Chapitre 31

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Le plan d'attaque ne met qu’une demi-heure pour être sur pied. L’idée générale est de mener, à l’aide de n'importe quel moyen (car personne ne se fait d’illusion ; l'ennemis sera sans pitié, alors autant l’être également bien que cela n’enchante que peu de gens) le plus de soldats berserkers, ulfhednars ou simples björnmænd possibles vers la grande crique qui s’étend devant Veterby. Là, un commando des meilleurs hydrokinésistes lorleys les attendra pour les entraîner au large du lac où ils seront en position de faiblesse. 

- L’armée sera divisée en deux : la première équipe prendra la ville en étau pour empêcher quiconque de s’enfuir, mais on ne touche pas aux civils ! annonce Marius. La deuxième équipe sera chargée de s’introduire dans le Palais de Pierre et semer la zizanie. Le but étant de faire sortir le plus de monde possible de cette forteresse.

- Ce sera difficile de s’approcher du Palais, grogne Aedan Njorthrbiartr, un vétéran qui était en poste à Veterby du temps d’Iunn. Tous les postes de gardes sont sur le chemin qui mène à la porte principale…

- C’est là que Vidar et moi intervenons, dit simplement Jill. Nous libérerons le passage du mieux possible à coup d’attaque de dragon, cela devrait refroidir pas mal de monde.

Une clameur d’accord se fait entendre. 

- C'est un bon plan, mais il ne faut surtout pas tarder ou mes forces risquent de s'épuiser rapidement… souffle Vidar dans le crâne de Jill. Il serait judicieux de se mettre dès maintenant en marche.

D'accord avec cela, Jill transmet les ordres nécessaires. Marius sera dans la première équipe ainsi que la plupart des troupes dryades, dont Ragnar a confié la direction à Wilhelm Embla, un général chevronné et digne de confiance. Mais Ragnar sera dans la seconde équipe avec Jill et Søren ainsi que le gros de leurs troupes respectives. Les deux jeunes garçons ont plus qu'envie d'en découdre avec cette famille tyrannique, tout comme Jill.

Cinq minutes plus tard et tout est prêt.

Que la bataille commence.

***

Au moment où Vidar s'élance dans les airs Jill sur son dos, la discrétion est de mise ; Vidar devra voler en plein soleil jusqu'à ce que les troupes de la seconde équipe soient au premier des trois points de ralliement militaire ennemis, autrement dit dans quelques minutes.

Bien que l'on soit en pleine journée, la seconde équipe se fond sans aucun problèmes parmi la foule : par chance, c'est jour de marché et de nombreux inconnus viennent des villages avoisinants pour se réapprovisionner en besoins divers. Pour cela, il a été convenu qu'aucun soldat ne portera d'armures trop voyantes, simplement une côte de maille ou une cuirasse en cuir sous une large tunique. Les armes sont cachées sous de longues et épaisses capes d'hiver, et tout le monde se déplace en petit groupe de cinq têtes maximum.

Le seul hic, c'est que plus il y a de gros rassemblement, plus il y a de soldats ennemis, reconnaissables à leur uniforme noir et pourpre. Et plus ils se rapprochent du premier point de ralliement militaire, plus les rues grouillent d'ennemis.

Fort heureusement, à part quelques frayeurs, tout se passe pour le mieux. Les gardes sont si sûrs d'être intouchables près du Palais et du "roi Bjoern".

De leur côté, du haut des airs, Jill et Vidar attendent le signal qui leur intimera d'attaquer, à savoir une flèche de feu tirée vers le ciel.

Les minutes semblent interminables pour Jill. L'attente est la pire des tortures.

Même du haut du ciel, Jill peut apercevoir les trois bâtiments militaires de la ville. Ils détonnent avec le reste de la ville ; au lieu d'être en bois brun, ils sont d'un rouge éclatant et leur taille fait au moins quatre fois celle d’une maison ordinaire.

Héritiers des Aurores - Partie 1 : Le Commencement Où les histoires vivent. Découvrez maintenant