𝐼𝑛𝑒̄𝑏𝑟𝑎𝑛𝑙𝑎𝑏𝑙𝑒 𝐶𝑜𝑙𝑜𝑚𝑏𝑒

𝔏𝔢𝔰 𝔞𝔪𝔦𝔰 𝔞̀ 𝔮𝔲𝔞𝔱𝔯𝔢 𝔭𝔞𝔱𝔱𝔢𝔰, 𝔠'𝔢𝔰𝔱 𝔩'𝔞𝔳𝔢𝔫𝔦𝔯

21 novembre 1617, Jardins Impériaux, Séoul

jeongguk

« Tout le monde est présent ? » je demande en mettant un pied à l'étrier.

« Oui, tes six chiens sont ici. Aucun d'eux ne boîtent, ils sont tous en pleine forme » expliqua Yoongi, tout en tenant les rênes de ma monture.

Satisfait, je m'élançai, et m'asseyai confortablement sur la selle. Je lançai un regard sur les six bêtes alertes au pied de mon étalon, prêtes à bondir sur le chemin à mon signal.

« Tu ne veux toujours pas être accompagné, je suppose ? »

Je riai légèrement, amusé de sa surprotection envers moi.

« Non, Yoongi. Je me débrouille très bien seul. De plus, tu sais pertinnement que mes chiens sont beaucoup plus efficaces que les gardes »

« ... Effectivement »

Je lui offris un sourire satisfait, avant de siffler longuement.
Les chiens partirent au quart de tour, traversant les jardins du palais, passant par le petit portillon qui était rattaché aux murailles, et terminant dans la forêt au nord de la ville.

Je m'apprête à les suivre, mais un cri me fige dans mon élan.

« Duc Park, mais enfin, que faites vous ! Il n'est pas prévu que vous montiez à cheval ce jour-ci ! Mais ! Revenez ! »

Amusé, je me retournai, et vis une splendide jument à la robe nacrée sortir en trottinant des écuries, un blondinet vêtu de blanc sur son dos.

D'une beauté sans pareil.

Il resplendissais.
Il portait un haut de dentelle, qui décorait son torse, sans en cacher ne serait-ce qu'un seul détail. Le bas, quand à lui, est un simple pantalon fluide, échancré sur le devant jusqu'au dessus des genoux.

Une colombe.

Le charme flagrant, la majestuosité, la splendeur immaculée de l'oiseau de la paix.

Il était cet animal incarné.

« Duc Jimin ! » je l'interpellai, dirigeant mon cheval vers le sien.

Le jeune homme s'arrêta, et me jeta un regard mauvais.

« Vous ne m'empêcherez pas de sortir prendre l'air. Je n'en peux plus de votre palais resplendissant, de ces concubins absolument obsédés par votre personne, par tous ces gens trop parfaits, je veux juste sortir avec ma jument, je ne vais pas mourir non plus ! Quoique, je préférerai mourir que de rester ici, tout compte fait... » s'emporta le blondinet.

« Je n'allai pas vous l'interdire. Je comprend votre ressenti. D'après vous, pourquoi donc est-ce que je sors mes chiens à cheval matin et soir ? J'aime aérer mon esprit dans la forêt avoisinant le château. Je deviendrai fou, sinon. Venez donc vous promenez avec moi. Nous apprendrons à nous connaître dans un endroit apaisant, sans toutes les oreilles sur pattes présentes au palais » je propose, avenant.

Le Duc semble peser le pour et le contre, réticent.

« Entendu. J'espère que vous n'êtes pas trop barbant »

Je ris de bon cœur, de plus en plus charmé par la personnalité provocatrice du Duc de Busan.

« Que croyiez vous ? Je suis une vraie âme d'enfant, lorsque mes responsabilités ne m'accablent pas »

Il m'offrit un sourire joueur, et Dieu seul sait à quel point je commençais à adorer voir ce rictus sur son doux visage.

Et me voilà qui recommençait à m'extasier bêtement devant un Duc qui n'en avait rien à faire de ma personne.