Chapitre 272

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Ethan était confortablement assis dans le siège d'un bureau qui n'était pas le sien, et faisait passé le temps en scrollant sur son téléphone, les pieds posés effrontément sur le bureau. Quand il entendait les pas de quelqu'un qui s'approchait, il remettait alors son téléphone dans sa poche en fixant la porte avec un léger sourire.

Lorsque Peter Norman entrait dans son bureau, il sursautait légèrement en constatant qu'un homme se trouvait là, vautré dans son siège : "Qu'est-ce-que... !?" s'exclamait-il de surprise, en se stoppant dans sa phrase au moment où il le reconnaissait avec choc.

Ethan lui souriait de façon presque fière en précisant : "C'était facile de monter ici, je suis passé par la fenêtre."

Peter restait un moment en état de choc, on était au 2ème étage, ce type n'était vraiment pas un humain : "Vous n'êtes pas mort, alors." constatait-il finalement.

Ethan haussait les sourcils en répondant : "Déçu ?"

"Non... Je pense que Linda doit en être heureuse et soulagée." répondait simplement Peter en détournant le regard.

Ethan se sentait légèrement surpris par cette réaction, alors qu'il poursuivait : "Je suis venu régler mes comptes."

"Lesquels ?" questionnait Peter : "Est-il question de ma famille... ou de Linda ?"

"Hmm." faisait Ethan en retirant ses pieds du bureau de Peter : "Il n'est pas question de Linda cette fois, non. Elle a dit que tu avais été bon envers elle... heureusement pour toi." précisait-il.

Peter comprenait donc qu'il s'agissait de sa famille, alors qu'il souriait néanmoins légèrement à ce qu'il venait d'entendre : "Vous avez de la chance d'avoir une personne comme elle dans votre vie, une personne qui vous aime." remarquait-il.

Ethan se levait du siège en confirmant : "C'est vrai, j'ai de la chance de l'avoir, elle, mais je n'ai pas toujours été aussi chanceux. Si j'ai vécu pendant des années en me cachant dans un trou à rat avec ma mère, en peinant pour manger et pour m'habiller, et pour toutes ces choses que tu ne comprendras jamais, c'est en partie à cause de ta famille. Et si je n'ai plus de famille aujourd'hui, c'est aussi en partie à cause de la tienne."

"Qu'est-ce-que vous comptez faire, alors ?" questionnait simplement Peter.

Ethan se sentait une nouvelle fois surpris, il s'était attendu à ce qu'il se dédouane ou se justifie, mais ne semblait pourtant pas le faire. Même s'il savait déjà que Peter n'était pas le fautif de ses malheurs : "Je ne serais en paix que lorsque tout les coupables seront morts. Et j'ai passé ces derniers mois à les traqués. Les Normans de Meadows sont les derniers. Tu ne devrais pas essayer de me convaincre d'être clément, ou quelque chose du genre ?" interrogeait-il.

"Oh, croyez-moi, s'il y a bien quelqu'un qui est conscient du vrai visage de ma famille, c'est bien moi." répondait simplement Peter.

"Tu n'es pas en colère... ? J'ai tué ton père, ton oncle, ainsi que tout leurs hommes ! J'imagine que ça n'as pas été facile pour toi de glisser ça sous le tapis ?" répondait Ethan avec un léger sourire mesquin.

"En fait, j'ai plutôt été soulagé." lâchait Peter avec une franchise remarquable et déstabilisante.

"Pardon ?" questionnait Ethan, confus.

"J'ai été soulagé par leurs morts." répétait Peter d'une voix plus forte : "Je ne dois certainement pas valoir mieux que cette famille que vous détestez tant, puisque je me suis senti soulagé. Vous feriez tout pour avoir de nouveau votre famille à vos côtés, alors que je me réjouis de la mort des miens ! J'ai toujours essayé de faire de mon mieux, quitte à suivre aveuglément les ordres de mon père, et ce même lorsque je n'étais pas d'accord. J'essayais désespérément d'être un bon fils, d'obtenir son approbation, et lorsque vous l'avez tué, vous m'avez libérer d'un poids énorme ! Je n'avais jamais compris à quel point ce poids était lourd, ni à quel point chercher son amour était futile. Mon père ne m'aimait pas, il ne me voyait que comme un pion dans son jeu, un pion à utiliser à sa guise. Alors non, je ne suis pas en colère, ni même triste d'ailleurs, je vous suis presque reconnaissant de m'avoir offert la liberté." avouait-il avec aplomb.

J'ai un père super riche (2/2)[Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant