ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 5

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𝒟ℯ𝒶𝓇 𝓂ℯ, ℐ 𝓅𝓇ℴ𝓂𝒾𝓈ℯ, ℐ'𝓁𝓁 𝓉𝒶𝓀ℯ 𝒸𝒶𝓇ℯ ℴ𝒻 𝓊𝓈












𝐀 𝐋 𝐋 𝐄 𝐍


fin du flash-back


Et... ? Me demande Saïd impatient de savoir la suite.

Et bah, c'est tout.

Je me lève d'un bond et commence à retirer mon t-shirt. Il est bien trop tard pour aller au lycée et je préfère ne pas penser à la réaction de ma mère quand elle découvrira que j'ai raté l'école aujourd'hui, moi qui ai pourtant toujours été sérieux dans ce domaine.

Mais raconte la suite, grogne t-il, il s'est passé quoi après le message?

Bah... je soupire en pliant mon haut. Elle a bien réagit, je suppose. On s'est revu à l'école, on a continué de traîner ensemble. On était même inséparables.

Et Léo, et Moussa? Et Shanna?

J'ai un pincement dans le cœur en repensant à la manière dont je les ait traités quand ils m'ont reproché de passer moins de temps avec eux.

J'ai été une personne ignoble.

Je... je me suis éloigné.

Le bâtard... Chuchote t-il avec amusement.

Un sourire triste se dessine sur mes lèvres. J'ai été odieux avec eux. Pas au point de les insulter ou les rabaisser pour Alix, mais au point de les faire passer toujours après elle. Et le fait qu'ils m'aient pardonné est bien la preuve d'à quel point notre relation est forte.

Je regarde mon reflet dans le miroir et un sourire satisfait illumine mon visage. Je suis content de voir que les quelques mois que j'ai passé après ma peine de cœur -si on peut appeler ça ainsi- n'ont pas fait disparaître la musculature qui commençait à se faire apparente sur mon corps.
Mes épaules et mes trapèzes sont légèrement tracés, mes bras ont prit du volume et je n'ai même plus besoin de contracter mes abdos pour qu'ils se voient.

Je remercie intérieurement Shanna qui m'a poussé à commencé la salle et Saïd qui m'a toujours encouragé et soutenu.

La voix de ce dernier fait entendre, me sortant donc de la contaplation de mon propre corps.

C'est vraiment dommage. Quand tu me la décrit, j'ai du mal à me faire à l'idée que c'est elle qui t'a fait souffrir.

Mais ça tombe bien par ce que ce n'est pas le cas.

Il souffle d'un air agacé...

Mon regard monte sur mon visage et je remarque quelques cernes un peu voyante en dessous de mes yeux. Le fait d'avoir une peau très foncée aide pas mal pour les cacher, et je ne peux qu'en être fier. Et à part ces cernes là -et encore, elles sont très légères- j'apprécie énormément le visage dont je suis doté. Ainsi que des traits épais qui me rappellent mes origines africaines (Rwandaises pour les plus curieux).

J'ai vraiment l'air de n'être qu'un gros narcissique qui se vante de son physique, mais c'est pas grave.

Mais si, arrête d'être dans le déni.

Elle ne m'a pas fait souffrir. Juste qu'au fil du temps elle s'est éloignée. C'est tout.

Elle n'a jamais été clair avec toi. Elle t'a toujours laissé croire qu'il y aurait quelque chose entre vous, c'est ce qu'on a appelle jouer avec les sentiments de quelqu'un.

Ouais... sûrement.

Je quitte le miroir et soupire doucement.

Je refuse de l'accepter, je refuse de me faire à l'idée que cette fille est mauvaise. Alors c'est vrai que je lui trouve des excuses. Mais c'est parce que c'est la chose la plus logique à faire, lui trouver des excuses. Elle est incroyable, elle l'a toujours été. Peut-être qu'elle m'aimait vraiment mais qu'elle ne voulait pas s'engager. Peut-être que si je lui avait clairement parlé de mes sentiments, on serai ensemble aujourd'hui.

Peut-être qu'il y a quelque chose que j'ai mal fait.

Non, commence même pas à overthink sur ça.

Je rigole en me tournant vers lui.

Comment tu as su ?

T'es mon frère, je pense que je te connais assez quand même.

Hmh...

Et c'est vrai qu'il me connaît. Il me connaît même un peu trop bien. On est les deux fils de nos parents, les deux derniers piliers de ma mère après le départ de mon père.

Ensemble, on forme une famille assez aisée avec une mère fiscaliste et donc qui est un mélange entre la mère très stricte et très très protectrice, et deux fils plongés dans les études qui se plaignent pas car ils savent à quel point c'est important.

Mais du coup, fit-il en me coupant dans mes pensées, tu vas dire quoi à maman?

Qu'est-ce que tu veux que je lui dise? Je hausse les épaules. Je ne vais rien dire, moi.

D'une coup, son visage semble se décomposer.

T'es mort, mon gars.

Je sais, je sais, soufflai-je las.

Non, non, tu ne sais pas. Tu es vraiment mort, mon gars.

Son regard ne se trouve plus dans mes yeux, il scrute quelque chose derrière moi avec effroi. J'hésite un peu à me retourner car je commence à deviner ce qui lui fait si peur.

Alors que je me suis son regard et commence à tourner sur moi-même, une voix familière me procure un léger sursaut.

Pourquoi n'es tu pas au lycée ?

La PluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant