Chapitre 1: La Fin Du Monde

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2024... c'était censé être l'année des Jeux Olympiques à Paris, au lieu de ça, on a eu la fin du monde. Qu'est-ce que la vie était belle avant tout ça, et pourtant je me plaignais toujours des moindres inepties et futilités qui survenaient dans ma vie.

Deux longues années sont passées depuis le début de la pandémie. Je ne pensais pas qu'après le coronavirus et la peste, l'humanité pouvait connaître bien pire. Je mentirais si je disais que je n'aurais pas préféré que tout cela ne soit que le fruit d'une fiction digne de Hollywood. Ce virus que les journaux du monde entier ont qualifié de fléau mondial a été nommé le virus "Zed" par la communauté scientifique et virologistes du célèbre comité ICTV. L'humanité a causé sa propre perte, sans grande stupéfaction.

Vous vous demandez sûrement d'où sort ce virus et comment tout cela est survenu ?

Et bien le 3 Mars 2024, l'un de nos glacier les plus anciens fond dû au réchauffement climatique, malheureusement, il libère une ancienne bactérie qui y était congelée depuis des millénaires. Suite à ça, elle a parcouru les eaux internationales en a peine deux mois. Résultats des courses: plus de la moitié de la population buvait de l'eau contaminée sans se douter ne serait-ce qu'un instant de ce qui nous attendais...

25 juin 2024... plusieurs personnes à travers le monde tombent malade. Maux de tête insoutenables, douleurs musculaires et thoracique. C'étaient les premiers symptômes, et nos médecins ne savaient plus que faire, rien ne semblait marcher. Pour cause, les symptômes étaient si atroces à subir que certains en venaient même à mettre fin à leur vie...
Néanmoins, ce n'était que le début d'une longue pérennité de chaos.

30 Juin 2024... les patients deviennent terriblement agressifs, les hôpitaux finissent assiégés, et par la même occasion plusieurs membres du corps médical tombaient malades à leur tour. Le virus avait quasiment recouvert la planète et deux solutions s'offraient à nous : Quand on était contaminé, c'était soit la mort, soit devenir des êtres agressifs et cannibales... là, on n'était pas dans The Walking Dead, c'était la vraie vie putain. Certains humains n'avaient pas contracté le virus, mais ils étaient très peu à travers le monde et la plupart des médecins et scientifiques du monde entier avaient péri avant même de savoir pourquoi.
Malheureusement, être immunisé ne suffisait pas... il fallait survivre. Les contaminés attaquaient tous ceux qui n'étaient pas infectés par le virus, et ces "choses" pour la plupart savaient courir vite.

20 juillet 2024, les plus grandes villes du monde sont tombés... l'armée n'arrivait plus à rien. Les Russes et les Américains ont essayé le nucléaire chez eux, ça a marché, mais leur pays n'était plus qu'un tas de cendre et de ruine, c'était déjà trop tard pour eux. Et on était tellement préoccupé par notre espèce que plusieurs animaux avaient également contracté le virus sans même que nous nous en rendions compte...

1ᵉʳ aout 2024, un message préenregistré passe sur nos radios et est traduit en plusieurs langues. Il passait en boucle, et ce, pendant un mois entier.

Chers survivants, nous avons perdu notre monde, mais la mort n'est pas forcément ce qui nous attend. Ces créatures ont toujours le corps humain, pour les tuer, visez les organes vitaux. Survivez comme vous le pouvez, trouvez des ressources et des alliés... que le Seigneur soit avec nous...

Et moi, vous vous demandez peut-être où j'étais quand tout cela s'est produit ?

J'avais 20 ans quand tout a commencé, j'étais encore en cours d'art quand les premiers symptômes dans le monde ont été détectés. Je vis en France, plus précisément à Montpellier. Et pour être honnête avec vous, la France est tombée et ça bien avant le 20 Juillet. J'étais seule, sans ma famille quand les premiers cas français ont été recensés, car ils vivent tous en Martinique. Je ne sais pas si je dois réellement croire qu'ils sont toujours en vie, ou arrêter d'espérer, mais je pense à eux chaque jour qui passe.

Aujourd'hui, on est le six mars 2026, deux ans sont passés depuis la propagation de Zed. J'en ai bavé pour survivre. J'ai dû tuer mon meilleur ami qui essayait de me bouffer, c'était très... douloureux. Je suis restée dans le quartier dans lequel j'étais avant le début de l'épidémie, j'ai tout réaménagé comme il le fallait. Je ne vais pas plus loin que ma zone, par peur de tomber sur des traqueurs... c'est le petit nom que je leur ai donné. Je vis seule et reste seule, car c'est déjà dur de survivre, alors si je dois m'occuper de la vie de quelqu'un d'autre, je risque gros dans ce monde de détraqué.
Et puis de toute manière quasiment tous les habitants de ma ville sont partis pour essayer de survivre à l'extérieur et plus en sécurité, mais je pense sincèrement que c'est des bobards tout ça. Ces merdes sont présentes partout, soit on les tue, soit on les esquive ou alors, on meurt.

Je me suis installée chez mon voisin qui avait une maison plus grande que la mienne, j'y ai mis des rideaux, sécurisé toutes les portes, et préparer tout un tas de sorties de secours. En bas, j'ai installé une sorte de système d'alarme avec des boites de conserves, elles sont à environ cinquante mètres de la maison. D'ailleurs, Hier soir, je les ai entendus faire du bruit, mais ce n'était qu'un rat. Les traqueurs sont débiles, ils ne réfléchissent pas et heureusement, mais s'ils voient une proie, ce sont de vrais chasseurs. Étonnement, c'est rare qu'ils soient seuls, mais ça peut arriver qu'il y ait des traqueurs solitaires tout de même.
Ce matin, je me rends sur la plage. C'est mon rituel, histoire de penser un peu à ma famille et mon île. Je pars toujours avec la hache de pompier que j'ai trouvé un an auparavant dans une maison abandonnée, je l'ai appelé "Negan". Et ne me jugez pas s'il vous plaît, ça comble le vide de donner des noms à des objets, on se sent moins seul...
Je retire toutes les sécurités de la maison pour pouvoir sortir, je ferme derrière moi et je marche calmement sans me presser. Le bruit les attire, ils ont l'ouïe fine ces bâtards. Peu de temps après avoir marché pendant une dizaine de minutes en regardant le soleil se lever et les nuages prendre une couleur plus douce, j'arrive à la plage. Il y a des squelettes, des voitures, et tout un tas de choses, mais j'y suis habitué. Je m'avance vers la rive puis m'assois sur l'ensemble de petits grains minéraux recouvrant le sol avant de fermer mes yeux en écoutant les vagues venant s'échouer sur le sable fin. Tous les matins, je souhaite que mes parents et mon frère soient encore en vie... tous les matins.. Mais je ne saurai jamais si cette prière est écoutée ou pas. Ma mère me disait toujours « pa di ke ou ped si ou toujou vivan » (Ne dis pas que tu as perdu si tu es toujours vivante). Je ne comprenais pas cette phrase avant, mais depuis le virus et les traqueurs, j'ai vite compris de quoi elle parlait. J'ouvre mes yeux et regarde le large, j'en oublie les cadavres et le chaos qui m'entourent.

La nature est si belle, mais ça, c'est uniquement quand elle n'essaie pas de nous tuer.

Dans ce cas-là, je veux juste qu'elle aille se faire foutre.

The Last Woman Où les histoires vivent. Découvrez maintenant