J'avançais dans ce long couloir. Je sentais cette dague dans ma main tapant parfois contre ma jambe, la lame glacée me faisait frissoner mais je ne réagissait pas. Jr ne pensais plus à rien, je marchais sans réfléchir à pas réguliers...ça avait l'air tellement normal.
J'avais déjà traverser cet endroit pleins de fois, mais là c'était totalement différent... Son coeur battait aussi fort que les dernières fois mais son sourire avait disparu. Je me sentais vide...vide de tous sentiments, que dirais-je une fois face à elle ? Aurais-je l'occasion de parler ou ce couteau le ferait à sa place ?
On pourrait dire que j'avais le coeur brisé mais ça aurait été mentir, non c'était bien la seule chose qui était entier en moi... Il battait si fort, il guidait chaque mouvement, c'était lui qui avait glissé cette dague dans sa propre main.
J'était un homme brisé, rien ne marchait plus chez moi. Ses larmes coulaient seules sur mes joues, comme de vieilles amies qui c'était absenté pour mieux revenir.
Contrairement aux intentions de mon coeur, le couloir n'était pas sombre... Il ne faut pas croire tout ce qu'on dit, il y a des enterrements où le soleil se reflette sur la peau pâle du mort. Quand on se sent mourir de l'intérieur, les fleurs dans le vase ne pourrissent pas pour autant.
En parlant de fleurs, J'en avais : des roses. Celles qui m'avaient brisés.
Je m'arrêtait enfin face à une porte. Pourquoi paressait-elle si parfaite ? Elle n'avait pas changé, c'était la même que chaque jour, pourtant l'homme qui la poussa tranquillement, lui, avait changé. Ce n'était plus le même, la douleur et le sentiment de trahison prenaient le dessus. A l'intérieur de lui, son coeur hurlait de souffrance, c'était insoutenable. Il fallait qu'il l'appaise. Il entra, une femme était là. Elle ne bougea et afficha une mine appeurée et surprise.
"Léonardo, je t'ai demandé de partir !"
De partir ?
De partir ?!
DE PARTIR ?!
Je ne répondu rien, je vis son regard se posé sur ma dague et elle reccula un peu. Elle faisait des mouvements bizarres avec ses mains comme si elle cherchait à m'appaiser. Je n'étais pas fou, je n'étais pas un chien contrairement à tous ces hommes. De quoi avait-elle peur ?! Elle pensait que j'allais la tuer, c'est vrai que j'en avais envie et qu'en emportait cette dague j'y avais pensé mais à quoi bon...
Elle ne me regarderait plus jamais de la même manière qu'avant, je voulais retrouver le sourire qui faisait que chaque soir, je ne pouvais m'empêcher de penser à elle.
"Ecoute, si tu es en colère je ne comprends pas..."
ELLE NE COMPRENNAIT PAS POURQUOI ?! Pourquoi ?! Pourquoi... Mais parce que je savais tout, je savais TOUT, je savais combien d'autres hommes étaient venus avec elle dans mon propre lit quand je n'étais pas là... Je brûlais de l'intérieur, la colère m'envahissait. Je ne voulait et je ne pouvait plus supporter ça.
Je ne voulais plus jamais la voir.
Plus jamais avoir à penser à elle.
Rompre avec moi...après tout ce qu'elle avait fait, ça aurait du être moi...
Elle m'avait brisé.
Raaaah.
Je n'en pouvais plus !
Elle ne méritait pas ma tristesse.
Je voulais qu'elle souffre !
Qu'elle souffre autant qu moi !
Et vite !!!
Elle hurla, ses yeux fixaient le couteau ensanglanté. Elle se laissa tomber à terre sur les genous. Elle ne devait pas y croire. C'était finit. Je venais de tuer notre relation. Son regard s'attarda sur les roses, elle me les avait offert et là elles assistaient à un meurtre.
La douleur s'évaporait, de l'eau salée coulait toujours sur mes joues mais je me mis à sourire. Elle souffrait, enfin. Ma colère, ma tristesse, ma souffrance, ma jalousie, TOUT s'évaporait...
Je baissait la tête, mes yeux grands ouverts.
elle pris le bouquet.
Comment ?
Et s'approcha de moi.
Sérieusement, vous avez vraiment cru que je l'avais tué ?
Elle ferma mes paupières.
Et oui, c'est bien ce que vous croyez...
Et déposa deux pétales de rose sur mes yeux.
J'ai mis fin à tout ce que je ressentais, je me sentais bien mieux, maintenant ça allait...
Le lendemain, chez elle, la femme regarde la télé enroulée dans une couverture :
Hier, le cadavre d'un homme a été retrouvé chez sa femme. Après 13 ans de mariage, il avait décid/
La femme venait de zapper et regardait maintenant un documentaire sur les pandas, je doute que la suite vous intéresse.
L'histoire se termine là, mon histoire se finit là-dessus. Je vous raconterais bien la souffrance de mes proches, de mes parents etc mais...je ne peux pas ! Je suis mort ! Vous avez déjà oublié ?! Allez je dois y aller ! C'était un plaisir, mais j'ai besoin de repos...