Victoria SilvaBarcelona, 23h00 :
Brisé, on ne pouvait qu'entendre le silence dans cette salle de sport. Brisé par les coups résonnants qui retentissent à travers les murs.
Mes poings gantés de noir s'abattent violemment sur le punching-ball suspendu devant moi.
Chaque coup est une décharge d'énergie, une libération de mes démons intérieurs.
PAF.
Je fixe le sac avec une intensité brûlante, mes yeux rivés sur ma cible.
Chaque coup est pour moi un moyen de me défouler, de faire taire les voix qui tourmentent mon esprit.
Je sens la colère monter en moi, une colère profonde qui ne demande qu'à s'exprimer.
PAF.
Le sac tremble sous la force de mes frappes, vibrant comme une corde tendue à l'extrême.
Chaque impact est une affirmation de ma force, un refus de me laisser abattre.
Je grogne de puissance à chaque coup porté, sentant l'adrénaline couler dans mes veines.
PAF.
Chaque mouvement est empreint d'une détermination, d'une volonté de repousser mes limites.
Je me sens vivante, puissante, au-delà de la vulnérabilité qui me ronge.
La douleur physique est une délivrance, une façon de me sentir exister pleinement.
PAF.
La sueur coule le long de mon front, mêlant l'effort physique à la libération émotionnelle.
Je me suis toujours battue pour montrer ma force, pour ne pas me laisser définir par les cicatrices qui marquent mon passé.
Ce punching-ball je le considère comme ma toile, ma manière de m'exprimer. Et chaque coup est une œuvre d'art en mouvement.
PAF.
Je frappe plus fort, plus vite, laissant ma rage prendre le dessus. Je refuse de se laisser vaincre par les tourments de ma vie.
Chaque coup est une affirmation de mon courage, une manière de me relever encore et encore.
Paf...
Mon dernier coup retentit, résonnant comme un écho puissant dans la salle de sport.
J'arrête enfin mes frappes, prenant quelques instants pour reprendre mon souffle.
Mes mains sont couvertes de sueur, mes muscles ressentant déjà des courbatures témoignent de l'intensité de mon entraînement.
Je me tiens devant le punching-ball, le fixant avec un mélange de satisfaction et d'apaisement.
Cette séance libératrice a été une bouffée d'air frais dans l'atmosphère oppressante de ces quatre murs.
Alors que je reprends mes esprits, j'entends des pas se rapprocher.
Des pas familiers.
Je tourne la tête vers l'encadrement de la porte et aperçois Sofia, ma protégée de 14 ans, la plus jeune du cartel.
Celle que je considère comme ma sœur, celle pour qui je me dois d'être forte, car elle était déjà tellement forte.
Sofia me fixe avec ses grands yeux bleus, emplis d'une douce préoccupation.
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Las Reinas Del Caos
Romance- Mama, à l'école les enfants parlent de La sombra... tu sais qui elle est ? - Ne parle pas d'elle, la sombra est un nom qu'on ne prononce pas dans cette casa mi hijo. Je ne veux pas que le malheur s'abatte sur nous. Ce fut une simple discussion d...