✓ 𝐉𝐄𝐔𝐗 𝐃𝐄 𝐌𝐎𝐓𝐒. [Eren x OC]

𝓒hapitre 46.

                        — RILEY ? Riley, est-ce que tu m'entends ?

La belle sourcilla douloureusement. Sa tête était endolorie, à l'image de tout son corps encore sous le choc de son accident. Lentement pourtant, la blonde releva ses lourdes paupières et tenta de faire le point sur la silhouette qui se trouvait face à elle. Ou plutôt, au-dessus d'elle.

— Riley ?

— Eren... ?

Elle aurait reconnu ces éclats émeraudes entre mille, cette voix chaude et préoccupée dans n'importe quelle situation. Elle tenta de se redresser, mais son cerveau n'était pas en accord avec son intention.

— Doucement... souffla-t-il en dégageant une mèche blonde du faciès de la jeune fille. T'as été blessée.

— Eren... répéta-t-elle néanmoins une fois sa vision plus claire.

Son cœur tambourinait dans sa poitrine, soulagée de le voir en pleine santé. Aussitôt, elle s'agrippa à son cou et le serra aussi fort qu'elle le put, malgré ses propres douleurs. A son front, elle sentait encore le sang séché, mais elle n'y prêta pas attention. Seul Eren comptait à cet instant.

— Tu vas bien ? s'enquit-elle ensuite en se reculant afin de l'étudier de son regard inquiet.

— Je vais bien. mentit-il en l'observant à son tour. Il faut que tu sortes d'ici à tout prix.

Sourcillant, Riley finit par jeter un œil autour d'eux. Ils se trouvaient au sein d'une petite chambre modeste, sans grande décoration et soulignée d'aucune personnalité. Une véritable chambre standard, qui aurait pu appartenir à n'importe qui et qui n'était même pas équipée d'une armoire.

— Où est-ce qu'on est ? questionna-t-elle enfin en le laissant se relever du lit.

— J'en sais rien. avoua-t-il. Mais tu ne dois pas rester là, il va revenir et...

La porte de la pièce s'ouvrit soudainement, arrachant un faible soubresaut au Jäger qui se recula finalement. Et Riley fut frappée par sa vision. Elle ne reconnaissait plus l'homme qu'elle aimait, seulement un enfant apeuré, terrifié à l'idée de se retrouver face à ses traumatismes et de les affronter. Elle percevait facilement le petit garçon qu'il avait été, et qu'il redevenait face à l'imposante image néfaste et menaçante de son frère aîné.