Chapitre 8

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PDV Erwin :

Je suis sorti dehors aussi vite que possible malgré les plaintes de Marie. Je n'arrive toujours pas à croire qu'elle empêchait Levi de me joindre, je lui avais pourtant expliqué que mon patient peut m'appeler à tout moment et que je dois être là. À peine dehors, je fus trempé de la tête aux pieds et malheureusement pour moi c'était elle qui avait les clés de la voiture.

Une fois à l'hôpital, je suis Petra jusqu'à la chambre de Levi, malheureusement cette dernière est fermée à clé. J'entends la voix de son ancien cardiologue et mon sang ne fait qu'un tour. La faible voix de Levi qui parvient à peine à mes oreilles me procure des frissons, ma mâchoire se resserre. Mes poings étaient si serrés que les jointures de mes doigts étaient devenus blanches. Mon cerveau m'imaginais les pires senarios possible qui pourrait se passer derrière cette porte. Je pose ma main tremblante de colère sur la poignée et tire fermement dessus...une fois, deux fois, trois fois...

- J'ai le double de la clé...prenez. La petite rousse me tend timidement une clé que je prends sans tarder. Je l'entre dans la serrure puis ouvre abruptement la porte.

La vue qui s'ouvre alors à moi me glace le sang : Levi est à moitié à genoux, sa chemise est déboutonnée et ses poignets sont attachés entre eux par du scotch épais. Du sang coule le long de ses phalanges et ses mains sont violettes. Sa lèvre inférieure est ouverte et son œil droit est légèrement gonflé. Ses cheveux et sa chemise qui laisse apercevoir tous ses bleus, sont trempés. Ses paupières sont fermées et de nombreuses traces de larmes sont visibles sur ses joues. Une main le tire par les cheveux tandis qu'une autre se tient juste au dessus de sa tête.

Soudain, son cardiologue le lâche brusquement et sa tête cogne le sol.

- Oh... Bonjour monsieur Smith... J'étais venu rendre visite à Levi, pour le distraire et l'occuper avant ses examens... nous étions justement en train de jouer à un jeu, n'est-ce pas Levi?

Il le releva délicatement ( si on pouvait le qualifier ainsi) et le maintien par le dos pour éviter qu'il perde équilibre.

- Levi? Il le secoua légèrement. Tu ne dis pas bonjour à ton cher cardiologue?

- V-vous pouvez me tenir plutôt par le bras...mon dos me fait mal...

Sa voix était à moitié inaudible mais je parviens à comprendre plus ou moins le sens de sa phrase.

- Vous me croyez vraiment aussi stupide pour croire en vos âneries?! Vous avez conscience que ce que vous faites est totalement inhumain? Vous osez dire que vous êtes son cardiologue ? Vous ne mériter en aucun cas de l'être ! Personne ne mérite un tel cardiologue et encore moins Levi. Comment avez vous eu l'envie de lever la main sur lui ne serait ce qu'une seule fois? Vous vous rendez compte que vous lui pourissez totalement la vie? Qu'à t'il fait pour être tombé sur un monstre comme vous? Levi n'est pas seulement un patient, c'est aussi un humain, une personne qui a des sentiments et qui doit avoir la joie de vivre. C'est une des personnes les plus fortes que j'ai vu et je compte bien lui redonner goût à la vie. Quand à vous, vous ne mériter pas non seulement d'être son cardiologue mais aussi d'exercer cette profession ! Et je vous promets, sur tout ce qui m'est le plus cher que je ne voulais laisserai plus jamais remettre une nouvelle fois le pied dans cet hôpital!

Je commence à perdre mon sang froid, si Petra ne m'aurait pas arrêté j'aurais sûrement abbatu ce connard. Il quitte la pièce en triomphe avant de claquer la porte. Je cours vers mon patient qui est allongé sur le sol. Je m'agenouille pour pouvoir observer plus précisément les dégâts. A chaque fois que mon regard se pose sous sa chemise ou son visage, je regrette de l'avoir laissé filer sans lui avoir offert un coup de poing au visage ne serait ce qu'une seule fois. Je prends des ciseaux du tiroir et découpe le scotch libérant ses poignets. Ses mains reprennent peu à peu leur couleur mais reste encore endolories. Je constate aussi qu'il saigne de la tempes ainsi que de la tête. Je stoppe le léger saignement et le soigne rapidement. Je le prends ensuite dans mes bras et le porte jusqu'à son lit. Après l'avoir déposé, je le change rapidement en lui enfilant délicatement pour ne pas le blesser des vêtements secs.

