✓ 𝐉𝐄𝐔𝐗 𝐃𝐄 𝐌𝐎𝐓𝐒. [Eren x OC]

𝓒hapitre 30.

                        LE LENDEMAIN, Riley avait regagné son appartement.

Un samedi matin comme celui-ci arborait toujours de nombreux enfants sur le terrain de jeux du quartier. Certains saluèrent la jeune fille dans de grands signes joyeux, auxquels elle répondit par un sourire bienveillant.

Ses clés en main, elle passa le badge devant la serrure numérique de la porte et entra à l'intérieur de son immeuble. Elle portait encore sa robe de la veille, courte et noire. Ses cheveux étaient relevés en une rapide queue de cheval, et un suçon abordait son cou, qu'elle avait dissimulé tant bien que mal à l'aide du col de sa veste.

Cette nuit, elle avait partagé les obscurs désirs d'Eren et les avait acceptés en totalité.

Elle grimpa la cage d'escaliers d'un air absent. Elle songeait aux raisons et traumatismes probables qui avaient poussé son petit-ami à devoir se comporter ainsi. Mais ses sourcils se plissèrent quelque peu lorsqu'elle perçut des voix à l'intérieur de l'habitation une fois la porte passée. Refermant derrière elle, elle rangea ses clés dans son sac et s'avança vers la pièce principale.

— Je te dis que je n'en sais rien. s'agaçait sa tante. C'est un bon garçon, il est gentil.

— Mes gars disent l'avoir vu rendre visite à Mino plusieurs fois. tonna la voix de l'homme qui lui faisait face.

C'était un grand blond, à la mâchoire carrée, au regard limpide. Du col de son t-shirt noir surplombé d'un perfecto de motard, on pouvait apercevoir le début d'un impressionnant tatouage. Riley devinait qu'il n'était pas l'unique que cet inconnu devait posséder.

— Comme la plupart des gosses de ce quartier. défendit Adrya avec hargne.

— Je veux savoir qui est ce gamin, Adrya.

Les prunelles perçantes de l'homme se posèrent alors sur Riley, qui s'arrêta une fois repérée. Sa tante tourna la tête dans sa direction avant de soupirer.

— Tu devrais t'en aller, Reid. demanda-t-elle implicitement, sourcillant.

Dans un petit son arrogant, il prit le chemin de la sortie. Néanmoins, son attention ne lâchait pas l'adolescente, qui éprouva un désagréable frisson à sa proximité lorsqu'il s'arrêta pour lui faire face. Il ne dit rien, se contentant de la fixer. Et puis, la main de l'homme massif s'éleva jusqu'au col de sa veste, qu'il balaya d'un simple geste de son index afin de zieuter la marque violacée dans son cou. Riley déglutit à peine, l'aura de cet étranger était sombre, intense et effrayante.