𝕯𝖊́𝖘𝖊𝖒𝖇𝖔𝖚𝖙𝖊𝖎𝖑𝖑𝖊́𝖘 𝖉𝖊𝖘 𝖆𝖑𝖕𝖆𝖌𝖊𝖘

120 16 19
                                    

11 novembre 1617, Province de Busan
Manoir des Park

jimin

« C'est une plaisanterie ! » hurlai-je en frappant mon poing sur la table en bois.

Mes frères me regardaient silencieusement, soucieux.

« Jimin, enfin, ne réagis pas comme cela » essaya de me raisonner mon père, en vain.

Ça n'était qu'une simple farce. Cette satanée lettre ornée du cacheton impérial était faussée.

Sa Majesté Jeon Jeonnguk ne pouvait pas me vouloir dans sa sorte de... harem.

Répugnant.

« Père, tu ne comprends donc pas ? Ils vont m'emmener avec eux. Je vais devoir séduire un homme que je n'aime pas ! » répliquai-je violemment.

« Jimin, cesses tes enfantillages ! Tu as dix-neuf ans, comportes toi comme tel » scanda la seule femme de la famille.

« Mais mère- »

« Tu te tais ! Tu as là une opportunité qui ne se représentera pas deux fois à toi ! Tu es un homme fort, pas un faible. Alors, même si tu n'apprécies pas notre roi, tu iras, et tu te feras connaître. Tu montreras que tu n'es pas comme tout ces désembouteillés des alpages, soumis, fragiles et soucieux du regard des autres. Enfin, mon fils, je ne t'ai pas élevé comme cela, il me semble ! Vil gamin » déblatèra Soo-Yun, me lançant un regard féroce.

« Je ne suis pas un vil gamin » marmonnai-je dans ma barbe innexistante, n'osant pas regarder la furie qui me servait de mère.

Mes deux aînés rigolèrent doucement, et mon père posa une main compréhensive sur mon épaule. Ma mère, elle, prit mes joues entre ses mains et les pressa fortement, faisant ressortir mes croissants de chair en une moue boudeuse.

« Jimin, mon trésor, mon petit dernier. Tu es tête de mule, fier, juste, intelligent et fort. Alors ce n'est pas quelques mois dans un palais en compagnie de Sa Majesté l'Empereur et d'autres foutriquets qui vont t'anéantir. Est-ce clair ? » chuchota-t-elle, son regard vert me soufflant toute la force dont j'avais besoin.

Je fis un léger sourire, ce qui était foutrement compliqué avec mes joues pressées.

« Oui, mère. Tu as raison. Je vais leur montrer qui je suis » déclarai-je, mon timbre de voix bien plus grave.

J'étais déterminé.

♕︎


Je courai d'un bout à l'autre de ma chambre, prenant tout ce qui m'étais nécessaire pour vivre au palais. Bien sûr, je ne pris que des vêtements qui me mettaient en valeur.

Je m'appelais Park Jimin, et j'avais une sacrée fierté à entretenir.

Je voulais sortir du lot de tout ces autres désembouteillés des alpages, comme le disait si bien mère... Je connaissai ma valeur, et souhaitai l'exhiber. Je ne serai que plus respecté. Des pantalons en soie fine, des tuniques translucides, mes innombrables chaînes que j'aimais enrouler autour de mon corps, kimonos, gants de dentelle, bague, soins de beauté, livres, tout y passait.

J'allai vider ma chambre si je continuais.

Alors que je me dirigeai vers la salle d'eau qui jouxtait ma chambre, je vis les vingtaines de gigantesques terrariums faisant office de mur. On pourrait croire que mes appartements renfermaient une jungle. Affligé, je me dirigeai vers eux, laissant doucement glisser mes doigts contre les parois de verre qui renfermaient les êtres que je chérissai le plus au monde.

𝐼𝑛𝑒̄𝑏𝑟𝑎𝑛𝑙𝑎𝑏𝑙𝑒 𝐶𝑜𝑙𝑜𝑚𝑏𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant