Ça reste en famille - fred weasley

X- PROBLÈME CAPILAIRE

fred weasley
Sa langue s'immisce doucement entre mes lèvres et je l'y accueille avec joie et enthousiasme. Mes mains posées sur ses hanches pleines et les siennes jouant avec mes cheveux, je ne pouvais pas rêver mieux. Attendez, rêvez ?
– Putain, je marmonne en me redressant dans mon lit.
Je passe mes mains sur mon visage en espérant que ça aussi ce n'est qu'un rêve, mais non. C'est ici la réalité.
– Oh Fred ! T'es réveillé c'est cool, me lance Olivier, tu pourras secouer George d'ici dix minutes ? C'est jour de match aujourd'hui !
Je lui réponds que je le ferai tandis qu'il sort de la chambre en chantonnant. C'est fou la manière dont ça le rend heureux le quidditch, c'est comme moi avec les blagues. Trouver sa passion dans la vie, c'est si doux. Si tu t'ennuies, tu fais cette passion parce que tu sais que jamais tu ne t'en lasseras. J'espère que tout le monde a cette chose qu'il adore. C'est peut-être pour faire cette chose que Tahlia est aux abonnés absents ? Mais bien sûr. Et demain Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom va venir serrer la main de Harry ! Ce que je peux être naïf parfois.
– Salut Lee, je lance en allant vers le lit de George en le voyant sortir de la salle de bain.
Il me répond par un signe de la main. Jour de match signifie qu'il commente et donc il évite d'user sa voix pour de vagues politesses. C'est lui qui l'a dit !
Je saute de mon lit et me dirige vers la salle de bain de façon à rester dos à Lee pour ne pas qu'il remarque mon état matinal. Je prends une douche tellement brûlante que ma peau devient presque aussi rouge que mes cheveux mais ça en valait la peine. J'étais si bien dans cette pièce que j'avais presque transformée en sauna qu'en en sortant, j'ai l'impression de descendre d'un nuage. Je viens me poster juste au dessus de la tête de mon frère, toujours endormi, et je commence à secouer mes cheveux mouillés pour le réveiller. Les gouttes d'eau chatouillent d'abord son nez puis il fronce les sourcils.
– Tu fais chier, Fred, grogne-t-il en se retournant sous sa couette.
– Bon matin ! je chantonne. Rendez-vous sur le terrain dans une heure mon mignon.
Je l'abandonne sur cette dernière phrase pour aller petit-déjeuner.

Mangeant une omelette, je relève la tête dès que je sens quelqu'un passer les portes de la Grande Salle, attendant Angelina bien que ce n'est pas elle que j'espère voir entrer. Je me demande si aujourd'hui sera une bonne journée entre ma copine et moi car depuis une semaine que sa sœur a disparu (encore), elle est presque bipolaire. Parfois elle me saute au cou et m'embrasse à pleine bouche et d'autres fois je la croise vaguement dans un couloir et dès qu'elle m'aperçoit, elle fuit. Ses actions me laissent perplexe quant à la nature de notre relation actuelle, veut-elle toujours être avec moi ? Est-ce que je veux toujours être avec elle ? Je n'ai pas le temps de me poser plus de questions car quand je vois une tête frisée traverser les rangées de tables dans ma direction, j'en ai le souffle coupé (je m'étrangle avec mes œufs). C'est étrange, elle me paraît différente, son regard pour moi n'a pas cette petite lueur que j'interprète comme étant celle pour ses envies de meurtres, son sourire paraît plus fin, moins certain et... Ce n'est pas Tahlia. C'est Angie. Plus elle se rapproche de moi, plus je le vois, comme le nez au milieu de la figure. Evidemment, comment est-ce que j'ai pu douter ? Comme si l'univers allait me ramener Tahlia sur un plateau d'argent qui plus est.
– Coucou mon Freddie, me dit-elle en s'installant face à moi comme si elle n'était pas complètement différente de d'habitude.
– Salut Angie, je réponds, peu sûr de moi.
– Tu aimes ma coiffure ? Ma sœur m'a un peu inspiré je l'avoue mais ça faisait longtemps que je n'avais pas gardé mes cheveux au naturel !
– Ça te va bien, oui.
– Merci, sourit-elle.

Tandis que je bois ma quatrième tasse de café (déjà oui), je vois George entrer dans la Grande Salle. Il me cherche à peine du regard qu'il trouve déjà le mien et fronce les sourcils en voyant la personne qui m'accompagne. À partir de là, nous commençons une conversation télépathique au fur et à mesure qu'il avance :
– C'est pas elle, c'est Angie, je lui dis grâce à un mouvement de la tête.
– Hein ? s'étonne-t-il en ouvrant la bouche
– Je crois qu'elle pète un plomb, je me crispe en ouvrant grands les yeux.
– C'est vrai que là ça commence à faire peur, hoche-t-il la tête
Il vient se poser à côté d'elle et dit, avec des vrais mots :
– Salut les amis. Sympa ta coupe Angie !
– Oui ! Merci.