tw : séquestration et violences.
bonne lecture 🫶🏼
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Mattia Lipari
Barcelone, 23h00
Une douleur lancinante irradie mon épaule, engourdissant tout mouvement. Je me trouve dans un état d'anesthésie, incapable de bouger le moindre muscle.
Alors que je cherche désespérément une issue à cette situation, mes sens commencent à s'éveiller progressivement.
Tout d'abord, l'odorat : une note de décomposition s'insinue dans mes narines, m'assaillant de manière oppressante.
Incapable de discerner si cette odeur émane de ma propre chair blessée, je me concentre sur le sens du toucher, effleurant doucement mon épaule. Mais aucune sensation familière ne me parvient, seulement l'impression d'un liquide chaud s'écoulant à l'intérieur de mon corps.
Tandis que j'essaie en vain d'ouvrir les paupières, tentant de rassembler les fragments de mémoire précédant mon sommeil, mes yeux s'ouvrent enfin sur un univers de ténèbres, le sol froid contre mon dos.
Un puissant instinct de survie m'envahit alors que je lutte pour me redresser, arrachant mon tee-shirt pour improviser un garrot serré autour de ma plaie.
La balle logée dans ma chair reste en place, devenant un réceptacle de mon propre sang. Un cri de douleur s'échappe de mes lèvres serrées tandis que je presse le tissu contre ma blessure.
Soudain, un grincement rompt le silence et j'entame une lutte avec mes paupières lourdes pour les ouvrir.
La silhouette qui s'approche reste floue, alors je décide de jouer les morts, de retenir ma respiration.
Mais mes plans sont rapidement mis à mal lorsque quelque chose de froid vient presser ma blessure. Je mords mes joues pour réprimer un cri, mais la voix féminine qui perce le silence m'interrompt brutalement.
- Tu respires comme un porc, Mattia. T'imagines pas que tu peux me duper avec cette comédie pitoyable.
Cette voix, cette impertinence, ce couteau... C'était elle.
Malgré la douleur qui m'envahit les yeux, je les rouvre pour la voir agenouillée, arborant un sourire en coin, son couteau exerçant une pression douloureuse sur ma plaie. Mes yeux chargés de haine la fixent.
-Toi...
La morsure glaciale de la lame contre ma chair brûlante m'arrache un frisson, mais je ravale mon cri, refusant de lui offrir ce plaisir.
Chaque mot qui franchit ses lèvres est une épreuve, une lame supplémentaire s'enfonçant dans mon âme.
Je hais cette voix, aussi tranchante que son couteau.
Je hais ses yeux sombres, insondables.
Je hais ce sourire, cette arrogance vicieuse qui dégouline de chacun de ses gestes.
Je la hais. De tout mon être, de toute mon âme, jusqu'à mon dernier souffle.
Dans un geste aussi furtif que sinistre, elle extrait un briquet de sa poche, un sourire obscur éclairant son visage. Sous le regard impénétrable de ses yeux, je suis sa proie, captif de cette scène irréelle.
Mes yeux, brûlants fixent son mouvement tandis que la douleur de mon épaule blessée pulse en synchronie avec les battements de mon cœur.
Soudain, elle s'agenouille près de moi, et avant que je puisse anticiper son geste, la lame de son couteau est pressée contre ma gorge, provoquant un cri involontaire de douleur.
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Las Reinas Del Caos
Romance- Mama, à l'école les enfants parlent de La sombra... tu sais qui elle est ? - Ne parle pas d'elle, la sombra est un nom qu'on ne prononce pas dans cette casa mi hijo. Je ne veux pas que le malheur s'abatte sur nous. Ce fut une simple discussion d...