Point de vue de Kylian.
Villa
20h05
Mon père m'a prévenu que Kleya était arrivée en France. Son portable a borné à l'aéroport Charles de Gaules à 11h ce matin et depuis elle fait la java dans Paris.
- Monsieur, dit Wilfrid en toquant à la porte.
Je sors la tête de mes dossiers.
- Ils sont là.
- Merci.
J'inspire un grand coup, entre dans la salle de bain pour me mouiller le visage et me rappelle les mots d'Anaide.
Je ne merderais plus, j'en fais la promesse.Je sors de la villa en courant, traverse le jardin et reprend mon souffle devant sa porte d'entrée.
J'inspire et sonne pour la première fois depuis qu'elle habite cette maison.- Bonsoir.
- Bonsoir...
Un homme que je ne connais pas me barre la route. C'est quoi ce bordel ?
- Vous êtes ?
- Le nouveau maitre d'hôtel.
Elle a pris un majordome ?
- Je vais vous annoncer monsieur Mgwapé.
- Pas la peine, dis-je en passant sans son autorisation.
Kleya lève ces grands yeux claires vers moi.
- J'aurais dû choisir un champion de Judoka.
- Pour m'empêcher d'entrée ici ? Ouais.
J'avance furieux.
- Qu'est-ce qui t'a pris de partir 1 mois entier avec mon fils sans mon autorisation ?
- La dernière fois tu semblais si... occupé. Je ne me suis pas doutée que notre absence t'affecterait autant. Après tout, tu as laissé tomber ton fils pour cette jolie jeune femme.
Le détachement que je vois dans son regard m'effraie. Je les vraiment fait mal.
- Je te demande pardon, je sais que je n'ai pas été à la hauteur. Laisse-moi me rattraper.
- En ce qui concerne ton fils je n'y vois aucun inconvénient, cependant nous ferons les choses différemment.
- Ça veut dire quoi ?
Elle dépose sa tasse et me regarde droit dans les yeux.
- Demain un avocat m'apportera les documents pour la garde alterné. Tu auras tes jours et moi les miens.
Je serre la mâchoire.
- Et si je veux vous voir tous les deux ?
- Tu as assez profité de ce que j'avais à offrir tu ne crois pas ?
Outch !
- Il est presque 21h, j'aimerais que tu partes maintenant.
J'accuse le coup, prêt à m'en aller avant de demander :
- Je peux voir mon fils ?
- Deux minutes.
J'acquiesce et monte dans sa chambre.
Il dort à poings fermés, le doigt dans la bouche. Ces jolies boucles ont poussées, il est magnifique.- Je suis désolé mon fils, j'espère que tu me pardonneras...
Je remonte la couverture, réajuste la clim et quitte la chambre.
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Entre deux K
RomanceUne brèche dans le temps, une nuit d'euphorie, un moment de liberté voilà ce qu'a été cette soirée. Elle. Orpheline, pupille de la nation, cassée/brisée. Lui. Ambitieux, sérieux, promus à un grand avenir. Ça ne devait durer qu'un instant mais le des...