25 | L'envol.

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Risques de spoil majeur.
Si vous n'êtes pas à jour sur les scans, ne lisez pas ce chapitre.

Chapitre 25.

⚠️ Chapitre 420 à 423.

« Ku xaawa déé, wéhkku »
« Lorsqu'on est à deux doigts de la mort,
on réagit ».
Proverbe en Wolof.


Keira.

Actuellement.

Des fois, surtout après de tels combats et efforts, je me demandais ce qui pouvait se passer si j'étais aux portes de la mort.

Il arrive que l'alter d'une personne peut s'éveiller quand elle vit une expérience de mort imminente. Je savais qu'il m'arrivait de manifester ce qu'on appelle une force hystérique après de trop grandes émotions mais, ce n'était pas la même chose qu'un éveil. Ce pouvoir n'éclot que quand la personne est sur le point de mourir. Je voulais savoir, qu'est-ce que j'étais capable de faire à ce moment ? Jusqu'à où mes émotions pouvaient me mener, quelle force possédaient-elles à ce moment précis ? En fin de vie, que pouvais-je ressentir ?

J'aurais pensé à la douleur, mais ce n'était qu'une épine.

Je ne ressentais plus rien. J'essayais de me concentrer sur mes sensations, quelque chose de concret, de réel. Rien. Je ne ressentais plus rien. C'était une absence. Comme si tout était effacé. Autour du moi le vide, néant infini. Mes émotions étaient-elles vide de sens ?
Malgré ma vision troublée par la poussière, la fatigue et l'accumulation des coups et chutes, j'apercevais devant moi une lueur flottante. Je voulais la suivre. Je devais suivre cette lumière, j'étais persuadée qu'elle me guiderait.

Omniscient.

Plus elle avançait, moins la douleur lui parvenait. Keira cherchait la moindre goute d'adrénaline et d'endorphine. Pour cela, l'héroïne s'efforçait à rester positive, à imaginer l'avenir, ne serait-ce que la fin de cette guerre. Aucune douleur de ses blessures, qui étaient nombreuses et considérables, ne lui parvenaient. Keira se questionnait tout en continuant de marcher. Quand est-ce que l'aide viendrait chercher les héros ? D'ici là serait-elle encore debout après tous les coups reçus et l'énergie dépensée ? Elle essayait de faire le vide dans sa tête, malheureusement, ses pensées ne s'arrêtaient pas malgré la fatigue. Elle marchait à courte allure, les yeux fermés et quand elle les rouvrit, elle aperçu une silhouette. Impossible pour elle de se tromper sur la personne. Son sang n'avait fait qu'un tour, la dopamine et l'adrénaline qui avaient été sécrétées lui permit de courir avec le peu d'énergie qui lui restait. En face, Katsuki tombait sur les genoux, laissait sa tête tomber en arrière, prit une inspiration, avant de sentir autour de lui quelqu'un l'agripper. Une esquisse de joie et d'apaisement se dessina sur ses lèvres. Il n'avait plus aucune force dans ses bras alors dur avait été de répondre à l'enlacement, mais quand la force lui était revenu, il maintenu Keira tant qu'il pouvait dans leur étreinte.

« On a réussi, dit-elle.

- Reste.

- Je suis là. »

Au milieu de la douleur, les retrouvailles avaient un goût sucré de douceur. L'apaisement d'un instant au milieu de la guerre qui venait de s'écouler, des combat, du sang, des pleurs, et des peurs. Un instant de calme, d'oublie de l'horreur.

« C'est fini, rajouta Keira dans un souffle. »

C'était réellement fini. Cependant, autour d'eux, rien ne semblait être terminé. Il y avait encore les cendre et le feu et bien sûr l'incertitude concernant la situation des autres. Qu'en était-il de Midoriya ? De UA ? De Mô ? Sekai ? Ochacho et Tsuyu qui avaient combattu Toga ? Todoroki et Tenya qui avaient confronté Dabi ? Était-ce la guerre réellement fini, ou juste le combat que les deux venait d'achever ?

Alexithymia : Émotions. - Tome 2. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant