Chapitre 257

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Sebastian tapait du poing sur son bureau en hurlant : "Pourquoi n'ont-ils pas déjà tous répondu !?"

Un homme en costume et nœud papillon se trouvait en face de lui alors qu'il répondait prudemment : "Laissons leur un peu de temps, Monsieur Norman, les autres chefs de familles ont eux aussi leurs propres obligations et..."

"J'en ai rien à foutre !" coupait Sebastian en continuant de hurler : "La priorité c'est moi ! Je suis leur putain de priorité en ce moment, n'est-ce-pas évident ?! Alors s'ils ont un minimum de jugeote, ils laissent immédiatement tomber ce qu'ils font pour me répondre !"

L'homme disait prudemment : "Monsieur, même si tout nos messagers leurs ont déjà remis le pli en main propre, le temps qu'ils y répondent et que..."

"Ferme ta gueule ! Si tu dis un mot de plus, je te fais égorgé ! C'est bien clair ?" rétorquait Sebastian avec rage. Il était dans une colère noire depuis qu'il se ressassait continuellement les mots : 'Sebastian, attends-moi, je serais bientôt là !' qu'il avait entendu la veille au téléphone, accompagnés d'un rire provocateur et sadique, comme il n'en avait jamais entendu. Personne n'avait jamais osé s'adresser à lui de cette façon. Il voulait faire souffrir cette personne pour son impudence, mais aussi pour avoir osé s'en prendre à ses hommes. Qui plus est, au moment où il l'avait entendu, il avait rapidement eu la certitude qu'il s'agissait du rejeton de Éric, et ça le mettait encore plus sur les nerfs. Comment avait-il fait pour passer sous les radars tout ce temps ? Mais maintenant qu'il avait enfin une piste concrète, s'il était réellement là-bas, alors il récupérerait enfin l'Hisanori et lui infligerait milles tourments ! Et il en avait rien à foutre de rasé Meadows pour y parvenir.

L'homme en costume n'osait rien ajouter et faisait simplement une courbette prudente et poli en voyant son expression sadique, puis il quittait la pièce.

Sebastian estimait que sa position dominante sur les autres familles garantissait l'obéissance de tout les Normans. Il avait fait remettre une lettre d'appel aux armes à chacun des chefs de famille en leur ordonnant de le rejoindre pour terminer ce qui était inachevé depuis 21 ans : l'extermination des Chopras. Mais il n'avait hélas jamais été un homme patient et ne s'imaginait pas que ça prendrait autant de temps avant d'avoir la réponse et soumission de chacun d'entre eux. 


D'autre part, dans l'entrepôt où s'était produit le massacre des hommes de Sebastian, Peter se tenait debout et balayait le sol du regard de façon absente. Il était très partagé sur ce qu'il ressentait actuellement. D'une part, il avait honte de se sentir soulagé d'être enfin libéré de l'emprise de son père, en estimant qu'il avait mérité son sort, mais d'autre part, il se retrouvait complétement seul à devoir nettoyer un bordel gigantesque, sans même savoir qui en était à l'origine, ou s'il devait craindre le courroux de cette personne à son tour. Il commençait à avancer alors que l'odeur lui soulevait immédiatement le cœur. Il mettait alors un masque en s'engageant entre les corps. Puis après une petite minute, il tombait sur le corps de Alec et Alvin en fronçant les sourcils. C'était d'une violence inouïe, mais il ne parvenait même pas à verser une larme. Il ordonnait aux hommes à ses côtés : "Nettoyez-moi tout ça. Peut-importe la manière, je ne veux plus jamais en entendre parler."

"Monsieur Norman... Et pour votre père et votre oncle ?" questionnait l'un des nettoyeurs qui l'accompagnait.

'Faites comme bon vous semble.' pensait immédiatement Peter, sans le formulé. Il craignait plus les ouïe-dires que la colère des morts, alors il finissait par dire : "Mettez-les dans la crypte familiale..."

"Comment ça... ? Et les funérailles ?" questionnait l'homme avec stupéfaction.

"Je vous laisse faire comme vous l'entendez, mais je n'ai pas la tête à ça... Pour l'instant, l'important c'est de nettoyer l'entrepôt, et que la police ne s'en mêle pas. Je compte sur vous." répondait Peter en fixant le corps de son père.

J'ai un père super riche (2/2)[Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant