mais on fait quand même des pop-corn (sucrés, parce que c'est le dessert) pour grignoter sur le canapé.

Une fois prêtes, il nous reste plus qu'a choisir le film. Je lance :

-On peux regarder un truc sur Netflix ? Je n'ai jamais l'occasion de regarder des films dessus parce qu'on n'a pas d'abonnement.

-Ok, pas de problème ! Qu'est ce qu'on peut mettre ?

-Un truc pas trop violent, stp...

-Je sais je te connais ! Eh, je sais ! Si ça te dit, on peut regarder Mery et le mystère du pendentif* !

-Ouais, bonne idée !

Et on se plonge dans les aventures de Mery, tout en mangeant des pop-corn. Bien sur, j'ai envie d'aller aux toilettes pile au moment où il y a du suspense, ce qui nous fait bien râler toutes les deux. Mais on rigole bien quand même.

À la fin du film, il reste plus une miette de pop-corn, à part sur le canapé, hélas.

Choco et moi nous mettons à parler avec vivacité de tout ce que nous venons de voir.

-J'aurais jamais deviné qu'il se passerait ça ! Je m'exclame.

-Pas étonnant, aucune de nous deux n'a le cerveau d'un détective !

-Ha ha ha, pas faux !

-En tout cas, c'était trop bien !

-Ouais, et le petit ami de Mery, comment il s'appelle ? Luis Bettony**, il est trop mignonn !!!

-Oui, il est trop beau et trop chou ! J'aimerai bien avoir un mec comme ça !

-Tu sais quoi Choco ? Moi aussi, je lance toute excitée.

-Pfff ! De toute façon, je suis sure qu'on trouvera notre bonheur, côté amour, un jour ou l'autre.

-Mmm... Tu l'as déjà expérimenté ton « bonheur ».

Contrairement à moi, Choco à déjà été deux fois en couple. Elle a aussi rompu deux fois, mais bon... Comme elle le dit :

-Ce n'était pas ce qu'il me fallait. Un jour je trouverai le bon ! En attendant... Je préfère passer plus de temps avec ma meilleure amie !

-Moi aussi ! Mais ça ne nous empêche pas de rêver, n'est ce pas ?

Nous passons le reste de la soirée à rire et à blablater comme des petites folles que nous sommes. On installe un matelas dans la chambre de Choco, à coté de son lit, et on s'amuse à se faire des robes avec nos couvertures. On se fait un petit défilé de mode, absolument ignoble puisque les couvertures sont épaisses, donc le rendu est assez moche. Peu importe, on en rigole bien.

-D'ailleurs, je dis, aujourd'hui la mode de haute couture ça peut être n'importe quoi, franchement, on porterait ça sur le tapis rouge les gens seraient pas si choqués que ça !

-C'est vrai, répond Choco. Il y a des stars qui ont des vêtements vraiment très bizarres !!

Nous sommes interrompues dans nos réflexions hautement philosophiques sur la mode par l'arrivée des parents et de la petite sœur de Chocolat.

Emmy, la petite sœur de Choco, est envoyée au lit immédiatement, mais elle y va à grand renfort de cris et de plaintes.

-Il est minuit, s'exclame sa mère ! Il n'y a pas de mais, tu vas te coucher ! Et vous aussi les filles !

En nous retenant de rire, Choco et moi prenons un air humble et nous glissons dans nos lits.

... Pour nous remettre à discuter dès que la maman a fermé la porte.

Je n'ai aucune idée de à quel moment je me suis endormie, mais cette nuit là, je fais un rêve :

Je suis dans une yourte, et je m'énerve contre ma mère parce qu'elle ne veux pas que je regarde la télé. Puis je me rend compte qu'il n'y a pas de télé, en fait. Je me met alors à pleurer, et soudain, un beau garçon aux cheveux bruns arrive et me réconforte en me serrant dans ses bras. C'est mon petit ami, qui a exactement les traits de l'acteur de Luis Bettony, dans le film. Il est tellement adorable et gentil, que j'en suis toute émue.

Et puis je me réveille.

Je repense à mon rêve, espérant ne jamais oublier cette sensation de bonheur que j'ai eu pendant ce cours instant. À moins que ça ai duré longtemps ? Je ne sais pas. J'espère qu'un jour, un garçon pourra me serrer dans ses bras comme l'a fait ce garçon dans mon rêve.

Choco se réveille aussi. Je lui raconte mon rêve, mais je ne précise pas à quel point cette sensation m'a rendue à la fois mélancolique et heureuse.

Du coup, elle me raconte son propre rêve, qui est encore plus loufoque que le mien.

-Les rêves c'est toujours bizarre, de toute façon.

-C'est sur ! Répond Choco. Bon, on se lève ? Tu veux quoi pour le petit dèj ?

-On peut faire des œufs au plat ?

-Ok ! Viens, on va les préparer !

Je rentre chez moi après le petit déjeuner, et après m'être habillée et avoir discuté avec Choco.

Bref, vers midi, quoi...

Ma mère ne m'en veux pas trop, c'est l'heure qu'on s'était donné, à peu près. C'est dimanche, après tout !

* Pour le film Mery et le mystère du pendentif, j'ai complètement inventé. De base, je voulais parler de Enola Holmes (très bon film), mais j'ai préféré ne pas parler de quelque chose qui existe.

** De même, je voulais parler d'un acteur réel, que j'aime beaucoup, mais je ne veux pas le mentionner donc j'ai inventé un personnage, Luis Bettony.