Une Rencontre Inoubliable !

Chapitre XXXVII

Je ne devinais pas tout de suite de quoi elles parlaient.

-En tout cas ! Ils l'ont dit à leurs amis que c'était fini ! Lâcha Dakota, vraisemblablement contente.

-Je vais pouvoir faire ce que je veux de Joshua ! Ricana Lindsay, sûrement en train de se remaquiller.

J'étouffai un cri, comprenant qu'elle parlait de Josh et moi, je me tournai vers lui, ses yeux étaient devenus sombres et sa colère était flagrante. Je mis tout de suite ma main sur son visage, l'obligeant à me regarder avant qu'il ne sorte pour la tuer sur place. Il se calma et m'attrapa par la taille, me collant silencieusement à lui.

-Si notre petite Kate savait ce qui l'attend ! Railla Lindsay.

Elles éclatèrent de rire et sortirent juste après.
De quoi parlait-elle ? Que m'avait-elles donc réservé ?
Je frissonnai a l'idée qu'elle puisse encore trouver quelque chose pour m'atteindre et me faire du mal.
Je retins un sanglot, lassée de toute cette gue-guerre ridicule qu'elles avaient mise en place. Joshua me prit alors dans ses bras, me serrant fortement contre lui et je ne pus empêcher plus longtemps mes larmes de couler. Je ne voulais pas le perdre, je ne pourrais y survivre et je savais, au fond de moi, que cette petite bande de pestes ferait le nécessaire pour nous séparer définitivement.

-Ne pleure pas, ma beauté ! Il n'y a que toi, uniquement toi dans mon cœur, tu le sais ! Me dit doucement Joshua, me caressant délicatement la joue de son pouce.

Je lui déposai un tendre baiser sur les lèvres et me rhabillai, l'excitation de ces dernières minutes s'était complètement envolée pour moi, comme pour lui. Nous nous embrassâmes une dernière fois, puis il sortit le premier, par peur que l'on nous surprenne tous les deux. Je partis à mon tour, peu de temps après lui.
Lorsque j'arrivai dans le self, Josh était déjà assis avec son plateau et parlait avec Rachel. Je pris alors de quoi manger un peu et m'installai en face de ma meilleure amie. Elle me sourit gentiment et nous discutâmes du devoir que nous avions à faire en histoire, je ne pouvais tourner les yeux vers mon petit-ami et je sentais qu'il m'évitait aussi du regard. Voilà ce que serait nos relations au lycée, une gêne constante et une ignorance totale. Mon cœur se serra douloureusement à cette idée et j'eus une envie soudaine de tout envoyer chier et de partir en courant, mais je n'en fis rien, de peur de passer pour une folle. Je ne pouvais en vouloir à Josh pour cette situation, mais une certaine déception m'envahit de le voir aussi distant, alors que nous nous apprêtions à faire l'amour dans les toilettes du lycée, peu de temps auparavant.
Mon portable vibra alors dans ma poche et je compris aussitôt que c'était un message de sa part.
"Je t'aime plus que ma propre vie et te voir loin de moi me brise totalement le cœur"
Je sourit en lisant chaque mot plusieurs fois, me délectant de ses paroles réconfortantes et de l'amour sincère qu'il avait pour moi. Je répondis immédiatement et rangeai mon téléphone, sans que personne n'y fasse attention. Son visage s'éclaira, à son tour, puis il tourna discrètement les yeux vers moi et me fit un rapide coin d'œil. Je fondis littéralement sur place, ses lèvres, son nez, ses yeux, tout était parfait chez lui et j'adorais la petite fossette qui apparaissait, au coin de sa jolie bouche, lorsqu'il souriait.
Nous décidâmes de commencer notre devoir d'histoire à la bibliothèque, notre lieu de prédilection. Après nous être tous installés, je partais immédiatement à la recherche de bouquins concernant le Scandale du Watergate et aussi les différents journaux tirés à cette période. Pour chaque travail à la maison, j'aimais lire et relire les différentes presses de l'époque, j'aimais m'imprégner de leurs mots, de leurs citations et de l'impact que cela avait pu avoir sur les gens. Je me prenais alors à rêver, un jour, de pouvoir provoquer les mêmes réactions et d'apporter un regard nouveau sur le journalisme. Je feuilletai plusieurs revues lorsque j'entendis toussoter à côté de moi, je me retournai alors et tombai nez à nez avec Adam, qui me scrutait, une lueur inquiétante dans les yeux.