Capitolo Tre

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Anastasia



J'ai la boule au ventre. Aujourd'hui, c'est le jour où je dois donner sa réponse à Lucas. Hier, pour me donner du courage, pendant ma pause de l'après-midi, je suis partie me promener près du parc ou j'ai fait endormir Lyo.

L'école primaire était animer signe que c'était la fin, et j'ai vu une petite fille en sortir, le visage rempli de larmes. Un chauffeur lui a ouvert la portière et ils sont partis.

Elle était si belle avec ses longs cheveux roux flamboyants, tirant sur du rouge.

Je m'habille et prends le chemin du boulot. Je sais que je risque de m'en mordre les doigts plus tard, mais je ne peux pas vendre le peu de fierté et de valeurs qui me reste.

J'allais sûrement avoir le ventre creux pendant des jours, mais c'était mieux que rien.

Je n'allais pas accepter cet immonde chantage.

J'arrive devant la porte du restaurant, mais à peine ait-je franchis le seuil que mon patron m'attrape et m'emmène dans son bureau.

- Alors princesse, as-tu réfléchis à ma proposition ?

Ce surnom me dégoûte toujours autant

- Je viens tout juste de venir. Je vais aller travailler et je viendrai vous voir pendant la pause.

- Tu essaies de fuir ?

- Non, pas du tout ! Chloé est seule à la plonge, elle ne pourra pas tout laver. Les clients vont se plaindre si les couverts ne sont pas prêts à temps.

- Je suis le patron alors, ils attendront.

- Oui bien vrai néanmoins vous risquez de perdre de l'argent et comment allez-vous pouvoir gérer mes dépenses si jamais j'accepte.

Un éclair passe dans ses yeux.

- Tu as raison. Va te mettre au travail, nous en reparlerons après.

Je me suis retourné pour partir lorsque j'ai senti l'impact sur mon derrière. Il venait de me mettre une main au cul.

Ses sales doigts remplis de sueur venaient de me touchée. J'avais envie de vomir. Ma fierté venait de baisser d'un étage. Je me suis dépêché de rentrer dans les vestiaires, j'ai fermé la porte à clef, je me suis déshabillé, et je me suis mise à me gratter.

J'ai pris une éponge qui traînait là, l'ai rincé et je me suis mise à me frotter les fesses. Je voulais que la partie qu'il avait touché fonde. Qu'elle disparaisse.

Un haut le cœur m'a pris, et je me suis mise à vomir. Je me suis assise par terre et j'ai commencé à pleurer. Ma vie allait devenir critique sans argent et voilà que lui en rajoutait en m'humiliant.

Tremblante, je me suis changée et je me suis mise au boulot.

- Tu as une drôle de gueule aujourd'hui. Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- Oh, c'est rien ne t'inquiète pas.

Je n'avais pas la force de raconter ce qu'il m'arrivait parce que je ne voulais pas m'éterniser sur cette discussion.

- Tu es sûr ? Parce que tu peux m'en parler si vraiment, ça ne va pas.

- J'en suis sûr ne t'inquiète pas pour moi.

- Okay.

Le reste de la matinée s'est passé dans le silence. Je ne voulais pas parler. Bientôt la pause allait sonner et je devrais affronter la sanction de mon patron.

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