Une voix masculine résonna dans le cellulaire, et son mécontentement se ressentit dans le ton de sa voix.
─ Que veux tu ?
─ Bonjour à toi aussi, Arthur. Je vais avoir besoin de toi, encore une fois, mon cher ami.
Un juron de frustration traversa les lèvres du policier à l'autre bout de la ligne téléphonique. La mafieuse sourit légèrement, aimant taquiner le commissaire de la police de la ville. Il était une longue connaissance de Rinka et celui-ci n'aimait pas la jeune femme car elle était toujours impliquée dans des histoires louches. Mais il n'avouerait jamais qu'il appréciait la jeune femme, le risque était trop grand et car sa rancune envers la mafieuse était encore trop profonde.
─ Que veux tu ? J'espère que ce n'est pas de mes subordonnés que tu as besoin.
─ Non, cette fois-ci j'ai besoin que tu me réintègre à ton équipe.
Un long silence s'ensuivit et Rinka s'assit sur le capot de la voiture, tout en attendant le cri de son ami flic, qui ne tarda pas.
─ TU ABUSES ? QU'EST-CE QUE JE VAIS RACONTER À MON PATRON ? Il prit un ton plus rauque que le sien et essaya d'imiter son boss. Commissaire, croyez vous qu'il est juste d'intégrer une ex-flic qui était déjà sous vos ordres il y a quelques années et qui a fait foiré une grosse affaire en tuant le suspect principal, et qui par ailleurs, est une mafieuse réputé ? Il reprit sa voix habituelle et soupira bruyamment. Crois-tu vraiment que c'est possible ?
─ Je ne resterais que quelques jours, tu n'es pas obligé d'en parler à ton boss, je resterai discrète.
Arthur était mal à l'aise.
─ Ce n'est pas ça qui me fait hésiter et tu le sais. Ta discrétion n'a jamais été un problème mais le résultat de tes enquêtes le sont.
Rinka soupira, elle devait absolument le persuader d'intégrer l'équipe de son ami. Sinon sa mission était d'hors et déjà un échec. Alors elle décida de lui révéler quelques détails du dossier afin qu'il soit intrigué par l'affaire.
─ J'ai besoin de retrouver un gosse. Il est important pour nous et j'ai besoin des informations de la police pour avancer dans l'enquête. Je n'ai rien besoin de plus.
Arthur ne dit rien et semblait réfléchir tandis que Rinka restait de marbre et attendait sa réponse.
─ Je t'appellerai demain, il est tard et je reprend mon service demain. Laisse moi le temps d'en parler à mon équipe et je te donnerai ta réponse.
Il raccrocha sans attendre la réponse de la mafieuse. Rinka rendit le téléphone à son chauffeur qui attendait sagement à côté d'elle, silencieusement. La mafieuse espérait vraiment qu'Arthur accepterai sa mutation temporaire. Elle était sous les ordres de son patron et si la première étape ne fonctionnait pas, elle devrait recourir à des moyens bien moins agréable et plus sanglant.
Rinka se dirigea vers la portière arrière de la voiture et l'ouvrit lorsque son chauffeur alluma le moteur de la voiture. Lorsque la mafieuse s'installa sur son siège, elle demanda à son chauffeur, Daniel de la conduire à l'endroit habituel. Le chauffeur blond accéda à son ordre et appuya sur la pédale d'embrayage afin de démarrer son trajet.
Les minutes passaient et le paysage défilait devant l'œil de la mafieuse toujours nostalgique de se rendre là bas. Les souvenirs qui frappèrent son esprit lui semblait si lointain, comme s'ils ne lui appartenaient plus. Puis l'altercation de la soirée avec la jeune femme à la courte chevelure verte lui revenu, un sourire amusé se traça lentement sur ses lèvres, tandis que Daniel s'en aperçu mais resta silencieusement. Elle se souvenu de son bassin sur le sien, de son odeur semblable à de la muscade, de ses lunettes qui descendait le long de son nez à chacun de ses mouvements. Elle était une combattante redoutable. Elle avait sentit son énergie interne exploser comme personne. L'énergie que possédait la jeune femme était exceptionnel et il se pourrait qu'elle soit également une exorciste surprenante. Malgré l'absence d'énergie obscure, son physique et son énergie interne démontrait d'une grande puissance.
Le trajet se termina tandis que Daniel se garait devant un cimetière. Son cimetière. La mafieuse sortit du véhicule avec appréhension laissant place aux souvenirs douloureux. Daniel resta devant la voiture et regardant la mafieuse avancer lentement vers le bâtiment. Le regard perdu mais fixé loin devant, les souvenirs heureux comme tristes se confondaient et lui montrait son visage son sourire, ses larmes... Tout les états d'âme dans laquelle elle s'était mise de son vivant devant la mafieuse. Avant de mourir cruellement dans ses bras.
Rinka se trouvait maintenant devant de nombreux blocs de marbres où résidaient les cendres des défunts. Son nom était marqué en contraste avec la pierre, chaque lettres étaient parfaitement discernable sur celle-ci. Rinka posa son regard sur ses lettres puis sur ses dates, de naissance et de mort. Les mains dans les poches, elle prenait une longue respiration et se préparait à s'adresser à elle, ou plutôt, à son fantôme.
─ Ça va bientôt faire 3 ans.
Le silence s'en suivit, comme si la mafieuse attendait une réponse qui ne viendrait pourtant jamais.
─ J'ai enfin retrouvé sa trace. J'ai mis du temps, mais ça nous mène finalement à ma cible. Notre cible.
Un son strident résonna dans sa tête, faisant grimacer la mafieuse. Elle ferma les yeux et suivit un lien qui la guida jusqu'au centre ville. Elle rouvrit les yeux et salua la défunte avec délicatesse. Elle sortit du bâtiment et une bourrasque de vent la frappa, faisant vibrer ses pensées négatives. Daniel l'attendait, exactement à la même place qu'en arrivant. Leurs regards se rencontrèrent et la mafieuse s'approcha de la voiture en dévalant les marches devant elle tout en ordonnant à son chauffeur de se rendre en centre ville. Daniel acquiesça d'un mouvement de tête et ouvrit la portière de sa supérieure pour qu'elle s'installe dans la voiture. Une fois installé, Rinka se concentra sur le lien et sur sa position. Daniel se positionna sur le poste de conduite et suivit les instructions que lui fournit Rinka. Elle guidait son chauffeur en suivant les fragments de son lien.
Ce lien invisible mais spirituel permettait à Rinka de rester connectée à son familier. Heris. Son fléau et son gardien du surnaturel. Rinka s'était lié avec ce monstre après plusieurs tentative de meurtre. Mais ceci datait de bien trop longtemps à son goût. L'animal ou le fléau était bien trop dévoué à Rinka pour qu'elle essaye de le tuer une énième fois. Alors elle l'utilisait comme il le souhaitait.
Daniel arrêta la voiture le bord d'un trottoir et sortit du véhicule pour ouvrir la portière à sa supérieur. Lorsqu'elle s'élança à l'extérieur, Daniel eut juste le temps de s'apercevoir qu'il avait déjà déposé la mafieuse dans cette ruelle dans la soirée, que Rinka couru dans la mince ruelle entre les bâtiments face à eux. À travers le lien et à travers la vision que lui envoyait le fléau, elle s'aperçu de la présence de l'exorciste combattue plus tôt dans la journée. Elle sentit également que le fléau grognait contre la combattante. Il allait attaquer.
Rinka courut à toute vitesse à travers les ruelles, escaladant les obstacles avec finesse et rapidité. Elle suivit la localisation du lien. Et lorsqu'elle arriva, elle alerta son familier et il se tût tandis que la jeune femme à la chevelure verte se préparait à attaquer en prenant discrètement une lame. Rinka s'installa contre le mur à ses côtés et ordonna au fléau de se taire.
─ Alors, comme ça on me cherche ?
L'exorciste se retourna brusquement vers la mafieuse. Et Rinka put l'admirer avec discrétion durant quelques instants. Elle put observer la fine musculature de son corps sculpter chaque parcelle de sa peau, celle-ci elle même couverte de multiples cicatrices rendant l'exorciste autant dangereuse qu'attirante. Sa courte chevelure aux teintes vertes foncés soulignait la clarté de sa peau et ses lunettes la rendait plus intrigante.
Rinka sourit tandis qu'un dernier grognement du fléau se fit entendre.
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❝ 𝐃𝐀𝐍𝐒 𝐋𝐄𝐒 𝐄𝐏𝐈𝐍𝐄𝐒 𝐄𝐓 𝐋𝐄 𝐒𝐀𝐍𝐆 ❞ ─── maki zenin.
FanficLeur rencontre fut dramatique, violente et sans artifice. Leurs sangs se mélangeaient tandis que leurs armes s'entrechoquaient. Leurs souffles bruyants se matérialisaient sous formes de cris et de gémissements discrets. Une fois, loin d'une le l'aut...