Se Reconstruire Ensemble.

Chapitre 8 : MAYA

Mes paupières sont lourdes, j'ai des douleurs partout sur le corps, un mal de ventre atroce. Je me demande en ressentant tout ça, si je suis encore vivante malgré les coups de Charles ?

A-t-il eu du bon sens pour appeler les secours ? Bien qu'il était dans un état de folie.

J'essaie d'ouvrir les yeux, mais la lumière du jour m'aveugle. Je m'adapte peu à peu à la luminosité puis je regarde autour de moi, le lieu ressemble à une chambre d'hôpital.

À côté de mon lit, recroquevillée dans un fauteuil, se trouve une jolie femme rousse. Je ne sais pas qui elle est et ce qu'elle fait à mon chevet.

Est-ce une voisine qui a appelé les secours pour me sauver des mains de l'homme qui était censé m'aimer ?

Je regarde à nouveau autour de moi, je suis branchée à plusieurs machines, j'entends les bips qui indiquent les battements de mon cœur.

Je tourne mon regard vers cette femme en me demandant si je dois la prévenir de mon réveil ou appuyer sur le bouton d'appel pour les infirmières.

Avant de me décider, une toux me prend au dépourvu à cause de ma gorge sèche. Et la jolie rousse se réveille en sursaut.

VOIX : Maya, tu es réveillée.

Elle se lève et me tend un verre d'eau. Je la remercie avant de le boire d'un trait.

MAYA : Je suis désolée de vous avoir réveillée.

VOIX : Oh non, ne le sois pas. Je suis contente de te voir réveillée.

Elle me parle comme si on se connaissait, mais je n'ai aucun souvenir d'elle.

MAYA : Excusez-moi, je ne sais pas si j'ai une perte de mémoire, mais on se connaît ?

VOIX : Oh, pardon, suis-je bête ? Je m'appelle Andréa, je suis la petite amie de ton frère Liam.

Alors là, je tombe des nues. Mon frère a une petite amie, depuis quand ?

MAYA : Ça fait combien de temps ?

ANDRÉA : 3 ans.

MAYA : Je suis une sœur horrible. Mon jumeau est en couple depuis 3 ans et je ne le savais même pas.

Andréa s'approche de moi et essuie les larmes qui ont commencé à couler.

ANDRÉA : Ne pleure pas, il ne t'en veut pas. C'est plutôt lui qui s'en veut de n'avoir rien vu.

MAYA : Mais non, il ne doit pas s'en vouloir. J'ai tout fait pour le cacher. J'avais honte de subir ça sans rien faire.

Elle serre ma main et me regarde avec bien vaillance.

ANDRÉA : Tu n'as pas à te sentir honteuse. C'est l'homme qui partageait ta vie qui devrait se sentir honteux de la façon dont il t'a traité.

MAYA : Je peux te poser une question ?

ANDRÉA : Bien sûr.

MAYA : Comment je me suis retrouvée à l'hôpital ?

ANDRÉA : Tu ne te souviens de rien ?

MAYA : Je...

J'ai du mal à lui dire l'horreur que Charles m'a fait subir. Je me souviens de ses coups, ses insultes puis de la violence avec laquelle, il m'a jeté dans la salle de bain, mais ensuite tout est flou.