La Pluie

ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 11

[ NDA: Hello tout le monde! Avant de passer à la lecture de ce chapitre, je tiens à vous préciser quelques petites choses. Ce chapitre sera très court et il ne se passera pas grand chose. En fait, il sera plutôt poetique, mon objectif étant de vous illustrer la relation qu'a Allen a avec la musique.

Enfin, bref j'espère que ça vous plaira,

Bonne lecture ✨️]

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𝑨𝒍𝒍 𝒕𝒉𝒆 𝒄𝒍𝒐𝒖𝒅 𝒊𝒏𝒔𝒊𝒅𝒆 𝒎𝒆 𝒂𝒓𝒆 𝒓𝒂𝒊𝒏𝒊𝒏𝒈
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𝐀 𝐋 𝐋 𝐄 𝐍

Je n'arrive pas à fermer l'œil de la nuit. Malheureusement, les paroles de mon frère tournent encore et encore dans ma tête. Je me lève de mon lit et m'assois sur me rebord de celui-ci. Trop de pensées se bousculent dans mon cerveau et je ne sais littéralement plus où donner de la tête.

Quand mon esprit dérive vers elle, je me sens mal. Une bouffée de chaleur désagréable m'envahit et j'ai envie de l'oublier.

J'ai la sensation de devenir fou.

Je soupire en me levant du lit. Je m'assois sur le rebord de celui-ci et commence à détailler ma chambre du regard. Par ennui. Ou par envie de trouver quelque chose qui pourrait rediriger mon esprit autre part.
Ma chambre a une décoration assez sobre, très minimaliste mais surtout très ordonné. La pièce est grande et chaque recoin est meublée. Il y a des étagères contenant des livres, un bureau, une grande armoire et deux plantes vertes.

Mais ce qui attire mon attention ce soir se trouve derrière mon bureau. Je me lève et avance en direction de celui-ci. Arrivé à sa hauteur, je regarde derrière et quand je voit enfin ce que je cherchais, un sourire triste parcours mon visage.

Je me saisi de ma guitare et m'assois sur mon le fauteuil à roulette de mon bureau.

Depuis l'incident avec Alix, il y a neuf mois, j'ai de moins en moin joué de musique. Moi qui en faisait tous les jours, je me suis retrouvé à abandonner une des seules choses qui arrivait à me donner le sourire.

J'ai cette guitare depuis que j'ai sept ans et elle m'a accompagné durant les presque neuf années qui ont suivit. Ma mère a toujours voulu qu'on fasse de la musique mon frère et moi. Et tandis que Saïd a comprit que ce n'était pas quelque chose fait pour lui, de mon côté j'ai joué des dizaines et des dizaines d'accords et écrit près d'une centaine de textes.

C'est quelque chose que je ne dis à personne, je ne sais pas pourquoi.

Ce n'est pourtant pas quelque chose de honteux que d'écrire des poèmes et des chansons. Si certaines personnes extériorisent leurs émotions de différentes manière et que ça leur convient, j'imagine avoir le droit de le faire avec de la musique est des mots.

Ceci dit, j'ai un lien avec la musique très fort, presque spirituel. Ça a certainement quelque chose à voir avec ma culture mais je pense que c'est autre chose.

Je veux dire, si tout s'écroule autour de moi, si je me retrouve seul, si je commence à vouloir en finir, ce qui me tiendra en vie, c'est la musique.

Je m'assois en tailleur sur mon fauteuil et pose la guitare sur mes jambes. Je reste dans cette position quelque temps sans rien faire.

Aucun bruit ne se fait entendre dans la pièce. Seul ma respiration lourde, raisonne dans ma chambre.

Je baisse mon regard vers ma guitare, place mes mains de part et d'autre de celle-ci.

Et je joue une première note.

Elle raisonne dans la pièce et et une sorte d'écho la renvoie à mes oreilles. Mon cœur palpite et une bouffée de dopamine se libère en moi. Cette sensation c'est comme... tomber amoureux.

Et c'est agréable à souhait. J'entreprends de continuer de jouer. Va pour une deuxième note, puis une troisième. Et bientôt, c'est qu'une douce mélodie qui fait vibrer mon cœur qui se repend dans ma chambre.

Je ferme les yeux pour en profiter pleinement et je laisse mes sens guider le reste de mes mouvement. Je balance ma tête, je fredonne quelques paroles, je vis pleinement cette musique. J'ai l'impression qu'on joue pour moi et que je ne suis que simple auditeur de cette magnifique mélodie.

Ce que je ressens n'a rien de comparable avec Alix, ce que je vis quand je joue de la musique c'est de l'amour, du vrai amour, et c'est incroyable.

Ensuite, j'arrête de jouer. Tout en gardant ma guitare sur mes jambes, je me penche en avant pour me saisir d'un carnet qui traînais sur mon bureau. Rapidement, je l'ouvre. Je feuillète les pages en ignorant celles où il y a quelque chose d'écrit et tombé enfin sur une page vierge.

Je me saisi d'un stylo et commence à gribouiller quelques mots. Je m'arrête certaines fois pour jouer quelques notes, fredonner quelques mots, puis continue d'écrire. J'écris une chanson... ou un poème ou même un slam. Je ne sais pas. Mais j'écris, et j'écris très longtemps.

Les mots me viennent facilement, j'essaie d'extérioriser.

J'écris, je joue, je chante.

Trente minutes plus tard, j'ai fini d'écrire la chanson ¹. Je la relis, puis, satisfait, je pose ma guitare.

Je prends la feuille, la glisse dans une pochette plastique et la range rapidement dans mon bureau sans y prêter plus attention.

Je retourne à mon lit, me glisse sous la couette et ferme les yeux en essayant de dormir.

Et c'est peut-être au bout de quelques minutes que Morphée me prend dans ces bras, m'emmenant dans une réalité parallèle avec pour seul ressemblance à celle-ci, la douce mélodie que je jouais qui s'était ancrée dans mon cerveau et dans mon cœur.

𓆩 ♡ 𓆪