Capitolo Quattro

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                                                    Anastasia


J'ouvre les yeux, mais la fatigue est toujours présente. Perdre mon travail le plus rentable m'avait affectée plus que ce que je ne l'aurais cru.

J'avais été incapable de manger hier. J'avais passé la soirée à vomir et à pleurer. J'étais au bord du gouffre et je ne voyais pas de porte de sortie.

J'allais finir par épuiser mes dernières ressources, et j'allais mourir de faim.

Je n'arrivais même pas à me lever du lit ou à me laver tout simplement. Faire une tache même la plus dérisoire comme prendre la télécommande me semblait impossible.

Je regardais l'objet puis-je me disais
«ah quoi bon ?» Et le découragement reprenait le dessus.

Plus rien ne comptait et je n'avais personne à qui demander d'aide.

J'étais seule au monde.

L'après-midi vient de tomber. Incapable de prendre une douche, j'ai porté mon sweat et je suis parti prendre l'air. C'est la seule chose qui me permettait de ne pas sombrer dans la folie.

Je marche, mes pauvres écouteurs dans les oreilles et mes pieds me guident sans que je m'en rende compte dans ce même parc.

Une silhouette que je reconnais, se balance de haut en bas sur la balançoire pour enfants. Elle regarde par terre, la mine triste.

Quand elle me voit, elle se stoppe et court vers moi. La force qu'elle a mise pour me faire câlin, m'a fait reculer, faute d'énergie.

- Tu es venue ! J'ai cru que tu m'avais abandonnée

- Non, excuse moi. J'étais très occupée et fatigué.

- Tu te sens bien ?

- Beaucoup mieux.

En réalité, c'était faux. Je n'avais tellement pas d'énergie que j'avais l'impression que j'allais m'écrouler par terre. Tenir une discussion, m'épuisait, mais j'essayais de me forcer.

- Je peux te raconter des histoires si tu veux. Tu ne vas pas te fatiguer à parler.

Je souris et remercie Dieu qu'elle m'est proposée d'écouter et non de parler.

- Je ne t'ai pas demandé comment tu t'appelais, me dit-elle après qu'elle m'est chantée tous les génériques de ces dessins animés préférés.

- Je m'appelle Anastasia et toi ?

- Je m'appelle Venus.

- C'est vraiment beau.

- Oui, mais je préfère le surnom que tu m'as donné la dernière fois.

Je fronce les sourcils. J'essaye de me le rappeler, mais mon cerveau, ne veut pas coopérer avec moi.

- Principessa di fuoco

- Princesse de feu, répétais-je doucement, je l'avais oublié. D'accord, je t'appellerai comme ça dorénavant.

- Genial !

On est restées encore un bon moment a parlé et puis encore une fois la cloche à retenti et discrètement, elle est partie retrouver son chauffeur comme si de rien n'était.

À peine avais-je mis pieds chez moi, que Chloé m'a sauté dessus.

- Chloé? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Et où est Lyo ?

Héphaïstos Où les histoires vivent. Découvrez maintenant