✓ 𝐉𝐄𝐔𝐗 𝐃𝐄 𝐌𝐎𝐓𝐒. [Eren x OC]

𝓒hapitre 39.

                       PLUS LES jours passaient, et plus Riley perdait pied. Les drogues se surpassaient, les doses s'intensifiaient. Si bien que bientôt, sa réserve se fit vidée. Pourtant de son côté, Eren avait réussi à diminuer, au contraire de sa chère et tendre. Il s'était promis d'arrêter, autant qu'il le pouvait et ce malgré les douleurs, les difficultés et la fièvre du manque. Parfois, durant les cours, il devenait colérique. Mais sa mauvaise humeur était compensée par sa réussite. Il tenait bon, il s'accrochait. A l'inverse de Riley.

Il voyait sa bien-aimée plonger, sauter dans le fossé, chuter dans le gouffre de sa dépendance. Comme un appel de sa propre réflexion, un souvenir récent de ses démons, Eren supportait mal de la voir chavirer. Il était prêt à tout pour la sauver, comme elle avait tenté de le faire pour lui, mais y avait brûlé ses ailes. A ses yeux, la déchéance de Riley était sa faute et sa responsabilité.

Ce jour-là, la jeune fille ne s'était pas présentée en cours. Ni le jour d'après, et encore moins les jours qui suivirent ce dernier. Sacha s'était fait du souci mais n'avait pas réussi à avoir de ses nouvelles, à l'image de ses autres alliés. Personne n'arrivait à comprendre ce qu'il lui arrivait.

Personne, sauf Livaï. Mais il tenait sa promesse. Riley n'était plus son problème désormais.

Alors Eren était le seul. Le seul à être informé, l'unique sur qui elle pouvait compter. Mais comment deux drogués pouvaient-il se sauver ?

— Eren ? s'étonna Adrya lorsque celui-ci se présenta à sa porte.

— Bonjour Adrya, est-ce que Riley est là ? questionna-t-il, soucieux.

— Non, je pensais qu'elle était avec toi. confia-t-elle alors dans un plissement de front égaré. Depuis deux jours, en fait.

— Deux jours ? répéta-t-il, son cœur se serrant promptement. Comment ça, deux jours ? Ça fait deux jours que vous ne l'avez pas vue ?

— Oui, mais comme je te dis, je croyais qu'elle était chez toi...

— Je n'ai pas de chez moi. lâcha soudain Eren en sortant son téléphone de sa poche. Quand est-ce que vous lui avez parlé pour la dernière fois ? s'enquit-il aussi vite en pianotant sur son écran dans des gestes tremblants et nerveux.