Entre Janna et Amara c'est pas la joie, et ça tout le monde la sait.
Lui a une vision macabre et triste de la vie tandis qu'elle a des rêves plus grands qu'elle...
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En attendant que les policiers partent de la salle, on a erré un peu partout dans la ville.
— Sinon j'aimerais trop être hôtesse de l'air, mais j'ai vu sur internet que tu ne passais pas trop de temps avec tes enfants. En plus flemme y'a trop de règles pour rien, y'a des compagnies qui requièrent un rouge à lèvre bien rouge pétanque alors que je trouve ça trop moche.
Amara — J'men fou arrête de débiter.
— Faut bien faire passer le temps non ?
Amara — En silence si possible.
— Tu me dis un truc sur toi et je me la ferme.
Amara — Non.
— Aller genre pourquoi t'es toujours dehors ?
Il me lance un regarde en mode « t'es conne ou quoi ».
— J'avoue c'était une question bête... Aller je vais rien dire à personne ! Je suis comme une tombe moi. Ta mère elle sait que tu vends ? T'as des frères et sœurs ? T'es enfant unique ? Pourquoi t'as redoublé ?
Toujours aucune réponse.
— Pfiou sayez j'ai compris je me la boucle.
Sans que je ne m'en rende compte, on s'est retrouvé dans le parc abandonné. Je me suis précipitée vers les balançoires bien évidemment. Peut importe l'âge que j'ai, ce jeu à tout mon cœur. Amara s'est assieds à côté de moi sauf qu'il n'a pas bougé. Tant pis pour lui, il rate de fou malade.
Amara — Ma mère le sait.
— HEIN !?
Amara — Descends frère arrête de faire la zig va.
Je ralentis mais continue de me balancer un peu.
— Tu m'as dit quoi ?
Amara — Ma mère elle le sait. J'étais pas comme ça avant mais il s'est passé un truc qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui.
Il relève sa casquette pour pouvoir dégager sa vue et s'accroche aux fers de la balançoire.
Amara — Ma mère n'aime pas cette nouvelle version de moi. Je sais que ça lui fait mal de me voir comme ça. Pour ne pas la faire souffrir, je m'absente de chez moi pour plus qu'elle n'ai à me voir.
