[Résumé.]
Tout a dérivé. Sans savoir où j'étais ni où j'allais, et encore moins qui j'étais, j'avançais sans connaître les secrets qu'on me cachait, la vérité derrière les mensonges qu'on me disait. Mais il y avait une chose que je savais, c'était...
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Cette soirée allait être mémorable. C'est ce que pensait l'organisatrice : Nana Junko. Son entreprise de cosmétiques voyait ses ventes multiplié par dix en plus d'être reconnue dans tout le Japon depuis peu. Les médias parlaient d'elle comme étant une jeune trentenaire ayant fait de longues études et beaucoup de sacrifice pour parvenir à ses fins, se voir arriver jusqu'ici était comme réaliser un rêve. Mais, Madame Junko n'était pas le type de personne à rêvasser et il s'agissait surtout d'une menteuse et manipulatrice hors pair. Elle accomplissait des objectifs clairs et précis sans douter d'elle. Et pour fêter cela, une soirée de prestige avait été organisée, conviant de nombreuses personnes riches ou influentes.
Les premiers invités arrivaient. Avec eux, de nombreux journalistes et photographes pour les plus grands magazines de la presse.
La jeune femme était montée sur le toit à la recherche de quelqu'un. C'est sans étonnement qu'elle le trouvait au bord du toit, face à la ville. La nuit était tombée depuis peu et l'air étant léger, il y avait un fin courant d'air qui caressait le visage du brun un peu pensif.
« Heureusement que tu n'es pas du côté de l'entrée. Ça aurait fait fuir mes invités d'honneur. »
Il levait la tête, le vent décoiffait de façon agréable sa coiffure et faisait voltiger sa cravate. Les oreilles fermées, il l'écoutait à moitié : il ne faisait juste que de l'entendre le murmure de sa voix sans prêter la moindre attention à ce qu'elle disait.
« Il y aura des héros. Peut-être que tu retrouvera ta petite copine ce soir, cracha-t-elle en espérant qu'il l'écoute. »
Il détourna un mauvais regard sur elle qui crispa le visage irritée d'être avec lui. Depuis un moment, elle n'avait plus aucun intérêt pour lui. Elle tourna les talons.
« Ce soir, il y aura une annonce, termina-t-elle en ouvrant la porte du toit. »
Le brun observa la ville comme s'il s'agissait de la dernière fois qu'il la verrait avant de rejoindre sa cheffe. Issey pensait toujours à Mô.
[...]
À l'entrée du grand et lumineux bâtiment était déroulé un tapis rouge qui s'arrêtait parfaitement devant la porte du siège arrière droit des voitures des quelles sortaient les invités chacun leur tour. Cette fois-ci, ce fut un jeune héros à la chevelure blonde cendrée coiffée vers le haut, aux yeux rouge aveuglés par les flashs d'appareils photo qui l'assaillirent des qu'il eut posé le pied au sol. Il plaça sa main devant son visage, et sortit du véhicule les sourcils froncés. Debout au milieu des photographes et journalistes qui l'appelèrent il jetait des coups d'œil par ici et par là tout en remettant correctement sa veste.