Viens alors le moment le plus délicat, je prends ses main dans les miennes avec précaution et touche doucement ses doigts. Un couinement de douleur s'échappe de ses lèvres. Je palpe faiblement ses doigts qu'il retire en un instant. Ils sont gonflés et de légères ecchymoses (= bleus) sont visibles. Je soupire, il a une fracture des doigts et des phalanges.

{ Ellipse de deux heures}

PDV Levi :

Je me réveille avec un grand mal de tête. Je me redresse rapidement en remarquant que je suis dans mon lit et que je porte une chemise sèche. Mon regard se pose sur mes mains et j'observe les attelles sur chacun de mes doigts. Je sens quelque chose de chaud sur mes genoux et baisse les yeux.

C'est avec surprise que je vois la tête d'Erwin posée sur mes genoux sur le côté, les bras croisés dessus. Ses yeux sont fermés et son torse se lève et s'abaisse doucement. Il dort paisiblement, le visage totalement détendu. Ses cheveux aux fils d'or tombent légèrement sur ses yeux lui donnant un air plutôt séduisant. Je caresse du bout des doigts ses longs cils quand il plisse les yeux avant de les ouvrir lentement en souriant.

- Tu vas bien?

- Ah euh...hum hum oui je vais bien.

- Tu es sûr? Ton visage est drôlement rouge, tu as de la fièvre?

- Tch, je vais bien je te dis.

Il agrippe mon poignet avec soin et caresse tendrement les doigts.

- Tu as une fracture distale des phalanges mais ne t'inquiètes pas, c'est une simple fracture articulaire de la partie palmaire de la troisième phalanges, rien de très grave.

- Et c'est quoi cette histoire palmaire de la troisième phalanges encore?

- Ça correspond tout simplement à l'arrachement d'un pavé osseux sur lequel s'insère le tendon fléchisseur profond.

- Ça donnerai quoi en français?

Un petit rictus s'échappe de ses lèvres et il passe sa main dans mes cheveux avec tendresse. Je stressailli et me crispe: ce geste m'effraie toujours mais il faut que j'essaie d'arrêter ce réflexe, Erwin ne me frappera pas, n'est-ce pas?

- Tu dois les garder de trois à quatre semaines environ. Évites de bouger tes doigts d'accord? Ça pourrait aggraver la guérison.

J'hoche timidement la tête en sculptant ses magnifiques iris bleu, ils sont si profond, comme si à l'intérieur d'eux s'étendait la mer, l'océan à perte de vue. Il finit par se relever et me montre une petite boîte sur la commode.

- Pendant que tu dormais je j'étais parti te chercher une pommade pour tes bleus, ça devrait t'aider.

- Pourquoi me traite tu comme si j'étais une personne spéciale et importante? Je peux très bien me débrouiller tout seul. Et puis donne moi cette pommade qu'on en finisse.

Je m'apprêtais à prendre la pommade qu'il me tendait mais je m'arrêtai.

- Je ne dois pas bouger mes doigts et toi tu me proposes tu me proposes ta pommade? Tch.

- Vous avez une plutôt bonne mémoire. Je reviendrai vous voir cette après midi, reposez vous bien.

Il se lève après avoir posé la pommade sur la table de chevet et se dirige vers la porte.

- Attendez! Vous... vous voulez bien restez avec moi? Si jamais il revient...

- Si ça peut vous rassurer il ne reviendra pas bientôt.

Il tourne la tête vers moi avec un sourire attendri. Je sens une bouffée de chaleur du côté gauche de mon torse et sculpte la pièce du regard et m'arrête sur la pommade. Un sourire assez malicieux se dessine sur mon visage et il à sûrement dû le remarquer car il regarde dans ma direction. Je hausse un sourcil puis le regarde dans les yeux.

- Je ne peux pas mettre cette pommade tout seul, ça serait compliqué ,vous ne croyez pas mon cardiologue?

Hey😅 ... Je m'excuse de publier ce chapitre en retard ( oui encore une fois 🥲 ) mais j'étais débordée et je n'avais pas d'inspiration. Sinon j'espère que ce chapitre vous aura plu et n'hésitez pas à me donner vos avis 😊

Bisous ~

















Mon cardiologueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant