09.

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Une putain d'horreur.

Mon regard se dirigea instantanément sur l'extérieur, tout comme la plupart des gens dans la pièce. Sauf Neptune qui nous regardait avec l'un des sourires les plus satisfaits.

Cette connasse est dans le coup.

Je voyais de loin les balles voler à travers la pièce du hall. Des cris, et des touches de rouges apparaissaient sur ce tableau peint par la panique. Le language physique des invités criait la peur. C'était comme si on pouvait lire la terreur sur leurs visages à travers leurs masques.

Massacre.
Massacre.
Massacre.

On veut me tuer.

Danniel était figé. Les mains devant sa bouche de porcelaine. Cette fois-ci non, il ne se cachait pas les yeux. Cette vision était bien trop choquante, au point de le pétrifier sur place. Je pouvais lire l'horreur dans ses yeux. Cet ange venait d'être rattrapé par l'enfer.

L'homme du soleil se rapprocha de la fenêtre dans un élan de précipitation. C'était comme si il n'en croyait pas ses yeux et qu'il avait besoin que la réalité le frappe. Les personnes possédant un minimum de sens de l'observation pouvaient clairement voir que les mains du blond tremblaient. Sûrement car les sentiments tel que la peur, l'horreur et la terreur prenaient contrôle de son corps. Déposant ses mains sur la rembarre, son corps se pencha en avant comme pour affronter cette réalité frappante.

Et elle le frappa.

Si fort.

Si atrocement.

Si rapide.

Il était dos à moi.

Le passage d'une balle.

Et son masque explosa en débris.

« Le soleil restera-t-il caché ?
Il finira forcément par se blesser. »

La seconde qui en suit, je l'entendis pousser un cri de douleur et mes yeux terrorisés fixaient ses mains attraper avec une soudaine violence sa joue.

Danniel poussa un cri d'horreur alors que je vis son corps sursauter du coin de l'œil.

Mon regard se porta instantanément sur les gardes, ils doivent bien savoir quoi faire en ce genre de situation pensais-je. Mais eux, et l'arbitre des échecs restaient de marbre. Neptune affichait toujours ce même sourire dont j'avais une folle envie d'arracher.

Ils étaient tous dans le coup. Tous.

Voyant que personne n'était prêt ou en état à faire quoique ce soit, dans un élan de rapidité inconsciente mon corps s'élançait directement vers l'homme blessé.

La douleur l'aveuglait et l'empêchait de se rendre compte que le danger était encore présent. Celui-ci tenait sa joue gauche de toutes ses forces afin d'arrêter une possible hémorragie. Malgré cela, des gouttes de sang tombaient au sol.

Mes mains agrippaient violemment ses épaules, forçant celui-ci à reculer et à s'éloigner du danger bien trop présent. À peine son dos eût touché le mur que l'homme s'effondrait déjà au sol.

Je me mis face à lui et le regardais pour la première fois sans son masque, celui-ci parti en morceau dans les airs.

Un choc me prit avec la violence des dieux.

Mes yeux sortaient avec certitude de leurs orbites.

Ces cheveux blonds.

Ces yeux verts.

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