ses baisers sur mon corps m'ont tué. je suis morte, tout juste après elle. tout est mort.
ses baisers sont une épidémie, elle est maladie, peste grouillante sur mon corps, dans mon corps. ses yeux qui m'embrassent, pas ses lèvres, non, le noir de ses yeux, qui me fait mal, qui me désire aussi.
je la désire, je vois ses yeux, pour la première fois j'aimerais l'embrasser, embrasser les lèvres d'une morte, je me retiens, les baisers sont pour les amants, elle et moi ne sommes rien de ça. rien, nous ne sommes rien.
des amoureuses qui ne le sont pas, vieilles déjà à peine la puberté atteinte, avec nos mains d'enfants, nos seins d'enfants, nos yeux d'enfants. nous sommes jeunes et tellement vieilles, dans cette chambre jaune et sale.
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sur les lèvres d'une morte
Puisimon non-amour pour elle, cette fille étalée sur le gravier 15.09.2023