Chapitre 23 : Mauvaise retrouvaille

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Merci à @superbement pour le choix du titre et je lui dédicace ce chapitre aussi ! ^^ 


Éclairé par les lampes, nous scrutions avec angoisse les silhouettes menaçantes qui nous encerclaient.

Une forme massive se tenait dans l'embrasure du tunnel. Seule son imposante carrure se découpait dans la pénombre.

Une lueur rougeoyante trahit la présence d'une cigarette. La cendre incandescente diffusait une fumée fantomatique alors que l'homme tirait lentement sur le filtre.

Il expira un long panache de fumée qui serpenta vers le plafond de la grotte. Son visage restait dissimulé dans l'obscurité.

Soudain, un faisceau lumineux d'une lampe torche transperça les ténèbres, frappant l'homme de plein fouet. Aveuglé, il plissa les yeux avec agacement.

Son visage anguleux apparut, ses épaules imposantes dessous un long manteau noir. Ses yeux gris acier étincelaient d'une lueur cruelle étaient entourés de cernes profonds et sombres.

Le Colonel Kurtz se tenait devant nous, immense et menaçant. Un sourire carnassier se dessina sur son visage tandis qu'il écrasait nonchalamment sa cigarette sous sa botte de cuir...

– Tiens tiens, mais qui voilà ! Mes chers petits protégés évadés ! lança-t-il d'un ton faussement enjoué. La visite des lieux vous plait ? Pas trop chaud j'espère ?

Il écarta théâtralement les bras pour désigner la grotte humide, puis se retourna brusquement.

Impuissante, je me contentai d'affronter son regard en silence, accompagné des battements irréguliers de mon cœur.

– Je veux tous vous voir à genoux tout de suite, dépêchez-vous ! Son ton était devenu menaçant.

On s'exécuta par crainte, tous sauf Guang, qui resta debout le regard fixé sur lui, la haine était visible sur son visage.

Li-Wei retint son souffle en voyant son frère resté debout, le regard fixé sur leur tortionnaire.

– A genoux il t'a dit ! ordonna un garde en lui mettant un violent coup de crosse dans l'estomac.

– Arrgh !! Il esquissa une grimace douloureuse en posant ses mains à l'endroit de l'impact et n'eut le choix que de se mettre comme tous les autres.

L'homme s'approcha lentement de lui et se mit à sa hauteur.

– Décidément t'a la tête dure toi ... J'aime pas cette façon dont tu me regardes, à tes yeux j'ai l'air d'un monstre ... Il leva la tête vers ses hommes. Les gars ai-je vraiment l'air d'un monstre !?

Un silence général se fit.

– Tu vois ... Dit-il en ouvrant les bras devant lui comme signe d'approbation. Il se pencha tout près de lui, et se mit à parler tout doucement dans son oreille. T'es bien le seul ici qui n'a pas encore peur de moi et je sais comment y remédier ...

Guang resta impassible, le visage serré, essayant de ne faire transparaître aucune émotion.

– Puisque tu aimes jouer les durs, voyons voir jusqu'à où va ton courage. Susurra-t-il. Choisis : la petite ou ta sœur ? À qui vas-tu infliger la correction qu'ils méritent à ta place ?

– Vous ne pensez pas ce que vous dites ? Répliqua Guang choqué.

Le Colonel eut un large sourire, puis il s'adressa à un garde à côté de lui.

– Toi, donne-moi ça !

Il fourra une matraque dans les mains tremblantes de Guang.

– Allez, pas de temps à perdre ! Montre-moi un peu ce que tu sais faire petit !

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