Rien ne peut franchir l'obstacle de la Raison.
Le cerveau ne lâchant point l'éperon,
Ne laisse guère vacuité s'émanciper du corps
À raison que le cœur ne lui cause nul tort !
Car directif puisse t'il être,
Le cerveau est incapable de l'envoyer paître.
Il suffit que le coeur lui confie:
«Diantre ! Je suis à nouveau séduit !»
Pour que le cerveau réplique:
«Sans cesse résonne la même musique. . .».
De sa flèche imprégnée par la richesse de l'homme
Sur la tête Cupidon ne rata point la pomme.
Piqué est le coeur désormais,
Et même la Raison ne peut enliser
Le poison méprisable
Ou l'élixir désirable !
Exténué fut le cerveau, il prit temps à expliquer:
«Coeur, comprends- tu que l'Amour n'est point notre allié ?!
Factice il rend l'âme, avide la raison.
Il n'est de quelconque confession
Que l'on puisse lui céder !
Il cherche à vous manipuler,
Et attend seulement que vous sombriez dans son guêpier !
Ne soyez pas sot comme le sont ceux lésés.
Ne laissez point le cupide de son fardeau
Transpercer votre chair et votre peau !»
À la tirade du cerveau
Le coeur rétorqua de nouveau:
«Apprenez qu'il n'y a pas meilleur allié
Que celui qui prend peine à écouter
Toutes les fantaisies dont vous rêvez
Et qui s'acharne à les exaucer.
Réalité ou fantasme ineffable; qu'importe !
Car avec lui, mieux je me porte !
L'amour vous aide à surmonter
Toutes les misères du passé,
À apprécier fervemment
Chaque seconde du présent
Ainsi qu'à pressentir
Les événements de l'avenir ! »
C'est sur une ultime tonalité
Que l'homme dit sa moralité:
«Moi, j'ai besoin de coeur pour aimer
J'ai besoin de cerveau pour penser
Et j'ai besoin des deux pour exister. . .!»
10/08/2023 254 Mots
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Poèmes
PuisiCeci est un petit recueil numérique ou j'expose tous les poèmes que j'écris, de temps en temps. Je remercie sincèrement tous ceux et celles qui prennent la peine de lire mes quelques poèmes !