Un mois et rien...

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-Bonjour à tous, heureuse de vous revoir. Alors par où commencer pour ces deux derniers mois. J'ai officiellement intégrée l'Académie des Pourfendeurs il y un mois, en intégrant la classe de mon frère. Je me suis longtemps demandée si on n'allait pas me comparer avec lui, ce qui a été le cas, mais maintenant moins. J'ai voulu mettre personne au courant pour ma pathologie et encore moins pour mes crises, voulant inquiéter personne et surtout pour éviter d'avoir une surveillance plus accru. Pourtant je pense que des amis de Genya doivent être au courant mais ils ont dû recevoir comme ordre de ne rien dire ou encore faire quelque chose. Bien sur comme beaucoup de mes camarades, la fatigue commence à se faire sentir et avec les vacances qui arrivent à grand pat j'ai l'impression qu'ils sont encore plus excité en cours surtout Genya et Akaza, lorsqu'ils s'y mettent on ne les arrête pas, je ne pus m'empêcher de rire. Mais il y a aussi des trucs pas cool. Par exemple dès mon premier jour j'ai fais une crise mais Sanemi n'avait rien pour m'aider, ça a duré une bonne demi-heure pour qu'il arrive totalement à me calmer. Et puis il y a eu une sorte de "problème" avec Genya.
En fait...C'est compliqué à expliquer. Il y a un petit moment déjà, je me promenais juste dans les couloir lorsque j'ai aperçu Genya un peu plus loin. Je me suis caché dans l'angle du couloir quand j'ai entendu des exclamations de voix, surveillant ce qu'ils disaient. Deux lycéens étaient avec lui et il y avait que leurs voix que j'entendais. Genya était totalement muet, ce qui est rare. Et lorsque j'ai enfin compris ce qu'ils disaient je crois que j'ai faille leur hurler dessus pour qu'ils se taisent. Des propos homophobes, voilà ce qu'il lui disait. Et j'avais bien remarqué qu'ils étaient adressés à Genya et il se défendait même pas. Sur le coup j'ai paniqué. À la place d'aller le rejoindre pour le défendre, je suis partie à l'opposée traversant les différents couloirs pour aller voir la seule personne qui pouvait m'aider sur le coup.
Lorsque je suis rentrée dans sa salle de classe, il y était encore assis à son bureau. Ouai la seule personne à laquelle j'ai pensé c'était à mon autre frère. Sa première réaction a été de me détailler à la recherche du moindre signe d'un problème. Je l'ai presqu'immédiatement rassuré avant de lui parler de ce que je venais de voir. Son sang n'a fait qu'un tour. Il est sorti en furi de sa salle se dirigeant au dernier endroit où était encore Genya. C'est limite s'il marchait pas à la même vitesse que lorsqu'il poursuit Tanjiro ou d'autres dans les couloirs. Il me devance arrivant rapidement.
Même parmi les classes supérieures, Sanemi est redouté pour son ''caractère'' et les deux lycéens présents ne font pas exception. À peine l'ont-ils entendu leur hurler dessus qu'ils sont partis en courant craignant le pire pour leurs vies. Mais ça faisait longtemps que mon attention s'était délaissé d'eux pour regarder Genya. Il n'était plus dans le même état dans lequel je l'avais vu. Désormais il était un genou à terre se tenant les cottes pliées en deux. Comme auparavant je suis restée cachée les idées et toutes les remarques que je me faisais fusait dans ma tête alors que Sanemi s'était accroupi aux côtés de Genya l'aidant à se relever. J'aurais pas dû le laisser seul. J'ai été lâche. Comme lorsqu'on était enfant je ne l'ai pas aidé à se défendre prenant les coups (à ma place mais ça tu le sais déjà). Mais au moins j'ai été capable d'appeler à l'aide.
L'après-midi a continué ''normalement'', Genya l'a passée à l'infirmerie, ses amis me demandant où il était passé, même Muichiro était venu me demander, en sachant qu'on parle jamais lorsqu'il n'y a pas Genya et bizarrement c'était celui qui s'inquiétait le plus avec Akaza.
Le soir sur le voyage du retour, Genya et Sanemi ont mené une discussion ignorant tous deux ce qu'il s'était passé cette après-midi. Aucun de nous n'en a parlé et étrangement ça me pesait sur le cœur. En rentrant j'ai pris Sanemi à part pour lui parler. Genya lui avait donné aucune information de ce qu'il s'était passé et lui aussi ça le dérangeait. D'un accord commun on est monté rejoindre Genya dans sa chambre.
On a eu une longue discussion tous les trois. Et je crois bien que c'était la première fois depuis un long moment que j'ai vu mon frère pleurer. Je sais que certains trouvent ça horrible et inhumain, mais il est gay et je suis fière qu'il s'assume pleinement. Des choses ont été faites pour punir ceux qui l'avaient rabaissé et heureusement car je suis sûre que Sanemi se serait chargé de leur cas personnellement.
Eum pour terminer sur une note positive, je me fais toujours autant surveillée par Sanemi pour la prise de mon traitement. Et aujourd'hui jour pour jour, ça fait un mois que je n'ai pas eu de crise.

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