Ça reste en famille - fred weasley

II- MAIS OU VA LE MONDE SANS CAFE ?!

fred gideon weasley
La tête encore dans mon oreiller, j'entends une voix qui m'appelle. Et une deuxième maintenant. Une troisième égale...
BAM !
Ça, ce n'était pas une voix mais un oreiller qui percute mon crâne pour me réveiller violemment...
– Oh, je grogne sans pour autant ouvrir les yeux.
Aucune réponse ne me vient, juste des rires. Je grogne une nouvelle fois ce qui fait augmenter les rires. Mes amis sont des gamins.
– Qui m'a lancé ça ? je demande, la tête toujours dans mon lit, en cherchant à l'aveuglette l'objet volant totalement identifié.
– Olivier ! s'écrie George et Lee en choeur
– Comme si j'étais capable, moi, d'une telle chose ! s'indigne-t-il, la main sur le coeur (non je n'ai toujours pas ouvert les yeux, je le connais simplement trop bien), avec son air faussement outré (ou choqué comme vous voulez)
– Je connais tes méthodes Olivier Dubois ! je siffle en jouant avec mes sourcils pour qu'il comprenne que je ne le crois pas. Surtout quand c'est pour me lever tôt dans le but d'avoir un entraînement de quid...
Je m'arrête au beau milieu de la phrase tandis que mon cerveau réfléchit très très vite. Quand les rouages ont terminé de tourner, je m'écrie :
– TU NOUS AS QUAND MÊME PAS COLLÉ UN ENTRAÎNEMENT DE QUIDDITCH LE PREMIER JOUR ALORS QU'ON NOUS L'OFFRE COMME JOUR DE REPOS GRATUIT ?!
– Je suis pas fou à ce point-là ! se défend Olivier
Je soupire puis m'étire tandis que George s'écrie :
– Il a demandé mais Mcgo a refusé !
À peine mon frère ouvre la bouche pour rigoler qu'un coussin lui fonce dessus. George est outré et l'expéditeur se retient de rire pour garder son sérieux.
De mon côté, deux choses me viennent à l'esprit :
– Je savais que les oreillers venaient de toi ! je m'exclame une première fois
Cette fois-ci, mon ami rit ouvertement avant que je demande dans l'incompréhension :
– Comment ça se fait que George soit réveillé avant moi ? T'es malade frangin ?
– C'est lui qui s'est levé le premier, ajoute Lee.
– Je suis trop pressé de vraiment rencontrer Tahlia !
Je me gratte la tête et rassemble toutes les informations pour former quelque chose qui a du sens. Il est trop tôt pour réfléchir...
– Trop tôt tout court oui ! Huit heures et demie du matin c'est pas une heure pour un jour de repos ! râle Craig, notre compagnon de chambré
– Il est huit heures ?!
– Oui donc vos gueules !
Si ce n'est pas clair, Craig ne nous aime pas beaucoup. Lee dit toujours que c'est parce qu'il a éternué sur son drap de lit en première année et que ça nous a porté la poisse et que...
Stop stop stop Freddie, trop tôt pour réfléchir on a dit. Trop tôt pour penser.
Je ne pense plus.
– Qu'est-ce que tu fais ? me demande George
– Je me rendors.
– Mais et Tahlia ?
– Elle pourra attendre dix heeeeeuuuuures, je dis en baillant.
– Mais le café non. Katie a frappé à la porte tout à l'heure en disant qu'on devait se bouger parce qu'ils n'ont pas eu leur nouveau stock de café donc...
– DONC ON COURT DANS LA GRANDE SALLE ! je lance en sautant de mon lit
Mes trois amis me regardent de haut en bas, les lèvres pincées pour se retenir de rire ? Je crois bien car Lee finit par pouffer en ajoutant que je devrais me changer d'abord.
– C'est clair. Le monde ne devrait jamais connaître ce pantalon de pyjama, ricane Craig qui devait me regarder aussi.
Je baisse les yeux sur mon bas à motif «Titi» de Titi et Grosminet. Il est vrai qu'il laisse quelque peu à désirer, il est un petit peu trop court !
– Angie l'a déjà vu ? rigole Lee. Je parie qu'elle l'adooooore surtout quand tu dis «Oh je crois que j'ai vu un Grosminet» quand elle est en nuisette !
Nous éclatons tous de rire. Son zozotement était parfait.
– Trêve de plaisanterie Freddie, file te changer, dit Olivier en essayant de retrouver son sérieux.

Environ une minute et douze secondes plus tard (c'est mon record pour me préparer le matin, j'arrive en deuxième position après Olivier qui est imbattable avant un match de quidditch tandis que Lee met au minimum cinq minutes et quarante trois secondes à cause de ses cheveux), je casse presque la porte de la salle de bain en sortant puis j'entraîne mes amis aussi vite que possible dehors.
– C'est fou l'influence que le café a sur son esprit, marmonne Lee.
Je ne prends ni la peine de commenter ni la peine de m'excuser quand je bouscule une fille dans la salle commune.