Chapitre 3

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   Flynt ouvrit difficilement les yeux. Il avait la sensation d'avoir des centaines de petites aiguilles plantées dans son cerveau. Son estomac semblait se retourner à l'intérieur de son ventre. Cela devait être des effets secondaires de la drogue qu'on lui avait injecté.

   Flynt regarda autour de lui : il se trouvait dans un endroit sombre et humide. Les murs, le sol et le plafond étaient irréguliers.

   Le jeune homme distingua une porte à l'autre bout de la salle. Il essaya de se lever pour la rejoindre, mais quelque chose le retenait. Ses mains et ses pieds étaient fermement attachés par des cordes au mur se trouvant derrière lui.

   Il resta allongé un moment pour attendre que les effets de la drogue se dissipent un peu.

   Flynt aperçu vaguement des bouteilles de bière vides qui traînaient à proximité de lui. Parfait ! pensa-t-il. C'était pile ce qu'il me fallait.

   Le prisonnier baissa sa tête vers le sol et réussit à prendre une des bouteilles avec sa bouche. Il se redressa puis lâcha sa prise violemment. Des éclats de verre s'éparpillèrent dans toute la pièce.

   Le jeune homme se baissa à nouveau et coinça un bout de bouteille extrêmement coupant entre ses dents. Il se retourna et commença à scier la corde avec cet objet tranchant. Il était terriblement concentré car il devait également faire attention à ne pas se blesser.

   Une fois ses mains détachées, il enleva le morceau de verre de sa bouche et le pris dans sa main droite pour libérer ses pieds. Les effets de la drogue avaient presque totalement disparu.

   Une fois la corde enlevée, il se leva et se dirigea vers la porte. Avec précaution, il regarda par le trou de la serrure. Il vit un homme, posté dos à la porte. Il avait bien fait de vérifier si personne n'était là avant de sortir ! Flynt se rendit là où il avait été ligoté et prit une bouteille de bière dans sa main. Il retourna vers la porte, et l'ouvrit silencieusement. À son grand étonnement, elle n'était pas verrouillée. Il s'approcha de l'homme le plus discrètement possible, et au dernier moment, il jeta avec force la bouteille sur la tête du garde. Ce dernier tomba, inconscient.

   Mais quel genre de bandits l'avait capturé pour prendre aussi peu de mesures de sécurité ? D'abord les bouteilles en verre qui traînaient, après la porte même pas fermée à clef, et maintenant un seul garde posté devant la porte qui était même pas capable d'entendre une porte s'ouvrir ? Ils devaient être amateurs.

   Flynt se retrouva dehors, en plein milieu de la forêt. Voyant la position du soleil dans le ciel, il supposa qu'il devait être environ midi.

   Son premier réflexe fut de courir, pour s'éloigner au plus vite de cet endroit. Il n'avait plus son sac à dos, donc plus aucune réserve d'eau.

   Dans sa course, le jeune homme trébucha sur une racine d'arbre. Il tomba et se tordit la cheville. Il repartit aussitôt, toujours en courant, mais maintenant il boitait légèrement. 

   Quelques minutes plus tard, il arriva dans un village. Cela devait être un jour de marché, car plusieurs stands étaient installés de chaque côté de la rue principale.

Flynt s'approcha d'une femme d'environ 50 ans, qui venait d'acheter des pommes :

- Bonjour madame ! s'exclama-t-il.

- Bonjour jeune homme, répondit-elle.

- Excusez-moi, mais pouvez-vous m'indiquer le chemin pour aller au quartier général des sorciers ? demanda Flynt.

- Oh le QG des sorciers se trouve juste à côté de la barrière magique ! Pour y aller, c'est très simple, il suffit de suivre le chemin en terre qui se trouve au bout de cette rue et vous y arriverez en moins de deux heures !

- Merci beaucoup madame ! fit Flynt en partant sur le chemin qu'elle lui avait montré.

J'y serai dans 2 heures à peine ?  pensa-t-il. Cela voudrait donc dire que les bandits m'ont transporté pendant quatre jours alors que j'étais inconscient ?

Avant de sortir du village, Flynt vit une petite fontaine. Il se précipita et bu plusieurs gorgées d'eau. Une fois bien désaltéré, il se remit en route.

Le chemin qu'il empruntait était large et bien dégagé, cela changeait des petits sentiers qu'il avait emprunté jusque là.

Les deux heures passèrent étonnamment vites, et Flynt aperçu rapidement le bâtiment en pierre où vivaient les sorciers.

C'était une maison sur trois étages. Des bacs à fleurs décoraient le soubassement des fenêtres et du lierre grimpait sur le côté gauche du mur principal. Un petit potager bien entretenu se trouvait à côté de la demeure.

Une boîte au lettre bleue était posée devant la maison. Flynt s'approcha, et lu les mots qui y était inscrit : chez les sorciers. C'était la confirmation qu'il se trouvait au bon endroit.

Flynt toqua à la porte d'entrée. Un homme d'une vingtaine d'années lui ouvrit la porte :

- C'est pour quoi ? grogna-t-il.

- J'aimerais demander un service à votre chef, rétorqua Flynt.

- Suis-moi, grommela l'homme.

Il doit être de mauvaise humeur pour me parler si sèchement, se dit Flynt.

L'homme aigri l'emmena au premier étage. Les escaliers étaient en bois de chêne et des tableaux représentant soit des visage, soit la nature, ornaient les murs.

Il s'arrêta soudainement devant une porte.

- Chef ! Quelqu'un veut vous parler ! brailla-t-il.

Une voix calme lui répondit immédiatement :

- Fais le donc entrer.

L'aigri ouvrit la porte et me fit signe d'entrer. Il referma derrière moi.

À l'intérieur, plusieurs plantes décoraient la salle. Le sol était composé de plusieurs planches en bois toutes posées symétriquement .

Au fond de la pièce, un homme d'une trentaine d'années était assis sur un grand fauteuil bleu. À côté de lui se tenait debout une femme. Elle me dit quelque chose... pensa Flynt.

Un énorme choc le prit lorsqu'il la reconnue : c'était la femme de la photo, la femme qu'il voulait localiser à l'aide des sorciers, la femme qu'il soupçonnait être sa vraie mère. 

Le fragment de XaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant